News du 06/12/2011 11:41

Les porteurs de lentilles sont presque tous indisciplinés !



Selon une étude menée par deux ophtalmologistes de Dallas (Texas) et publiée dans la revue Optometry and Vision Science, seuls 2% des porteurs de lentilles de contact suivent correctement les recommandations en matière de port, d'entretien et de complications.

Les complications restent rares

Les Drs. Danielle M. Robertson et H. Dwight Cavanagh ont relevé que la majorité d'entre eux en respecte seulement la moitié. Leur enquête est fiable : en tout, ce sont 433 porteurs qui ont été contrôlés, vus en consultations et soumis à un questionnaire sur leurs connaissances. Si 85% se pensaient attentifs, seulement 0,4% l'étaient vraiment. Malgré cela, les complications graves sont peu fréquentes. Selon les auteurs de l'étude, « le besoin de nouvelles stratégies éducatives se fait sentir urgemment ». En tant qu'opticien, vous avez donc un rôle privilégié à jouer pour « éduquer » vos clients porteurs de lentilles et les sensibiliser à l'importance de l'observance des consignes de port et d'entretien.


News du 24/10/2011 12:26
Etude : la moitié des lunettes vendues sur Internet sont défaillantes


Selon une étude publiée dans l'édition de septembre de la très sérieuse revue Optometry (éditée par l'Association optométrique américaine), une très forte proportion des lunettes correctrices vendues sur Internet ne satisfont pas aux exigences optiques minimales ou aux normes de qualité et de résistance.

Paramètres erronés, échecs aux tests d'impact

Les auteurs de l'article ont étudié 154 paires de lunettes, commandées chez les 10 principaux « e-opticiens » américains. 33 d'entre elles ne correspondaient pas du tout à la demande : les commandes d'une paire de double-foyer et de 4 paires progressives ont donné lieu à la livraison d'équipements unifocaux. Sur 25 paires, le traitement des verres n'étaient pas celui commandé (soit il avait été ajouté, soit oublié). Et, sur 44 équipements, au moins un des verres échouait à au moins un des tests de paramètres optique (dépassement de la tolérance acceptable sur les puissances, erreurs d'addition...). Certaines paires cumulaient ces différentes défaillances. Par ailleurs, de nombreuses lunettes ont échoué aux tests d'impact : pour les équipements enfants, cette défaillance a été enregistrée sur 7 des 28 verres testés. Et 31 des 140 paires pour adultes comportaient au moins un verre n'ayant pas résisté à ces tests.

Forts des ces résultats, les auteurs de l'étude jugent que la distribution en magasins est « une étape essentielle pour assurer la santé visuelle et la sécurité des porteurs ». « Il n'existe pas aujourd'hui de données précises indiquant le volume ou la part de marché des équipements optiques vendus sur Internet. Cette carence empêche les professionnels de la vision et les autorités de la santé d'assurer la conformité aux normes de ces équipements et de minimiser leur risque potentiel », précisent les conclusions.

News du 18/08/2011 13:56
Cancer des yeux : le Cyclotron sauve la vie et la vue


Inventé au début des années 1990 par l'ingénieur niçois Pierre Mandrillon, le Cyclotron est un accélérateur de particules pionner dans le traitement des cancers par protonthérapie qui évite d'énucléer le patient pour atteindre le segment postérieur de l'oeil et la tumeur. Il a déjà sauvé la vie de 4 500 patients atteints dans la zone oculaire.

Depuis le jeudi 28 juillet, un nouveau point a été marqué contre la maladie avec le lancement d'un second prototype : le Cyclotron II. En visite au Centre Lacassagne à Nice, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a annoncé une participation financière supplémentaire de l'Etat, de près d'un million d'euros, nécessaires à la construction du Cyclotron II. Cet appareil de deuxième génération (opérationnel en 2014) devrait pouvoir pousser davantage le traitement thérapeutique en rendant les tumeurs profondes plus accessibles. En effet, il permettra d'atteindre des zones jusqu'à 30 centimètres sous l'épiderme contre 32 millimètres actuellement.


Comment ça marche ?


Le Cyclotron est un appareil contenant un accélérateur circulaire de particules chargées, qui est destiné à produire un faisceau de particules rapides (électrons, protons, neutrons, ions, ...) grâce à l'utilisation d'un champ électromagnétique combiné à un champ électrique. Par l'association de ces champs, les particules sont accélérées, concentrées puis projetées en émettant des atomes radioactifs de courte durée de vie.


Pour plus d'informations : http://www.cyroi.fr/spip.php?rubrique45

News du 28/07/2011 09:52
Les lentilles vendues par des « canaux non réglementés » provoquent plus d'incidents oculaires



Le projet Cleer, organisé par l'ECLF (Forum européen des lentilles de contact), a permis d'inventorier, sur plus de 18 mois, les incidents occasionnés par le port de lentilles. Ses résultats ont été établis à partir de 1 276 rapports d'incidents transmis par 276 professionnels de la vision, issus de 13 pays. Récemment publiés dans le journal de l'Association britannique des lentilles de contact (BCLA), ceux-ci révèlent que :


- Le port de lentilles de contact vendues par des canaux « non réglementés » génère un risque plus élevé pour la santé oculaire. Il s'agit par exemple des lentilles vendues sur les marchés, ou encore par Internet dans des pays où la vente en ligne n'est pas encadrée.

- Ce risque est encore plus élevé pour les lentilles cosmétiques (planes ou correctrices) vendues par ces canaux « non réglementés ». Ces résultats prouvent qu'une « lentille de contact est une lentille de contact, quel que soit son degré de correction ».

- Le choix et la vente de tout type de lentille de contact sans l'intervention d'un professionnel de la vision est une « cause permanente d'inquiétude ».


Rappelons que le but du projet Cleer était d'apporter des données factuelles pour aider à encadrer la distribution de lentilles de contact en Europe et préserver la santé visuelle des porteurs. Ses résultats appuient notamment la demande de l'ECLF, qui souhaite que les autorités européennes intègrent les lentilles plano-cosmétiques dans le champ des dispositifs médicaux.

News du 20/07/2011 17:48
Les lunettes et lentilles, principaux postes du budget santé des Français (enquête Ipsos)


Selon une récente enquête réalisée par Ipsos*, les frais liés à l'achat de lunettes, de lentilles ou de prothèses sont ceux qui pèsent le plus sur les dépenses de santé des Français. Ces postes, évalués après remboursement, sont les plus lourds du budget santé pour 72% de nos concitoyens. Ils se situent loin devant les dépassements d'honoraires, les médicaments et les hospitalisations, cités comme les dépenses les plus importantes pour respectivement 13%, 10%, 5% des personnes interrogées.

Une médecine à deux vitesses

Cette étude révèle par ailleurs que 39% des Français ont renoncé depuis le début de l'année à des soins en raison de leur coût (ces renoncements ne sont pas détaillés) : c'est notamment le cas des femmes (42% contre 35% des hommes), des jeunes (43% des moins de 35 ans contre 37% des 35 ans et plus), et bien entendu des ménages modestes (53% des foyers ayant moins de 1 200 euros de revenus mensuels). Une forte proportion de la population estime que la médecine française est à deux vitesses : pour 50% des personnes interrogées (64% des ouvriers et 54% des employés), le système de santé n'offre pas des soins financièrement accessibles à tous.

1 Français sur 3 juge "nécessaire" d'augmenter la participation des Ocam

Si, pour 89% des Français, notre pays offre des soins de qualité, ils sont 91% à juger que le financement de la santé est menacé. A moins d'un an de l'élection présidentielle, nos concitoyens plaident pour un réel débat autour de ce sujet. Pour permettre la pérennité du système de santé, 83% sont favorables à une amélioration de la gestion des établissements de soins et 78% à la réduction des dépassements d'honoraires. 44% jugent « nécessaire » une hausse des cotisations sociales (mais n'y sont pas favorables). Une augmentation de la part des dépenses remboursées par les complémentaires santé est également estimée « nécessaire » par 33% des personnes interrogées.

*Enquête réalisée du 11 au 15 avril 2011 par Ipsos et Logica Business Consulting pour Comfluence et la Fédération de l'Hospitalisation Privée auprès d'un échantillon de 996 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

News du 21/07/2011 09:48
Insolite : des montures à base de cheveux créées en Grande-Bretagne



Des designers britanniques du Studio Swine ont conçu une collection complète de montures à partir de cheveux humains. Baptisée « Hair Glasses », cette ligne pour le moins originale a été imaginée pour « explorer le potentiel » de cette matière naturelle. « L'industrie de la beauté en Grande-Bretagne importe chaque année pour 15 millions de livres (17 millions d'euros) de cheveux humains (pour les coiffeurs qui pratiquent des extensions de cheveux, ndlr). La population mondiale continuant d'augmenter, nous avons réinventé le cheveu comme un matériau durable et renouvelable », expliquent les créateurs Azusa Murakami et Alexander Groves, diplômés du Royal College of Art du Royaume-Uni.

La collection « Hair Glasses » est composée d'une dizaine de modèles aux formes vintage. Les cheveux (blonds ou bruns) sont incrustés artistiquement dans de la résine biologique. Clin d'oeil : un petit peigne doré décore les branches. La monture est entièrement biodégradable, et ne dégage aucune substance nocive lors de sa fabrication.


La collection a été présentée à Londres lors de l'exposition annuelle du Royal College of Art, et de nombreux articles dans la presse anglo-saxonne lui ont été consacrés. On ignore encore si elle sera commercialisée.

News du 20/07/2011 14:40
Livres numériques : quel danger pour la santé visuelle ?


Certains de nos élus s'inquiètent de l'impact des « e-books » sur la vision. Le député Jacques Grosperrin a hier alerté la secrétaire d'État à la santé Nora Berra sur ce sujet. Dans une question écrite au gouvernement, celui-ci demande si « des études ont été menées par le ministère s'agissant des risques sur la vue et, d'une manière générale, sur la santé, que peuvent générer les « livres numériques » qui ont vocation à remplacer à long terme les livres sur papier ».



Des effets similaires à ceux des ordinateurs


Les effets des e-books sur les yeux n'ont pas encore été évalués, mais ceux-ci ne devraient pas être plus importants que ceux des écrans d'ordinateur ou des téléphones portables, car ils fonctionnent sur le même principe de rétro-éclairage. On peut donc s'attendre à ce que l'utilisation prolongée de livres numériques entraîne au plus une fatigue visuelle et une sécheresse oculaire, sans que celles-ci n'altèrent durablement la vision. Les « e-lecteurs » doivent donc prendre les précautions d'usage : faire des pauses régulières, si possible toutes les heures en détournant son regard quelques minutes, et positionner l'écran de manière à éviter les reflets.

Notons que certains e-books réduisent ces effets indésirables : ils utilisent la technique du « papier électronique », qui imite l'apparence d'une feuille imprimée. Comme le papier classique, cette « feuille » reflète la seule lumière ambiante et se révèle moins « agressive » pour l'oeil.

Les e-books ne devraient donc pas impacter la santé visuelle des Français. D'autant qu'à ce jour, la lecture numérique reste marginale et ne représente qu'1 % du chiffre d'affaires de l'édition en France.

News du 13/07/2011 14:22
Seulement 110 internes en ophtalmologie en 2011 : les Ophtalmologistes de France s'alarment



Seulement 110 postes en ophtalmologie ont été attribués à l'issue des épreuves nationales classantes de médecine 2011. Cela représente 1,4 % des nouveaux internes. Face aux besoins en santé visuelle de la population française, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), regrette cette situation, qui « pénalise les patients » et « menace la filière visuelle française ».

"Les autorités s'obstinent dans l'erreur"

Alors que ministère de la Santé a souhaité détailler la répartition des postes par filière et par ville pour 5 ans, jusqu'à l'année universitaire 2014-2015, afin d'être « calé sur les souhaits des régions et l'évaluation des besoins réalisé par l'Observatoire national de la démographie des professions de santé », le syndicat se demande « pourquoi s'obstiner dans l'erreur ? » Le syndicat rappelle notamment que les besoins en soins oculaires vont augmenter de 50% dans les quinze ans, parallèlement à la hausse des départs en retraite des ophtalmologistes, qui vont doubler d'ici deux ans.

« Notre spécialité, réunie dans toutes ses composantes au sein de l'Académie Française de l'Ophtalmologie, a validé et communiqué aux autorités un rapport détaillé sur les effectifs à affecter en fonction des régions et des années, ainsi que les mesures d'accompagnement afin que les mesures nécessaires soient enfin prises pour rendre la pénurie supportable pour la population. Nous avons déjà cinq ans de retard sur les objectifs... », s'alarme le Snof.

News du 19/05/2011 11:02
Le groupe Afflelou bientôt revendu ?

Le groupe Alain Afflelou pourrait bientôt changer de mains.
Le fonds d'investissement Bridgepoint, actionnaire majoritaire de la société avec 57% du capital*, a annoncé hier avoir entamé une réflexion stratégique sur sa participation dans l'entreprise. Son président Benoît Bassi a précisé que plusieurs options sont à l'étude, notamment celle d'une revente à un autre fonds d'investissement et celle d'un éventuel retour en Bourse.

Rien n'est cependant décidé. « C'est le début de la réflexion », a temporisé Benoît Bassi, en précisant qu'aucun processus de vente n'a commencé, et qu'aucun mandat n'a été donné à une banque.
Le groupe Alain Afflelou regroupe 1021 magasins dans le monde, dont 677 en France, et affiche un chiffre d'affaires de 721,15 millions d'euros.

*Le capital du groupe Alain Afflelou se compose comme suit :
- Bridgepoint : 57%
- Mr Alain Afflelou : 22%
- Apax et CIC Finance : 20%
- Management : 1%

3D




News du 19/05/2011 09:52
La 3D et son impact sur la vision : n'hésitez pas à sensibiliser vos clients !





Alors que Nintendo déconseille l'usage de sa dernière console 3D aux moins de 6 ans, les questions se multiplient sur les conséquences de cette mode du relief sur la vision, notamment celle des enfants. Les experts de la SFO (Société française d'ophtalmologie) se sont saisis de ce dossier, apportant des premières réponses concrètes.




Plus d'1 personne sur 10 "vit mal" la 3D




« Tous les principes de 3D - lunettes actives, lunettes passives, sans lunettes - sont basés sur la stéréoscopie. La communication de Nintendo semble obéir au principe de précaution. Il n'y a pas d'effet délétère le développement visuel mais, en l'état actuel de nos connaissances, on imagine que cela peut entraîner une fatigue oculaire », explique le Dr. Béatrice Cochener, présidente de la SFO. Ainsi, 10 à 15% de la population aura du « mal à « digérer » la 3D : ceux qui présentent déjà une fatigue visuelle, une altération de la fonction binoculaire ou des muscles oculomoteurs ». Cette « digestion » sera notamment difficile pour les enfants de moins de 8 ans qui présentent ces troubles, la 3D étant même susceptible, dans ce cas, de modifier le plan de rééducation. « A l'inverse, on peut se réjouir de ses images en relief qui révèleront et dépisteront éventuellement une amblyopie ou une anomalie de la vision binoculaire passées inaperçues », explique la SFO.




Une étude brestoise en cours pour mieux évaluer les conséquences de la 3D




Les pouvoirs publics sont à l'écoute. Une étude baptisée « 3D Fovéa »* est en cours pour mieux cerner l'impact de la 3D sur l'appareil visuel. « On y décompose la 3D dans ses différents effets », souligne Dr. Béatrice Cochener, qui pilote ce projet brestois avec Jean-Louis de Bougrenet de la Tocnaye, chercheur et professeur d'optique à Telecom Brest.Ses résultats sont encore inconnus mais ne devraient pas être inquiétants : « le temps autorisé d'utilisation des écrans et la sélection des programmes constituent un problème d'éducation et uniquement d'éducation. Les parents doivent être mis devant leur responsabilité ! » rappelle la SFO. Concernant spécifiquement les jeux 3D, la société savante estime que ceux-ci sont « surtout délétères pour le développement intellectuel et psychologique des jeunes cerveaux, par leur contenu à la pauvreté consternante ».




*Etude menée en partenariat avec le LaTIM (Laboratoire de traitement de l'information médicale) et l'Agence nationale de la recherche.





News du 21/01/2011 14:15
Danger de la 3D : « il n'existe aucune donnée scientifique »





Après avoir conquis les salles de cinéma, la technologie 3D débarque sur tous les écrans du quotidien : ordinateurs, téléviseurs et même consoles de jeux. Mais fin décembre, Nintendo avait officiellement déconseillé aux enfants de moins de 7 ans d'utiliser le mode 3D de sa dernière console portable, la 3DS. Le constructeur estime en effet que la vue d'images 3D peut affecter le développement visuel des enfants. Alors, la 3D est-elle dangereuse pour la vue ? La rédaction d'Acuité est allée poser la question à Béatrice Cochener, chef du service d'ophtalmologie du CHU de Brest et présidente de la Société française d'ophtalmologie (SFO).



Acuité : les jeux et les films projetés avec une technologie 3D peuvent-ils se révéler dangereux pour les yeux ?


Béatrice Cochener : A l'heure actuelle, il n'existe aucune donnée scientifique rapportée sur le retentissement de la 3D sur la fonction visuelle. Il est probable que celui-ci ne soit en aucune façon délétère. En revanche, il est possible qu'une population à risque de moins bonne tolérance soit identifiée : les sujets strabiques, à déséquilibre oculomoteurs, amblyopes, ... Les conséquences que l'on pourrait redouter seraient une fatigabilité : flou, picotement, céphalée ou nausée. D'ailleurs, l'évaluation de l'acceptance de la 3D fait l'objet d'un projet soutenu par l'Agence nationale de la recherche et développé par l'Ecole de Télécom Bretagne (3D Fovéa), le CHU de Brest et le laboratoire Latim Inserm. Un projet qui intègre l'élaboration des moyens d'évaluation et le développement de tests orthoptiques 3D.




A. : Les différentes technologies utilisées pour simuler la 3D présentent-elles des risques différents pour les yeux ?




B. C. : Toutes travaillent sur la base d'une paire stéréoscopique et utilisent une vision alternée. Le concept de 3D sans lunette n'est actuellement adapté qu'au petit écran car la netteté de l'image n'existe que dans une position donnée. Les lunettes passives sont également, dans une moindre proportion, dépendantes de la position du sujet dans l'espace. Les lunettes actives, plus sophistiquées et plus coûteuses, offrent quant à elles une image de qualité dans toutes les positions.


A. : Que pensez-vous de la position de Nintendo concernant sa dernière console portable ?




B. C. : La SFO et l'American Society s'accordent sur le fait que le mode 3D ne sera pas nuisible à la santé oculaire, y compris chez le jeune enfant au développement oculaire normal. En l'absence de preuves d'innocuité, la population des jeunes enfants en cours de rééducation de l'amblyopie, porteurs d'un strabisme ou d'un déséquilibre oculomoteur doit être cependant considérée avec précaution.




A. : Quelle durée d'exposition aux jeux ou aux films 3D conseilleriez-vous à un adulte ou un enfant ?




B. C. : Aucune durée à ce jour ne peut être fixée. L'immersion s'apprête à être importante et sera probablement limitée par la fatigue ressentie par chacun. Tout est une affaire de mesure. J'ajouterai que ces technologies vont s'affiner du fait de la diffusion de la 3D, avec une tolérance optimisée voire une personnalisation des systèmes sur la vision de chacun.








News du 17/08/2010 09:58
Les consoles de jeux 3D, dangereuses pour la vision ?

Tandis que Nintendo s'apprête à commercialiser la 1ère console de jeux 3D sans lunettes, les craintes persistent quant au danger que fait courir cette technologie sur la santé visuelle. A quelques semaines du lancement de sa 3DS, 1ère console de jeux auto-stéréoscopique, la firme japonaise a reçu le renfort d'un ophtalmologiste américain, le Dr Mark Borchert, qui soutient que les utilisateurs ne courent aucun danger : "Elle [la 3D auto-stéréoscopique] n'est pas susceptible de provoquer des dommages permanents à la vision.

Il y a des gens qui ne sont pas à l'aise avec, qui ressentent une fatigue oculaire ou des maux de tête. Et, dans des circonstances beaucoup plus rares, un sentiment de déséquilibre et des nausées. Mais rien ne prouve qu'elle peut causer des dommages permanents à la vision."Le président de Nintendo aux Etats-Unis, Reggie Fils-Aimé, affirme pour sa part "travailler avec des experts dans ce domaine et avoir mené de nombreux essais". Il déconseille toutefois la nouvelle console, comme toute technologie en 3D, aux enfants de moins de 7 ans : "Nous recommandons aux très jeunes enfants de ne pas regarder d'images 3D, parce que les muscles de leurs yeux ne sont pas encore complètement formés... La même recommandation est donnée par l'industrie cinématographique pour les films en 3D".

La console 3DS est composée de deux écrans de 800 pixels chacun : c'est l'écran supérieur qui projette les images 3D grâce à une technologie tenue secrète par Nintendo. Une molette permet de contrôler la profondeur de champ : chaque joueur peut choisir le niveau de profondeur lui offrant le meilleur confort ; au niveau zéro, l'effet 3D est désactivé. A noter que l'effet 3D n'est optimal qu'en maintenant un angle de vue précis par rapport à la console, faute de quoi les lignes se brouillent et l'effet 3D se dissipe.

Selon les dernières rumeurs, la 3DS devrait être commercialisée dès septembre pour un prix avoisinant 250 euros.





News du 06/05/2011 09:51
Une lentille réduisant les problèmes de vision par faible luminosité chez Bausch and Lomb


A l'approche du 117ème congrès de la SFO (Société Française d'Ophtalmologie), qui s'ouvre demain 7 mai à Paris, Bausch & Lomb lance en France une nouvelle lentille mensuelle silicone hydrogel réduisant les problèmes de flous, de halos et d'éblouissement par faible luminosité. Le design de cette lentille baptisée Pure Vision 2 avec optique Haute Définition réduit en effet l'aberration sphérique, qui peut altérer la qualité de vision dans des environnements sombres, explique le laboratoire.

Ces lentilles ont également été conçues pour la santé visuelle du porteur : « elles offrent des niveaux élevés de transmissibilité à l'oxygène », assure Bausch & Lomb, et sont conditionnées dans une solution formulée pour assurer un confort dès la pose. Les puissances disponibles vont de -12,00D à +6,00D (par tranche de 0,25D et 0,50D au-delà de -6,00D).

Ce produit vise à répondre aux attentes des porteurs d'aujourd'hui, qui ont « des journées longues, conduisent la nuit, sortent tard », rappelle Olivia Pelletier, directrice marketing de Bausch & Lomb. Selon une étude réalisée par le cabinet Market Probe dans 7 pays auprès de 3 800 amétropes, 90% d'entre eux se disent intéressés par une solution visuelle permettant de réduire l'éblouissement, et 89% réclament une correction limitant les halos. Mais moins de 10% déclarent disposer d'une solution limitant ces effets.

News du 27/10/2010 14:24
Multiplication des lentilles et solutions de contrefaçon sur Internet : le Syffoc tire la sonnette d'alarme


Dans notre news d'hier 26 octobre, nous vous annoncions que 7% des Français se disent prêts à acheter, à l'avenir, leurs lunettes de vue ou leurs lentilles sur Internet. Ce choix ne serait cependant pas sans danger pour la santé oculaire, surtout en matière de contactologie. Un certain nombre de lentilles et de solution d'entretien vendus sur la Toile seraient en effet des contrefaçons.

Une opération internationale (menée du 6 au 12 octobre) visant à lutter contre la vente illicite de produits de santé sur Internet PANGEA III, et coordonnée entre autres par l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) et Interpol, a donné lieu à des arrestations dans le monde entier et à la saisie de milliers de médicaments et produits de santé potentiellement dangereux. En France, outre des médicaments, ont été saisis "des dispositifs médicaux tels les lentilles de contact et les solutions de rinçage pour lentilles d'origine incertaine ou potentiellement falsifiés" précise l'Afssaps. On ignore encore le nombre de sites et de produits incriminés.

Pour le Syffoc, 'les sites de vente ne font pas force de loi en France'

Suite à cette information, le Syffoc (Syndicat des fabricants et fournisseurs d'optique de contact) tire la sonnette d'alarme. Son président Alain Clouzet rappelle que "les ventes en ligne de lentilles de contact ne sont pas autorisées en France à ce jour, et que des précisions sont toujours attendues de la part du Ministère de la Santé, suite à l'avis du Procureur-général de la CJCE dans l'affaire Ker-Optika. Ce dernier a rappelé la légitimité et la liberté des états-membres en matière de santé publique et n'a pas remis en cause le rôle des professionnels qualifiés habilités". "La multiplication des sites de vente, et plus récemment de sites basés en France et prétendument agréés par la sécurité sociale, ne fait aucunement force de loi en France" assure le Syffoc. Le syndicat rappelle par ailleurs que ses membres respectent la législation nationale, à savoir qu'ils "commercialisent leurs produits uniquement auprès des professionnels qualifiés habilités : opticiens pour les lentilles de contact et les solutions d'entretien, pharmaciens pour les solutions d'entretien".

Une interdiction totale de la vente sur Internet étant peu probable, le Syffoc réclame son strict encadrement, qui imposerait "un passage obligatoire chez le professionnel qualifié habilité", respectant les règles de sécurité en vigueur (approvisionnement auprès des fournisseurs agréés, respect des conditions de stockage, traçabilité des produits, devoir d'information et de conseil, vérification et respect de la prescription le cas échéant...). Le syndicat plaide également pour la mise en place de contrôles et de sanctions à l'encontre des contrevenants.


Pour les adepte de ventes par internet les risques pour votre vue existe bien sur internet. Je vous recommande donc de toujours acheter en magasin chez un opticien diplomé dont vous pouvez avoir confiance.

News du 27/04/2011 17:40
Port de solaires au volant : l'Asnav repart en campagne à l'approche de l'été








Fidèle à son slogan "Au volant, la vue c'est la vue", l'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue) poursuit ses actions de sensibilisation auprès des automobilistes et des motards. A l'approche des départs en vacances d'été, elle mène avec la Prévention Routière une campagne de presse rappelant au grand public les règles de prudence que doivent respecter les usagers de la route. Parmi elles : porter des solaires pour protéger les yeux de l'éblouissement, parfois source d'accidents. L'Asnav conseille ainsi aux conducteurs de choisir, si nécessaire, des solaires correctrices, de privilégier les verres polarisants, en évitant les teintes qui modifient la perception des couleurs, et déconseille fortement les verres de catégorie 4 au volant.







L'Association incite par ailleurs le public à faire tester sa vue avant de prendre la route : du 22 mai au 4 juin et du 31 juillet au 27 août, ce message sera décliné sur tout le réseau d'affichage de la Prévention Routière. En effet, selon les résultats des tests effectués* au Mondial de l'Automobile 2010, encore 8 millions de conducteurs ont encore des capacités visuelles insuffisantes pour conduire en toute sécurité.







Protéger les yeux des enfants







A l'approche de l'été, l'Asnav veut sensibiliser aussi les parents à l'importance de protéger les yeux des plus jeunes. Elle leur rappelle notamment les règles de choix d'une solaire pour leurs enfants : oublier les « lunettes gadget » et privilégier les modèles marqués CE, dotés d'une monture bien adaptées au visage du petit porteur.




*5 200 personnes ont bénéficié de tests de vue

rappel

Les lunettes de soleil ? Surtout pas un gadget !


Par Destination Santé Destination Sante - Jeudi 3 juillet 2009, 12h38
D'après une récente enquête de l'Association nationale pour l'Amélioration de la Vue (ASNAV), les Français s'estimeraient plutôt bien informés en matière de santé visuelle. Le problème -mais il est de taille- est qu'ils mettent peu en pratique les conseils de prévention, y compris lorsqu'ils concernent leurs enfants. En voici quelques preuves, chiffres à l'appui…
Ainsi, à peine plus de la moitié (53%) des parents interrogés penseraient-ils à faire porter systématiquement des lunettes de soleil à leurs enfants, à la mer ou à la plage par temps ensoleillé ! Et ils ne seraient pas plus de 29% à équiper leur progéniture lorsqu'elle pratique un sport de plein air.
Bertrand Roy le président de l'ASNAV, se dit inquiet. « Les yeux des enfants sont fragiles. Une exposition au soleil même de courte durée, peut provoquer une brûlure de la cornée. Les parents qui ne font pas porter de lunettes de soleil à leurs enfants les mettent en situation de danger, à plus ou moins long terme ».
Pour les choisir, prenez conseil d'un opticien. Il vous orientera vers des lunettes enveloppantes portant le marquage CE. Mais surtout, bannissez les montures-gadgets que vous trouverez au milieu des jeux de plage… Elles ne filtrent pas les UV.
Source : ASNAV – Baromètre de la santé visuelle des Français 2008, juin 2008

News du 03/05/2011 18:36
Vente de lentilles non conformes sur des sites web français : l'Afssaps sonne l'alarme


Dans une information de sécurité, l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) alerte les consommateurs sur certaines lentilles de contact proposées par des sites Internet basés en France et en Suisse. Il s'agit des marques Hidrocor, Hidrocharme et Natural Colors. "La société Solotica, fabricant de ces lentilles établi au Brésil à Sáo Paulo, a confirmé que ces lentilles n'étaient pas destinées au marché européen et ne disposent pas du marquage CE au titre de la directive européenne 93/42/CE relative aux dispositifs médicaux", avertit l'Afssaps. De fait, ces produits, qui "n'ont pas été soumis à une évaluation de leur conformité avec la règlementation en vigueur en Europe, ne doivent pas être utilisés".

Réglementation en vue

A l'occasion de cette information, l'Afssap indique que "la vente par internet de produits de santé n'est pas toujours contrôlée par le fabricant ou le responsable règlementaire de la mise sur le marché". Elle met donc en garde les citoyens sur les achats effectués par ce biais. Rappelons que le ministère de la Santé planche sur un projet de loi visant à encadrer la vente en ligne de produits optiques. Selon nos informations, celui-ci obligera les sites de vente de lentilles à demander la prescription du porteur pour chaque commande. Cela évitera, le cas échéant, la délivrance de produits non autorisés à la vente en France. Toutefois, cela ne concernera pas les lentilles plan cosmétiques, qui n'entrent pas à ce jour dans le champ des dispositifs médicaux et peuvent donc être vendues sans ordonnance.
News du 07/04/2011 09:57

La baisse du remboursement des lunettes par la Sécu entre en vigueur le 2 mai




En janvier dernier, nous vous annoncions que le gouvernement avait décidé de baisser cette année le taux de remboursement des dispositifs médicaux (dont les verres correcteurs, les montures et les audioprothèses) et des médicaments à vignette bleue. Le décret mettant en oeuvre cette mesure est paru au Journal Officiel du 25 mars dernier : à partir du 2 mai 2011, l'Assurance maladie remboursera 60% du « tarif Sécu » pour les lunettes, contre 65% à ce jour. La prise en charge des médicaments à service médical rendu modéré chute à 30% (contre 35% aujourd'hui).



Une baisse minime dans les faits pour les lunettes


Le tarif forfaitaire pour les montures est actuellement fixé à 2,84 euros. A partir du 2 mai, la Sécurité sociale prendra donc en charge 1,70 euro sur ces produits, contre 1,85 euro aujourd'hui. Pour les verres, le tarif forfaitaire maximal s'élève à 24,54 euros (pour les progressifs hors zone de -8 à +8) : le remboursement maximal par verre sera donc de 14,70 euros, contre 15,95 euros à ce jour. La mesure n'aura donc qu'un impact minimal dans les faits pour notre secteur.



Les acteurs de la santé remontés contre cette mesure


Le décret initial, paru en janvier, prévoyait une participation de l'assuré comprise entre 40% et 50% du tarif forfaitaire pour les achats de dispositifs médicaux. Le conseil de l'Uncam (Union nationale des caisses d'assurance maladie) devait fixer le taux exact dans un délai de deux mois. Celui-ci, qui avait voté contre le projet, ne s'est pas exécuté. C'est donc le taux de 40% qui a été retenu (ce qui correspond à une prise en charge par l'Assurance maladie de 60%).


Cette baisse de remboursement a également été décriée par l'Unocam (Union nationale des organismes complémentaires d'Assurance Maladie), qui s'est dite "scandalisée qu'un tel projet ayant un impact financier pour les complémentaires santé n'ait donné lieu à aucune concertation ni même information" de la part du ministère). En effet, ce sont les Ocam qui prendront à leur charge les différences de remboursement. Si celles-ci sont minimes pour les lunettes, elles seront beaucoup plus lourdes pour d'autres dispositifs médicaux et les médicaments à vignettes bleues. Le gouvernement espère économiser, grâce à cette mesure, un total de 200 millions d'euros par an.

News du 05/04/2011 09:13

Rodenstock invente le premier progressif dont l'astigmatisme varie entre la VL et VP


Rodenstock a présenté hier soir à Paris sa nouvelle technologie Eye Lens Technology (EyeLT) : celle-ci aboutit à la création d'un verre progressif dont les corrections d'astigmatismes sont différentes entre la vision de loin et la vision de près. Les lois de l'optique géométrique (et notamment la loi de Listing*) prévoient que la rotation de l'oeil, lorsqu'il converge, modifie l'axe et la valeur du cylindre. En effet, quand un couple oculaire regarde un objet proche, il converge et les axes optiques des yeux ne sont plus parallèles (cyclophorie).


Partant de ce constat, avec des équipes de chercheurs à Berkeley et Toronto, les équipes de Rodenstock ont mis au point un une modélisation mathématique des modifications engendrées en VP. La surface du verre est optimisée grâce à une fabrication numérique point par point.


Les pochettes des verres livrés possèdent ainsi une ligne supplémentaire qui mentionne la puissance que vous devez mesurer en vision de près. Exemple pour une correction +1.25 (1.50 ; 35°) add 2.25 vous aurez 3.61 (1.33 ; 33°).



Selon Delphine Ansquer, directrice marketing verres, "les études au porté montrent qu'en terme de confort, les performances en vision de près des verres bénéficiant de la technologie EyeLT sont augmentées de 25%".


Conçus pour tous, ces nouveaux verres progressifs répondent particulièrement aux besoins des astigmates, aux corrections atypiques ou aux porteurs de montures hors normes (faces inclinées, galbées, plates...). Cette optimisation est adaptée automatiquement sans aucune mesure supplémentaire avec la formule classique. Rodenstock a choisi d'intégrer cette optimisation pour tous les verres de la gamme Impression et Impression Freesign, en version progressive et de proximité, et ce, sans augmentation de prix.


*La loi de Listing énoncée en 1854 stipule que l'on peut décomposer l'exploration des champs visuels en composantes verticales et horizontales. Cette approche permet de modéliser les champs visuels et s'avère très adaptée à la conception de verres correcteurs.


DRIVEWEAR




Gênez par le soleil en conduisant? Venez découvrir le verres transition Drivewear distribué par Novacel. Permet d'être aussi à l'aise dans le brouillard grâce à sa teinte jaune qui augmente les contrastes.


News du 14/02/2011 09:41
La vente des lentilles planes de couleur réservée aux opticiens dès 2012 ?



Les autorités européennes envisagent de rénover totalement les règles communautaires relatives aux dispositifs médicaux. Le nouveau cadre législatif pourrait intégrer une réglementation du secteur des lentilles plano-cosmétiques, aujourd'hui entièrement libéralisé dans l'UE.

La feuille de route présentée par Bruxelles prévoit entre autres la rédaction d'une nouvelle directive, qui abrogerait celles actuellement en vigueur. Parmi les options avancées, il est envisagé d'étendre le champ d'application de la législation « à certains dispositifs invasifs à visée esthétique ». Cette mention vise les lentilles planes de couleur qui dépendraient, le cas échéant, du cadre juridique des dispositifs médicaux. Leur distribution devrait alors répondre aux mêmes règles que celles imposées à la distribution de lentilles correctrices : elles ne pourraient, comme aux Etats-Unis, être vendues que sur prescription médicale par des professionnels habilités (en France, il s'agit des opticiens). Selon le calendrier, la nouvelle législation devrait être adoptée au premier trimestre 2012.

Une demande de longue date des laboratoires français

Cette hypothèse formulée par l'Union européenne fait suite à une consultation lancée en 2008 par la Commission européenne auprès des acteurs des dispositifs médicaux. « En ce qui concerne les dispositifs à visée esthétique, comme les lentilles de contact non correctrices, la plupart des répondants ont estimé que ceux-ci doivent satisfaire aux mêmes exigences essentielles applicables aux dispositifs de la même catégorie avec un but médical ». C'est la position défendue par les professionnels français, notamment le Syffoc (Syndicat des fabricants et fournisseurs d'optique de contact) et la SFO ALC (Société française des ophtalmologistes adaptateurs de lentilles de contact).

TOP SANTE

Les lentilles peuvent vous mener aux urgences
Mis à jour le Lundi 7 Février 2011


Les lentilles de contacts ne sont pas à mettre entre n’importe quelles mains sous peine de terminer au service des urgences.
Souvent plus esthétiques que les lunettes, les lentilles de contact sont à manier avec précautions. Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France a rappelé l’importance de l’hygiène lorsque l’on porte des lentilles. Une étude récente réalisée au service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu de Paris a en effet révélé que 3 à 4% des urgences concernent des utilisateurs de lentilles qui ont mal respecté les règles d’hygiène et d’utilisation.
Les conséquences de ce manque d'hygiène peuvent parfois être graves : irritations oculaires, ulcération ou encore abcès de la cornée.
Rappelons donc quelques règles indispensables au bon usage des lentilles de contact:
- Avant toute manipulation, lavez-vous soigneusement les mains et les ongles avec des savons doux et sans parfum. Car les traces de produits parfumés laissent des dépôts sur les lentilles.
- Renouvelez les solutions que vous versez dans les étuis à chaque fois et ne diminuez pas les temps de trempage indiqués.
- Maquillez-vous après la pose des lentilles avec des produits adaptés aux yeux sensibles, en évitant le rebord interne des paupières.
- Lorsque vous portez vos lentilles, n'instillez pas de collyres ou de produits susceptibles de les teinter (vitamine B12, rifamycine...)
Auteur : Kea-Kea Kaing

News du 23/01/2011 20:49
Congrès d'Optométrie : comment freiner la myopie évolutive ?


Organisé par l'Association des Optométristes de France, le Congrès d'Optométrie et d'Optique de contact réunit, ces 23 et 24 janvier, 450 participants à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Au programme : des conférences sur la vision, les lentilles et les réglementations européennes.
Ce dimanche, on a ainsi pu assister à une conférence évoquant les nouvelles pistes de ralentissement de la myopie évolutive, brillamment présentée par M. Björn Drobe (responsable d'étude et de développement sur ce sujet chez Essilor R&D).

Le problème de l'évolution de la myopie chez l'enfant se pose à grande échelle. On estime actuellement à un milliard le nombre d'enfants atteints de myopie. Ces enfants, à l'âge adulte, ne risquent pas uniquement de souffrir d'une mauvaise vision de loin, mais aussi de rétinopathies (le risque de développer une rétinopathie augmente fortement avec la myopie). Björn Drobe rappelle qu'aujourd'hui la myopie ne se traite pas, mais qu'il existe de nombreuses méthodes pour freiner son évolution : les gouttes d'atropine, l'orthokérathologie, le port de lentilles rigides, le port de lunettes à double-foyers ou progressives...Toutes ces méthodes ne sont pas sans effets secondaires pour l'enfant. Les espoirs des chercheurs se portent surtout sur les verres, unifocaux ou multifocaux. Des verres doubles foyers dotés de prismes, sont d'ailleurs déjà commercialisés en Asie où ils enregistrent de bons résultats.

En parallèle de ces innovations, de simples conseils peuvent également ralentir la myopie de nos jeunes clients. Ne pas lire de trop près, jouer dehors plutôt que sur ordinateur peut se montrer également efficace. Enfin, le meilleur moyen de ralentir la myopie resterait le port de la correction la mieux adaptée, ni trop, ni sous corrigée.


En marge des conférences, l'Exposition Industrielle réunit les exposants et sponsors suivants : Carl Zeiss Vision, Ciba Vision, Clary Optic, Cooper Vision, Essilor, E-Optic, Fax International, Hoya Lens France, Johnson et Johnson Vision Care, Laboratoire Ophtalmic Verbal, Lagad Vision, Luneau Technology, Mark'Ennovy, Nidek, Opto-Com, Polylogic, Precilens, Rev.

REMBOURSEMENT


News du 17/01/2011 14:44
Baisse du remboursement des lunettes par la Sécurité sociale : c'est officiel !


Déjà symbolique, la prise en charge des lunettes par la Sécurité sociale se réduit comme une peau de chagrin. Comme nous vous l'avions annoncé le 9 décembre dernier, le gouvernement a décidé d'augmenter la participation de l'assuré pour les médicaments à service médical modéré, les médicaments homéopathiques et certains dispositifs médicaux. Sont concernés les verres correcteurs, les montures et les audioprothèses. Le décret est paru au Journal Officiel samedi 15 janvier.

Le taux de remboursement chute à au moins 60% du "tarif sécu"

Ce texte, entré en vigueur hier 16 janvier, modifie entre autres l'alinéa 8 de l'article R.322-1 du Code de la Sécurité sociale. Il fixe de "40 à 50%" la participation de l'assuré pour les frais de produits et prestations listés sur la LPP, contre "30 à 40%" auparavant. Le remboursement des lunettes et des prothèses auditives par la Sécurité sociale, qui se montait jusqu'ici à 65% du déjà très faible "tarif sécu", chutera donc au minimum à 60% et au maximum à 50% de ce forfait. Le conseil de l'Uncam (Union nationale des caisses d'assurance maladie) doit fixer le taux exact de la participation de l'assuré dans un délai de deux mois. A défaut, la prise en charge de la Sécurité sociale sera de 60% du tarif conventionnel.


Tollé général contre cette mesure

Le décret baisse également le taux de remboursement des médicaments à vignette bleue et des médicaments homéopathiques, qui se situera de 25 à 30%, contre 30 à 40% précédemment. Ces mesures, qui s'inscrivent dans la maîtrise de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie pour 2011, sont fortement décriées, par les patients et les financeurs de la santé. L'Uncam et la Cnam ont voté en décembre contre le projet de décret, regrettant "la logique d'augmentation du reste-à-charge des patients et du transfert de la charge de financement sur les complémentaires santé portée par ce texte". L'Unocam (Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie) s'est dite quant à elle "scandalisée qu'un tel projet ayant un impact financier pour les complémentaires santé n'ait donné lieu à aucune concertation ni même information" de la part du ministère. Le CISS (Collectif inter associatif sur la santé) estime quant à lui que ces choix risquent "d'aggraver les inégalités de santé, l'inflation des dépenses totales de santé et la multiplication des renoncements aux soins".

DMLA


News du 14/01/2011 17:54
DMLA sèche : un traitement dans 5 ans ?




Début janvier, les autorités américaines ont donné leur feu vert au laboratoire ACT, Advanced Cell Technology, pour un essai clinique de traitement de la dégénérescence maculaire sèche à l'aide de cellules souches* sur des personnes âgées. Pour en savoir plus sur les conséquences de cette annonce, Acuité a interviewé le professeur Jean-François Korobelnik, ophtalmologiste spécialiste de la DMLA au CHU de Bordeaux.


Que pensez-vous de ces nouvelles recherches et que peut-on en attendre ?


Toutes les approches cliniques sont les bienvenues. Je suis favorable à tous les essais qui ont une base scientifique. Je ne connais pas les détails de ce projet mais il s'agit clairement d'un protocole exploratoire. Nous sommes encore loin d'une application généralisée aux patients. Après cette phase exploratoire, il doit y avoir des essais cliniques. Déjà, à l'heure actuelle, plusieurs traitements sont essayés dans le monde pour la DMLA sèche. Mais aucun n'est parvenu pour l'instant à être efficace. Les espoirs sont immenses mais le médicament miracle est rare.


Quelles cellules peuvent être remplacées par des cellules souches dans le cadre de la DMLA sèche ?


Au niveau de l'oeil, il y a deux types de cellules atteintes : les cellules photoréceptrices de la rétine et, juste en dessous, celles de l'épithélium pigmentaire. Dans les deux cas, les cellules s'atrophient. Je ne sais pas à l'heure actuelle quelles sont les cellules concernées par ces recherches.


Quand peut-on espérer voir l'arrivée d'un traitement pour les patients ?


En général, quand tout va bien, ce type de recherche peut amener à un traitement curatif au bout de 5 ans. Il faut vérifier que le traitement est efficace mais également qu'il n'est pas dangereux. Ensuite, il faut que des patients participent à des essais cliniques pour le mettre au point, c'est très important. Tout cela prend donc du temps à développer et nécessite beaucoup d'argent.


Pourquoi toutes les formes de DMLA n'arrivent pas à être traitées ?


Un million de personnes en France sont touchées par la DMLA. Mais il existe 2 formes de la maladie. Avec la DMLA humide, qui touche près de 200 000 personnes dans notre pays, des néo-vaisseaux poussent sous la rétine. Et nous savons bloquer leur croissance avec des médicaments. Par contre, avec la DMLA sèche, qui touche environ 800 000 personnes, c'est le contraire : des cellules s'atrophient lentement, il y a une sorte de « mort cellulaire » si vous voulez. Et ça, on ne sait pas encore l'arrêter. En ce qui concerne la DMLA humide, il faut aussi préciser que les traitements sont d'autant plus efficaces que la maladie est détectée tôt. C'est pourquoi, en cas de déformation de la vue, il faut consulter un médecin ophtalmologiste dans la semaine.


Participez-vous à des essais cliniques au CHU de Bordeaux dans le traitement de la DMLA sèche ?


Oui. Le CHU de Bordeaux et d'autres centres hospitaliers français participent à des essais cliniques pour un traitement par un collyre de la DMLA sèche. Mais il est encore trop tôt pour savoir si cela marche.


* cellules souches : cellules indifférenciées de l'organisme humain qui peuvent se multiplier quasiment indéfiniment à l'identique et se spécialiser. Les chercheurs tentent de les utiliser pour remplacer ou régénérer d'autres cellules du corps.



Photo de la rétine d'un patient atteint de la DMLA atrophique (ou DMLA sèche)

News du 05/01/2011 15:14
Les lentilles Acuvue Oasys de nouveau disponibles sur le marché français

L'ensemble de la gamme Acuvue Oasys est à nouveau disponible depuis le 3 janvier. En France, la commercialisation de ces lentilles par Johnson & Johnson Vision Care était suspendue depuis fin avril 2009 suite à un litige de brevet opposant le laboratoire à Novartis (maison mère de Ciba Vision) : les cours de justice française et hollandaise avaient interdit à Johnson & Johnson Vision Care de commercialiser cette gamme. Mais d'autres cours de justice en Europe avaient rendu des décisions différentes.

Dans ce contexte, les différentes parties ont récemment trouvé une solution amiable levant toutes les interdictions de commercialisation. "Les groupes Johnson & Johnson Vision Care, Inc., Novartis AG, Ciba Vision Corporation et Ciba Vision AG se sont mis d'accord pour résoudre le litige qui les oppose, et ce, sur un plan mondial" annonce J&J. "Johnson & Johnson Vision Care a reconnu le brevet et versera des royalties à Novartis" nous a précisé Ciba Vision, qui se réjouit, comme Johnson & Johnson, de cette issue favorable. Ainsi, l'ensemble de la gamme Acuvue Oasys est à nouveau disponible tous les porteurs myopes, hypermétropes et astigmates, en France et dans les autres pays.
Quelques articles acuités pour vous informer.

News du 13/11/2009 14:03
La chirurgie réfractive dans le collimateur des autorités américaines
La chirurgie réfractive mettrait-elle en péril la qualité des vies des personnes y ayant recours ? C'est en tout cas ce que craignent les autorités de la santé américaine, qui ont décidé de mener des investigations poussées pour déterminer si oui ou non la correction de la vue au laser est préjudiciable à la santé publique.
Des effets secondaires allant jusqu'à la cécité
La FDA (Food and Drug Administration), le Ministère de la Défense et l'Institut National de l'oeil viennent d'annoncer l'ouverture d'une étude sur 3 ans, pour établir la proportion de personnes souffrant de symptômes inquiétants après une chirurgie réfractive.La FDA estime que 3 à 5% des personnes ayant recours au Lasik subissent des désagréments postopératoires tels que la sécheresse oculaire ou des éblouissements. Des rares cas de cécité auraient aussi été enregistrés. Et dans 28% des cas, une nouvelle intervention serait nécessaire moins de 10 ans après la chirurgie initiale pour maintenir l'acuité du patient.
Une enquête en trois temps
La FDA lancera en juillet un "appel à témoins" sur son site Internet afin de recueillir les déclarations des patients estimant avoir eu une baisse de leur qualité de vie après une intervention. Par la suite, le Ministère de la Défense établira combien, parmi les soldats ayant une intervention au Lasik, souffrent de troubles postopératoires. Durant la troisième phase, qui clôturera le programme en 2012, des essais cliniques seront menés dans tout le pays pour évaluer scientifiquement les effets secondaires sur les personnes opérées. "Cette étude nous permettra de mieux comprendre les risques liés au Lasik et pourrait conduire à une diminution de ses effets néfastes" espère le Dr. Jeffrey Shuren, Directeur du Centre Appareils et Radiologie de la FDA.
17 cliniques dans le viseur de la FDA
En parallèle, la FDA a récemment envoyé des avertissements à 17 cliniques spécialisées dans la chirurgie réfractive, leur rappelant leur obligation de lui signaler toutes les conséquences des opérations. Suite à des inspections, l'organisation fédérale a en effet découvert que ces établissements ne disposaient pas de procédure de collecte et de transmission de ces informations. "Les cliniques doivent mettre en place un système fiable, car la loi les y oblige. Ces rapport sont essentiels pour mieux évaluer l'innocuité et l'efficacité des lasers ophatlmiques, afin que la FDA prenne les mesures appropriées lorsque les lasers ne répondent pas aux exigences demandées" rappelle Jeffrey Shuren. Voir aussi : notre émission de plateau La chirurgie réfractive mettra-t-elle en péril le marché de l'optique ? avec le Pr. Yves Bokobza, pionnier de la chirurgie réfractive, Isabelle Rocher, Directeur des Affaires aux Professionnels de Johnson & Johnson Vision Care et Boris Dejonckheere, Directeur Marketing Europe de Carl Zeiss Vision.

News du 09/11/2009 09:25
Les troubles visuels non ou mal corrigés augmentent le risque de mortalité précoce

La vision fait partie intégrante du capital santé. Selon une étude australienne publiée dans le journal scientifique Archives of Ophthalmology, les adultes atteints de troubles visuels non ou mal corrigés présentent un risque de mortalité précoce. En cause, la difficulté à se déplacer, qui se traduit par un suivi médical irrégulier, une alimentation plus pauvre ou un manque d'exercice.
Un risque de mortalité 35% supérieur
Les chercheurs du Westmead Millenium Institute de Sydney se sont appuyés sur échantillon de 3654 Australiens de plus de 49 ans examinés dans la décennie 1990 et suivis jusqu'aux années 2000. Les patients ont été considérés comme déficients visuels si leur acuité ne dépassait pas 5/10e. Les chercheurs ont constaté, 13 ans après le démarrage de l'étude, que 1273 des participants étaient décédés. En comparant les données de l'échantillon à ceux de la mortalité globale du pays, il ressort que les déficients visuels non corrigés de plus de 49 ans présentent un risque de décès accru de 35%.
La difficulté à se répérer et à se déplacer principale responsable
"Cette étude confirme que la déficience visuelle est associée à un risque accru de mortalité, souligne le chercheur Michael Karpa. Parmi les causes de mortalité, la difficulté à marcher représente une cause indirecte de première importance pour les personnes âgées déficiences visuelle". Elles seraient en effet moins susceptibles de consulter un régulièrement médecin, de varier leur alimentation, de pratiquer des exercices physiques et de demander de l'aide en cas d'urgence.

News du 24/07/2009 18:04
Des chercheurs dotent un robot d'un système visuel humain

Des scientifiques du Cambridge Research Systems ont récemment créé un robot capable de "voir". Grâce à sa vision artificielle, ce robot mobile détecte les objets se trouvant sur son passage et les évite. Il embarque 2 caméras vidéos reliées à un logiciel traitant les images sous forme d'algorithmes ultra puissants, qui influencent les mouvements de l'engin. "Jusqu'à maintenant, les algorithmes utilisés pour créer une vision robotique étaient assez long, et leurs décisions n'étaient pas suffisamment fiables pour être utiles. Notre système traite les données en quelques millisecondes et fournit des informations ultra précises" explique Mark Greenlee, coordinateur des recherches. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les fonctions clés de la vision des mammifères, notamment de l'être humain, et les ont traduites informatiquement. Ils ont notamment travaillé sur la façon dont le cerveau "prédit" la trajectoire d'un objet, et dupliqué cette performance en robotique. Doté de cette "intelligence visuelle artificielle", le robot "regarde" autour de lui pour chercher les voies de passage, identifie les objets présents dans son environnement, détermine leur déplacement et optimise son parcours en fonction de toutes ces données. "Par exemple, il ralentit quand il passe à côté d'un obstacle, tout comme le ferait un être humain". Cette découverte est aujourd'hui susceptible d'être adaptée pour aider les déficients visuels à se déplacer. Les scientifiques envisagent un système léger, pouvant être intégré à des lunettes. Le laboratoire Cambridge Research Systems, partenaire du consortium de recherche, travaille déjà au développement d'une version commerciale, qui sera baptisée VisGuide.
News du 18/02/2009 11:40
Téléphone portable : quel risque pour les yeux ?
L'utilisation du téléphone portable augmente-elle le risque de cancer de l'oeil ? Une étude parue dans le Journal of the National Cancer Institute apporte un éclairage supplémentaire à cette question controversée. Une équipe de recherche allemande a interrogé plus de 1500 individus sur leur utilisation du téléphone mobile au cours des 10 dernières années. L'échantillon comportait un certain nombre de patients atteints de mélanome de l'uvée, l'une des plus fréquentes tumeurs oculaires chez l'adulte. Les résultats n'ont montré aucune association statistique significative entre l'usage du téléphone portable et le risque de mélanome de l'uvée."Cette étude approfondie n'a pas permis de corroborer nos résultats précédents, qui indiquaient une augmentation du risque de mélanome de l'uvée chez les utilisateurs de téléphone mobile", témoigne Andreas Stang, qui a piloté la recherche depuis la Martin-Luther-University Halle-Wittenberg. Pour mener cette étude, 459 patients atteints de mélanome de l'uvée ont été confrontés à un groupe témoin constitué de 1194 sujets, incluant notamment les frères et soeurs des premiers. Les individus ont été regroupés en fonction de leur niveau d'utilisation du téléphone portable (nulle, épisodique ou fréquente). "Nous n'avons observé aucune augmentation du risque global de mélanome de l'uvée chez les utilisateurs réguliers de téléphone mobile en Allemagne, où la technologie a été introduite au début des années 1990", concluent les chercheurs.

News du 27/03/2009 17:46
Chirurgie réfractive : un magazine anglais dénonce l'insuffisance des informations délivrées aux patients

Des informations tronquées et des risques minimisés. C'est la conclusion du magazine consumériste Which ?, qui s'est penché dans son dernier numéro sur la chirurgie réfractive en Angleterre. L'équivalent britannique d'un Que Choisir ? révèle comment les cliniques ophtalmologiques convainquent les patients en omettant de divulguer certains des effets et risques encourus. Le magazine a envoyé 5 enquêteurs dans des cliniques anglaises, où ils se sont présentés pour une consultation. 18 établissements - dont 14 appartenant aux chaînes Optical Express, Optimax et Ultralase, qui réalisent à elles trois 80% des interventions pratiquées en Angleterre - ont ainsi été testés. Au terme de l'enquête, les informations délivrées par les cliniques sont jugées "inappropriés", qu'elles concernent les aspects pré ou post-opératoires.Sur les 18 critères d'appréciation de l'information, 11 sont jugés "très insatisfaisant" ou "insatisfaisant" et seulement 7 "satisfaisant". Aucune consultation n'est considérée comme "bonne" par le panel de spécialistes (1 chirurgien et 2 chercheurs spécialisés), auxquels ont été soumis le compte-rendu des consultations. De même, les risques de complication ont été systématiquement minimisés. Dans la moitié des cas, les patients ne sont pas informés qu'en dépit de l'intervention chirurgicale, ils pourraient de nouveau recourir aux lunettes en vieillissant. De même, les problèmes post-opératoires de sécheresse oculaire ne sont abordés qu'une fois sur deux. Les cliniques ont critiqué l'enquête comme "trompeuse et infondée". "Nous réalisons des milliers de consultations et fonder l'enquête sur un échantillon de 4 n'est pas franchement scientifique", s'insurge Steve Schallhorn, Directeur médical d'Optical Express.
News du 11/12/2008 12:26
Devis d'appareillage auditif : 'Les malentendants se font entendre' pour Que Choisir
Dans son numéro de décembre, le magazine Que Choisir se penche sur le marché des prothèses auditives. Sous le titre "Les malentendants se font entendre", le mensuel informe ses lecteurs de l'obligation pour les audioprothésistes de "faire désormais la distinction entre le prix de l'appareil et celui de la prestation". Prestation qui comprend "adaptation, réglages, suivi du patient pendant toute la durée de vie de la prothèse, soit une moyenne de cinq ans", précise Que Choisir.Interpellé par certaines associations de malentendants, le ministère de la Santé a en effet fixé, par Arrêté du 31 octobre 2008, un "modèle de devis normalisé d'appareillage auditif". Ce devis doit présenter le prix de l'appareil et de ses accessoires, puis celui de la prestation d'adaptation, qui reste toutefois "indissociable de l'appareil proposé". Le détail du contenu minimal de la prestation doit être joint en annexe du document."Cette mise à plat des tarifs devrait permettre de mieux faire jouer la concurrence entre les enseignes" estime Que Choisir, qui rappelle que "le prix moyen des appareils auditifs est nettement plus élevé que chez nos voisins européens". Le magazine se fait enfin l'écho d'associations déplorant que "l'achat de l'appareil et la maintenance de celui-ci restent, selon la loi, obligatoirement indissociables". Ainsi, le client venant à déménager ne pourrait changer de prestataire, sauf à renouveler son appareillage.Des arguments que réfute Benoît Roy, Président de l'Unsaf (Union Nationale des Syndicats des Audioprothésistes Français), que nous avons pu joindre par téléphone. "La transparence souhaitée par le ministère va conduire à d'autres distorsions. Le prix de l'appareil pourra être modulé au sein d'offres globales identiques. Le consommateur risque de s'y perdre". Benoît Roy rejette également l'exemple du déménagement évoqué par Que Choisir. "Dans ce cas, chaque professionnel dispose d'un réseau de confrères prêts à prendre le relais", indique-t-il.

News du 15/10/2008 12:38
Les ampoules basse consommation : bonnes pour la planète mais mauvaises pour les yeux !
Les ampoules basse consommation, plébiscitées par les défenseurs de l'écologie pour leur faible
dépense énergétique, pourraient avoir des effets néfastes sur les yeux. Selon un rapport du
Comité scientifique européen des nouveaux risques sanitaires, ces lampes fluorescentes
compactes génèrent des rayons UV (A et B) et de la lumière bleue à un niveau susceptible
d'endommager la rétine. "Dans le cas d'une exposition prolongée à certaines lampes fluorescentes compactes, à des
distances inférieures à 20 cm, le niveau d'UV s'approche de la limite fixée en milieu professionnel
pour protéger les travailleurs des lésions de la peau et de la rétine" affirme le communiqué du
Comité scientifique. Ces ampoules pourraient notamment aggraver les symptômes des personnes
photosensibles. Pour limiter les risques et dans l'attente de recherches complémentaires, les auteurs du rapport
préconisent de privilégier les ampoules fluocompactes à double enveloppe, qui limitent
la diffusion du rayonnement, ou d'autres types d'ampoules à économie d'énergie, comme
les ampoules LED (à diodes électroluminescentes). Celles-ci ont cependant un prix élevé,
qui se justifie par leur durée de vie quasi-illimitée.

VENTES DE LUNETTES SUR INTERNET

Vente en ligne : 4 équipements sur 5 non-conformes selon le magazine Que Choisir

Le mensuel Que Choisir s'intéresse de nouveau à notre secteur. Point de comparatif de prix dans ce numéro (voir news en relation), mais une enquête mesurée sur la vente de lunettes en ligne. Au terme de commandes passées auprès de 5 sites Internet (Direct-optic, Easyviz, Eyebuydirect, Lunettesdiscount et Lunettes4U), le magazine conclut qu'"au final, une seule paire de lunettes correspondait à la commande et portait le sigle CE". Et qu'en dehors du cas de verres simples et d'une petite myopie, la vente d'équipements en ligne comporte de trop nombreux écueils.Revenant à la charge sur "les tarifs élevés pratiqués par les opticiens", Que Choisir avance qu'avec une monture bon marché et des verres simples, "il est possible de s'en sortir pour 40 à 60 euros, amincissement et traitement anti-UV compris"...
Mais ces prix suscitent des "interrogations justifiées sur la qualité de fabrication". Et le bilan des essais du magazine est sans appel : sur les cinq paires commandées, deux ne respectent pas l'écart pupillaire. Deux autres ne correspondent pas à la correction d'astigmatisme : "à chaque fois, le verre était ‘tourné' au-delà de la marge de 5° tolérable".
Par ailleurs, Que Choisir soulève une série d'objections. La première porte sur la difficulté de choisir une monture à distance. Pour y remédier, un site propose même l'essai à domicile pour un supplément de 10 euros. Plus délicat encore, poursuit le mensuel, la transmission des données de la prescription et surtout de l'écart pupillaire, inconnu du grand public sauf quand il est mentionné sur une ancienne facture.
En définitive, "la responsabilité des mesures revient au consommateur", conclut David Mélison, membre du Forum des droits de l'Internet, auteur d'un récent rapport excluant la vente de produits optiques en ligne. Autre conséquence insidieuse soulevée par David Mélison, la banalisation des équipements et, plus largement, des soins d'optique. "L'achat de lunettes sur Internet pourrait donner l'impression que ce n'est plus la peine d'aller faire contrôler ses yeux régulièrement", au risque de recevoir un équipement inadapté en plus d'être non-conforme.
Le directeur de l'optique champerret vous conseille de ne jamais acheter vos lunettes sur internet, la qualité technique ne sera que très rarement au rendez-vous, vos yeux peuvent en souffrir.

News du 29/07/2010 18:43
Le port de bonnes lunettes aide les personnes âgées à conserver une bonne santé mentale

Une bonne correction de la vision aiderait les personnes âgés à se prémunir contre le vieillissement cérébral et cognitif, notamment à prévenir la maladie d'Alzheimer. Une étude publiée l'American Journal of Epidemiology prouve en effet qu'une mauvaise vision est clairement associée au risque de développer une "démence" chez les seniors.
Les scientifiques ont suivi, pendant 13 ans, 625 personnes âgées de plus de 85 ans. Celles-ci ne présentaient pas de signes de vieillissement cérébral au début de l'étude. A l'issue de l'évaluation, il a été établi que les individus ayant une mauvaise vue ont été plus nombreux à présenter des signes de vieillissement cérébral. Le risque de démence a augmenté en effet de plus de 50% à chaque palier de l'échelle d'évaluation de la vision mise en place par les chercheurs (excellente, très bonne, bonne, passable, mauvaise, aveugle). Ce risque était de diminué de 63% pour les patients présentant une vision excellente ou très bonne au début de l'étude. Il était à l'inverse multiplié par 10 chez ceux présentant une vision entre bonne et aveugle. Le risque de développer des troubles cognitifs sans démence était quant à lui multiplié par 5.
Les chercheurs estiment ainsi que la correction des problèmes visuels peuvent retarder l'apparition d'un vieillissement cognitif problématique. Pour l'heure, aucun lien scientifique n'a été démontré. Il est précisé qu'une mauvaise vision nuit à la mobilité, aux activités intellectuelles et aux relations sociales. Des études futures sont prévues pour établir d'éventuels mécanismes communs entre les troubles de la vue et le vieillissement cérébral.