Le chiffre d'affaires des complémentaires à la hausse
Vendredi, 26 Avril 2013 07:23
D'après les données du Fonds CMU, les tarifs des contrats des complémentaires santé ont augmenté plus fortement que prévu. Tout comme leur chiffre d'affaires. De toutes les complémentaires santé, c'est la branche "institutions de prévoyance" qui tire le mieux son épingle du jeu.
En 2012, "l’acheteur moyen d’un contrat individuel ou collectif a dû subir une hausse de plus de 12 % ». Le constat est signé Jean-François Chadelat, président d’honneur du Fonds CMU. Quoique attendue, notamment à cause de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) imposée par le gouvernement Fillon, cette augmentation est plus forte que prévu : « Nous pensions qu’en l’absence de transfert de l’assurance maladie obligatoire, qu’avec une modération certaine des dépenses de santé et surtout qu’avec la hausse de la TSCA à 7 % jouant en année pleine, le chiffre d’affaires des complémentaires santé devait connaître une évolution modérée. Grande fut notre surprise d’observer une croissance de 5,1 %". De toutes les familles de complémentaires santé, c'est celle des institutions de prévoyance qui affiche la plus vigoureuse progression de chiffre d’affaires avec près de 7 %. Suivent les sociétés d’assurance (+ 4,9 %) et les mutuelles (+ 2,2 %).


Pourquoi un tel acharnement médiatique sur notre profession ? s'interroge le Synope, qui démonte point par point l'article de UFC Que Choisir

News du 25/04/2013 18:59

Pourquoi un tel acharnement médiatique sur notre profession ? s'interroge le Synope, qui démonte point par point l'article de UFC Que Choisir
Dans un document très argumenté que nous reprenons in extenso, le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs précise que l'étude réalisée par UFC Que Choisir, publiée hier mercredi, à grand renfort médiatique, s'ajoute à une campagne de dénigrement intensif du métier d'opticien, que les professionnels subissent depuis plusieurs mois.
Le Synope et ses enseignes adhérentes (Acuitis, Krys, Lissac, Lun's, Lynx Optique , Optic 2ooo, Opticiens Conseils, Optissimo, Vision Plus, Visual) comptent faire entendre haut et fort leur indignation, tout en réaffirmant ne partager ni les éléments de diagnostic exposés par cette étude, ni ses conclusions hâtives et peu objectives.
Il rejette en bloc, les éléments mis en exergue par la presse grand public et affirme :
Non, toutes les lunettes ne sont pas chères ! 
Le syndicat tient à rétablir quelques vérités car il est facile, au travers de chiffres choisis, de totalement biaiser le diagnostic !
En effet, parler de prix global moyen d'une paire de lunettes n'est pas significatif, quand on sait que le prix d'un équipement varie sensiblement en fonction de la nature de la correction des porteurs. Dès lors, la seule affirmation visant à indiquer que le prix moyen est plus élevé en France, démontre qu'en réalité les Français accèdent davantage et plus facilement à des produits à forte valeur ajoutée.
• L'étude seule du prix moyen (qui est la somme de tous les prix pratiqués, divisé par le nombre d'équipements vendus) est également insuffisante. L'analyse des écarts type et des prix médians par gammes de produits s'impose pour en tirer des conclusions sur le marché français et le comportement des consommateurs.
• La ventilation des ventes en volume par prix (étude réalisée par GFK et commandée par le Synope avec LEOO (Les Entreprises de l'Optique Ophtalmique) - démontre bien que toutes les gammes de produits par prix sont vendues ! (cf. graphiques ci-dessous)

De plus, l'analyse des tarifs pratiqués en France par rapport aux pays voisins européens de 4 verres strictement identiques, démontre que le marché français n'est pas plus cher que le marché allemand ou italien
Si le panier moyen optique des français était supérieur à celui de nos voisins européens, Peut-être qu'il conviendrait d'émettre d'autres hypothèses :
• Les Français s'équiperaient mieux que leurs voisins ! Grâce à un accès facilité à des équipements à plus forte valeur ajoutée, progressif par exemple, à un taux d'équipement plus élevé, favorisé par une meilleure prise en charge de notre système de protection sociale (qui pour mémoire a été supprimée en Allemagne). En effet, quels autres pays européens disposent d'un dispositif de prise en charge permettant l'accès à l'équipement des plus défavorisés, tels que la CMU et CMU/C ?
• Le calcul de la marge, supposée exorbitante, réalisé par l'étude UFC Que Choisir (300%) fait frémir : les chiffres choc font sensation et sont les seuls repris par la presse afin de justifier des titres racoleurs sur les « marges exorbitantes ! ».
En réalité, le calcul utilisé n'est pas un taux de marge au sens comptable, mais un calcul mercatique (marge rapportée au prix d'achat du produit). Ce calcul ne tient pas compte de la prestation associée à la vente d'un dispositif médical personnalisé et sur-mesure qu'est la lunette, par un professionnel de santé l'opticien. En effet, la prise en charge du porteur, la prise de mesures, le montage et l'ajustage de l'équipement, le travail administratif permettant la prise en charge, représente près de 2h15/2h30 pour la vente d'une paire de lunettes.
• Le taux de marge brute (comptable) réalisé par les opticiens est entre 55 et 63% ! pour aboutir à un taux de marge nette située entre 5 et 7%.
En clair, ce qu'il reste dans la « poche » de l'opticien après la vente d'une paire de lunettes à 200€ TTC, c'est : 167,22€HT X 5% = 8,3€ par équipement vendu.
(En reprenant (même s'ils sont discutables) les montants cités par l'UFC Que choisir, le taux de marge brute comptable (Prix de Vente HT - Prix d'achat HT)/Prix de vente HT X 100 (393€-118€/393€)X100 = 70%)
• Selon l'UFC Que Choisir, les opticiens augmentent les prix de vente pour compenser des frais fixes : « chaque magasin ayant vu son activité diminuer sans que ses frais fixes ne fassent de même, le coût par paire vendue a augmenté ».
Et pourtant, le CA global de l'optique en France reste stable, voire en légère baisse en 2012. Comment les « experts » de l'UFC Que Choisir peuvent-ils arriver à cette conclusion sans analyser l'évolution globale du marché ?
o Depuis 5 ans, le CA par magasin a baissé de 6% !
• Le nombre de magasins d'optique en France - important il est vrai - influe-t-il sur le prix comme le conclut UFC Que Choisir ? Non ! c'est une règle simple de concurrence : plus il y a d'acteurs, plus la concurrence est rude, et favorise donc la concurrence notamment sur les prix ... D'ailleurs, chaque porteur sait bien faire jouer la concurrence grâce à la remise des devis sur demande rendue obligatoire en optique depuis 1996 ! La multiplication des offres tarifaires en est d'ailleurs la parfaite illustration. En outre, s'il n'est pas contestable que cette densité optique est importante, pourquoi ne pas utiliser cette proximité et répartition géographique harmonieuse pour répondre aux enjeux territoriaux de démographie médicale déclinante ?
Pourquoi la réforme de la formation des opticiens, qui pourrait être l'occasion également d'introduire des critères de sélection des écoles de formation, et de limitation des capacités d'accueil afin de ne former que le nombre de professionnels nécessaires aux besoins, est un dossier en latence depuis plus de 5 ans ?
• L'éthique de toute la profession dans son ensemble est également mise en cause par Que Choisir, sur les « optimisations de factures », alors qu'il ne s'agit de l'attitude condamnable que de quelques-uns, parfois sur la demande du consommateur qui considère son droit à remboursement comme une enveloppe à dépenser au vu du prix qu'il consacre à sa complémentaire santé.
Là encore, les mesures prises par la profession face à l'absence de soutien des pouvoirs publics pour éradiquer ces pratiques, telles la mise en place d'une certification AFNOR, le développement d'outils informatiques etc, ne fait l'objet d'aucun relais médiatique démontrant la démarche vertueuse de toute une profession ...

Les syndicats de la profession s'adressent formellement aux pouvoirs publics (DGCCRF, ARS, CNAMTS...) afin que des mesures coercitives soient prises... sans résultat ! Comment la profession peut-elle efficacement lutter contre ces pratiques loin d'être aussi répandues qu'il est tenté de le faire croire, si par ailleurs les pouvoirs publics ne le peuvent (veulent ?) pas ! ?
Les opticiens Responsables partagent ce souhait de pratiques éthiques et réclament depuis plusieurs années que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour nous accompagner dans ce combat ... sans suite à ce jour !

Les lunettes sont-elles chères en France ?
En reprenant les chiffres de l'UFC Que Choisir : Taux de renouvellement 3 ans et 4 mois (40 mois)
• Prix moyen unifocaux + monture 290€ soit 7.25€ /mois et 0.24€ /jour
• Prix moyen progressifs + monture 589€ soit 14.7€/mois soit 0.5€ / jour
Les Questions corrélées à cet acharnement médiatique :
Le Synope s'interroge sur la motivation et l'opportunité de la publication aujourd'hui d'une telle étude, dont les conclusions sont clairement orientées en faveur des réseaux de référencement... Dont on sait qu'une proposition de loi portée par le Groupe Socialiste est encore en attente d'inscription à l'ordre du jour du Sénat. Effectivement, comment alors expliquer, que l'UFC Que Choisir cite une étude « Alcimed » confidentielle1, tellement confidentielle qu'elle n'a jamais été communiquée aux représentants de la profession ? Comment et/ou pourquoi a-t-elle donc été transmise à UFC Que Choisir ?
Pourquoi passe-t-on sous silence l'augmentation du chômage dans notre secteur, les cessations d'activités qui se multiplient, la diminution du CA/Magasin constante depuis 3 ans ?
Pourquoi les médias accordent davantage d'importance aux « artisans » de cette mise au pilori, et bien moins aux représentants de la profession ?
Pourquoi une association de consommateur indépendante préconise le développement de réseaux de référencement (réseaux des complémentaires santé), alors même qu'ils n'ont jamais fait la preuve de leur efficience dans l'intérêt du consommateur ? Et en oubliant d'évoquer le « reste à charge » effectivement payé par le consommateur (=PRIX EQUIPEMENT + MONTANT ANNUEL COTISATION COMPLEMENTAIRE SANTE - REMBOURSEMENT).
Quid de la question du montant de cotisations des complémentaires santé, alors même qu'il a été annoncé (beaucoup plus discrètement certes) une augmentation de 12% des tarifs des OCAM en 2012, et en parallèle une stagnation des niveaux de remboursement que ne peuvent à eux seuls expliquer les transferts de charges opérés par la sécurité sociale ?
Pourquoi, alors même que la lunette est considérée comme un dispositif médical, ne lui est-il pas appliqué une TVA diminuée, à l'instar de la très grande majorité des dispositifs médicaux (soit une TVA à 5,5%) ?
• TVA en France : 19,6% verres et montures ;
• En Allemagne : 19% verres et montures ;
• Italie : 4% sur les Verres et 21% sur les montures.
Pourquoi les tarifs de référence de l'optique établis par l'UNCAM n'ont pas évolué depuis plus de 20 ans, et les tarifs CMU depuis sa mise en place ?

Pourquoi, alors qu'elle est appelée de ses voeux par la profession depuis plus de 5 ans, la table ronde visant à échanger entre les professionnels de santé et les payeurs (UNCAM et UNOCAM), dans le cadre de la convention établie pour toutes les professions de santé, n'a-t-elle toujours pas été réunie ? Pourtant, la loi avait même prévu en 2009 que cette convention serait obligatoirement tripartite pour l'optique.
Enfin, prenant acte de la position de Madame la Ministre des affaires sociales et de la santé, qui indiquait hier devant la représentation nationale que « des discussions devront avoir lieu sur ce sujet », nous nous tenons à sa disposition au jour et à l'heure de sa convenance afin de lui détailler l'ensemble de nos propositions.

PROPOSITIONS DU SYNOPE POUR AMELIORER l'ACCES DES FRANÇAIS AUX LUNETTES
• Ouvrir la négociation conventionnelle bloquée depuis 2009 avec l'UNCAM et l'UNOCAM
• Réviser le taux de prise en charge du ou des régimes obligatoires pour permettre à chaque concitoyen d'avoir accès à un équipement de base
• Porter le taux de TVA à un taux réduit comme les autres dispositifs médicaux
• Débloquer le dossier de révision du Diplôme d'opticien pour permettre un meilleur ajustement du nombre d'opticien et donc de facto du nombre de magasins

News du 25/04/2013 18:59
Atol adresse une lettre à Marisol Touraine, suite à ses déclarations sur le prix des lunettes

En réponse aux déclarations de Marisol Touraine ce jour, quant aux tarifs pratiqués dans l'optique, les opticiens Atol souhaitent rééquilibrer le débat et soutenir une profession qui ressent un profond malaise, mêlé d'injustice et d'impuissance. Dans une lettre adressée à la ministre de la Santé, Eric Plat, président de la coopérative, explique que « oui, le prix des lunettes pourrait baisser si comme en Espagne la TVA était ramenée à 10%. Oui, le prix des lunettes pourrait baisser si le pacte emploi compétitivité s'appliquait de suite et non pas l'an prochain avec une mécanique lourde et complexe pour des petits commerçants que nous sommes, afin de rattraper plus vite l'écart de compétitivité constaté avec l'Allemagne. Oui Mme la Ministre, le montant restant à charge pour une paire de lunettes pourrait baisser si les assureurs, les institutions de prévoyance et les mutuelles ramenaient leurs frais de gestion à 5% comme ceux de la sécurité sociale, au lieu de 20 à 30% perçus directement sur les cotisations des salariés ».

Pour Eric Plat, ces trois mesures pourraient à elles seules, faire baisser le prix des lunettes de 30% sans créer un seul chômeur dans la filière. « Non, les opticiens ne s'en mettent pas plein les poches. Au contraire, ils ont mis en place une des conventions collectives les plus généreuses du monde médical et commerçant, précise-t-il. De plus, ils assurent depuis 15 ans un service exemplaire auprès des titulaires de la CMU dont les tarifs n'ont jamais été revalorisés. Ils acceptent sans rechigner tous les ans plus de 1 million d'assurés CMU et ont créé avec l'aide active de monsieur Martin Hirsch l'optique solidaire pour les détenteurs de l'aide à la complémentaire santé ».

Selon le président d'Atol, la diversité des enseignes et la vive concurrence provoque, non pas une surenchère des prix mais au contraire une baisse des prix. « Ces grands capitalistes "hyper influents" sont à mille lieues de notre monde de la micro entreprise bien souvent familiale. Les grands groupes sont surtout préoccupés de rentabilité à court terme et agissent parfois à l'échelle mondiale. A l'opposé, les opticiens qui sont traditionnellement enracinés dans le tissu économique local qu'ils contribuent à dynamiser ».

Enfin, Eric plat demande à Marisol Touraine de ne pas « prêter une oreille trop disproportionnée aux accusations portées contre nous. Cette campagne arrive à l'heure où certains acteurs multi- millionnaires du net ratent leur arrivée sur notre marché et où tous les instituts d'études très sérieux comme le fond CMU ou l'Irdes constatent l'inefficacité de l'actions des Ocam à rendre la complémentaire santé accessible aux plus démunis, ou à mieux rembourser leurs ayants droit, alors que leurs frais de gestion explosent. Conscient que les français les plus modestes peuvent avoir des difficultés pour s'équiper de lunettes, faut-il pour autant clouer au pilori toute une profession ? »


News du 26/04/2013 12:06
Christian Py, président du Synom, répond à Marisol Touraine
Devant l'Assemblée nationale, Marisol Touraine est revenue sur la cherté des lunettes et sur la constitution des réseaux, tel qu'elle l'avait déjà annoncé lors du Congrès de la Mutualité Française en octobre dernier. Nous avons interrogé Christian Py, président du Syndicat national de l'optique mutualiste, sur ses propos.

Acuité : Que pensez-vous de la proposition de Marisol Touraine de réunir les professionnels de l'optique ?
Christian Py : 
Je m'étais déjà manifesté auprès de la Ministre de la Santé pour évoquer l'importance de la relance des travaux de réingéniérie du diplôme d'opticien-lunetier pour favoriser un meilleur accès à la filière de la santé visuelle, et accueille donc avec intérêt toute expression de la Ministre sur les activités de nos métiers. Je suis d'autant plus favorable aux propositions de la Ministre, que les quatre syndicats d'opticiens n'ont jamais été entendus ensemble sur la problématique des prix. Il faudra aussi que les Ocam fassent partis de ces réunions car sur le sujet il y a deux volets. L'optique médicale prothétique et l'optique accessoire de mode ou article de grand confort. Ce n'est pas à la solidarité nationale de faire face à ce type de dépenses et les organismes complémentaires ne peuvent pas rembourser les deux, de la même manière. Que celui qui veut s'acheter une monture de marque participe au financement. Il existe des montures de « fabrication française » aux alentours de 70€ d'excellente qualité que notre enseigne promeut, au même titre que d'autres. Il faut donc que soient lancés également, tout aussi rapidement des discussions sur la mise en place de tarifs opposables dans les contrats responsables.

A : Avez-vous une date pour cette réunion ?
CP :
 Nous attendons que le calendrier, le cadre des discussions et les participants soient définis pour nous positionner. Ce sujet concerne la distribution et les financeurs que sont pour une part très réduite l'Assurance maladie obligatoire et en grande partie les OCAM dont notamment les Mutuelles. Il faut donc que seuls les acteurs concernés puissent s'exprimer sur le sujet sur lesquels ils ont compétence. Ces discussions devront clarifier le sort qui sera réservé à la Convention nationale professionnelle dont les travaux n'ont jamais été lancés par l'Assurance maladie. Enfin, entre quatre syndicats, nous devrions pouvoir trouver des solutions sur la mise en place de tarifs opposables puisque cela correspond aux discussions déjà lancées en son temps. Sur les réseaux mis en place par les OCAM, trois sont favorables.

A : Si on revient sur cette constitution des réseaux, Marisol Touraine et le gouvernement sont favorables à cette mise en place, pourquoi la loi est-elle bloquée au Sénat ?
CP :
 Le Synom est bien sûr favorable aux réseaux mutualistes, car nous y voyons un accord gagnant-gagnant entre les opticiens, les financeurs et les consommateurs (voir notre news du 29/10/2012). Nous souhaitons voir la proposition de loi Le Roux adoptée au plus vite. Apparemment, la proposition de loi serait bloquée au Sénat par un problème d'ordre du jour. D'autres textes importants, comme le projet de loi de sécurisation de l'emploi, inscrit plus tard sont déjà passés. Nous serons attentifs et vigilants quant au suivi des travaux parlementaires sur ce texte.