Vue des chauffeurs de taxi parisiens : peut mieux faire

Vue des chauffeurs de taxi parisiens : peut mieux faire
Jeudi, 10 Octobre 2013 08:42
En cette Journée Mondiale de la Vue, Essilor publie les résultats d’une étude mondiale inédite menée auprès d’une population particulièrement concernée par l’importance d’une bonne vision : les chauffeurs de taxi. Ceux qui exercent à Paris sont loin d'être irréprochables.
Réalisée en collaboration avec Ipsos dans 19 pays auprès de plus de 2 000 chauffeurs de taxi, cette étude démontre que, même pour ces professionnels qui exercent un métier où la vision joue un rôle crucial, les seuils minimaux d’acuité demandés pour une parfaite sécurité ne sont pas respectés. Quant aux examens de vue, de Bangkok à Los Angeles en passant par Paris, ils ne sont ni réguliers ni a fortiori systématiques. Résultat, le confort visuel au volant, et par ricochet la sécurité des passagers à l'arrière, sont loin d'être toujours optimaux.
Dans le détail, il ressort de cette enquête qu'1 chauffeur de taxi sur 5 n’a pas une vision normale pour conduire en toute sécurité. 20 % d'entre eux en moyenne n’atteignent pas l’acuité correspondant à une vision normale pour une totale sécurité, à savoir, selon Essilor, 10/10 en vision binoculaire (perception frontale) et 8/10 en vision monoculaire (perception latérale). En ce qui concerne les chauffeurs de taxi parisiens, ils se classent en 10ème position en termes d'acuité visuelle. "La fréquence des examens de la vue pourrait être améliorée : 23 % des chauffeurs de taxi parisiens n’ont pas fait tester leur vue depuis au moins deux ans", relève-t-on chez Essilor.
S'agissant plus spécifiquement de la conduite de nuit ou par forte luminosité, des problèmes persistent, indique d'autre part l'étude. En effet, seuls 16 % des chauffeurs de taxi sont équipés de verres solaires correcteurs. La grande majorité d’entre eux peut donc rencontrer des difficultés par temps ensoleillé. Par ailleurs, même chez les chauffeurs de taxi dont la performance visuelle est correcte, un certain nombre exprime une gêne pour conduire dans des conditions de forte luminosité (42 %) ou à l’inverse, de nuit (39 % d’entre eux). De nombreux conducteurs indiquent aussi avoir des problèmes dans l’appréciation des distances, et plus spécifiquement pour se garer. Ceci dit, rassurez-vous, les taxis parisiens restent beaucoup plus sûrs que ceux de leurs confrères mexicains, stambouliotes ou shanghaïens.

Une opticienne française sauve son client d'une tumeur

News du 29/08/2013 17:33

Une opticienne française sauve son client d'une tumeur

Nous vous parlions dans une news précédente de cet opticien écossais qui avait détecté un oedème papillaire chez une de ses patientes. Ce genre de miracle peut aussi se passer plus près de chez nous. Une histoire similaire est arrivée à Florence Berthet, opticienne indépendante dans un petit village près de Trets, dans les Bouches-du-Rhône. Alors qu'elle recevait, pour la troisième fois en quelques mois, un client se plaignant de voir trouble, elle a remarqué que ce dernier présentait également des tics inhabituels. Elle a donc choisi de le référer vers un ophtalmologiste de sa connaissance afin qu'il lui prescrive un scanner cérébral. Bilan, le client souffrait d'une tumeur bénigne, qui a pu être traitée immédiatement, et ainsi lui éviter des soucis de santé bien plus importants. « Une belle histoire », selon ses propres mots, mais qui ne lui semble pas si extraordinaire que ça.

« L'opticien n'est pas qu'un vendeur de lunettes »

Pour elle, « l'oeil est un reflet de l'état de santé général » de ses clients. Elle a ainsi déjà eu affaire à une femme présentant des signes de fatigue oculaire, qu'elle a orientée vers des examens plus poussés. Il s'est avéré qu'elle subissait une rechute de son cancer du foie. Le fait d'être dans un petit village, et dans une structure adaptée est un avantage selon elle. « On connait bien les clients, leurs histoires, ils nous livrent leurs problèmes. On leur sert un peu de thérapeute personnel ». Elle-même a choisi de s'éloigner des grandes enseignes, après avoir débuté au sein d'une petite commune dans la région parisienne. « On a plus la pression du chiffre dans ces grandes boîtes, on ne voit pas vraiment la personne, et cela ne me convenait pas ». Elle insiste sur le fait que sa formation en optométrie lui a offert « une autre approche » de son métier. Florence s'investit beaucoup pour le bien-être de sa clientèle, et leur donne même des conseils d'alimentation, afin de garder une bonne vision. 

Du placenta pour sauver les cornées

News du 19/08/2013 16:30

Du placenta pour sauver les cornées

La greffe de tissu issu du placenta est une technique désormais bien établie. Elle ouvre la voie à de nombreuses applications médicales, notamment dans les cas de leucémie, lymphome, myélome, et également lors de la réparation des cornées détruites ou abîmées par des virus, des maladies chroniques ou des projections de produit chimique...
Il faut au départ, un don de placenta obtenu lors d'une césarienne, puisque ce prélèvement doit être réalisé dans des conditions d'asepties strictes pour éviter tout risque d'infection. Ce qu'un accouchement par voies naturelles ne peut offrir. Ensuite, le matériau biologique est traité comme n'importe quel autre organe voué à une greffe : maintien dans un liquide de conservation spécial, avec protections multiples et glace réfrigérante (à -80°C).

Pas de problème de rejet

Ce n'est qu'au terme de 24 heures de traitement antibiotique que la membrane prélevée devient véritablement un greffon utilisable en chirurgie ophtalmologique. Seule la partie foetale sera conservée. Tout l'intérêt de la méthode se résume ici, dans les cellules qui composent le placenta et forment une sorte de pansement ultra cicatrisant pour les cornées abîmées, sans le moindre risque de rejet.
Dans le détail, cette membrane translucide d'un dixième de millimètre d'épaisseur est posée et fixée sur la cornée par des points de suture microscopiques. La fusion est rendue possible, du fait que ces tissus sont quasiment identiques à ceux de la conjonctive, en particulier concernant le collagène et la laminine. Mais la membrane amniotique comporte aussi des facteurs de croissance d'origine embryonnaire qui stimulent la cicatrisation. Une fois qu'elle a servi, elle se désagrège. Elle agit ainsi comme un déclencheur poussant les cellules du receveur à cicatriser naturellement.
Cette technique permet de compenser la pénurie de greffons de cornée, aussi bien pour les personnes souffrant d'ulcères cornéens que pour les victimes d'accidents chimiques ou de maladies, environ 500 cas par an en France (chiffres 2007). 

Made (or not) in France ?

News du 14/08/2013 13:36

Made (or not) in France ?

La plupart des grands médias l'évoquent en boucle depuis ce matin : selon une enquête du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), remplacer tous nos achats par des produits uniquement made in France coûterait cher aux ménages Français.
Le patriotisme économique plébiscité par notre ministre du Redressement, Arnaud Montebourg, ne serait pas une initiative si judicieuse à en croire les travaux du Cepii. Ces derniers révèlent en effet qu'en moyenne, le surcoût potentiel pour n'acheter que français serait compris dans « une fourchette large, de 100 à 300 euros par ménage et par mois. »
Dans le détail toutefois, notre filière ne serait pas concernée, dans la mesure où les lunettes ne sont pas un bien de consommation comme les autres. Il s'agit en effet d'un produit de santé à forte valeur ajoutée. A moins de vouloir détruire irrémédiablement une industrie qui a longtemps été leader mondial du secteur, le « made in France » doit demeurer pour nous un atout de différenciation et un argument de vente auprès du porteur.
Pour s'en convaincre, il suffit de tourner les yeux vers les bassins oyonnaxien et morezien, qui ont vu naître l'industrie de la lunette et demeurent les territoires français les plus spécialisés dans ce domaine. Ils ont enregistré à eux seuls la suppression de plus de 200 emplois en 2008, au plus fort de la crise.
Or comme le soulignait déjà en 2010 David-Alexandre Seiller, dirigeant de l'entreprise LDS de Champagnol (Jura), « des fabricants de lunettes reviennent en France, alors que depuis une dizaine d'années ils étaient partis en Asie. Nous avons un bon savoir-faire et une qualité supérieure à celle des pays asiatiques, c'est ce qu'ils viennent chercher. »
Il demeure donc important de conserver cette industrie locale pour préserver un certain nombre d'emplois, compte-tenu des difficultés à produire en France comme en témoigne le cas de Naja, l'un des plus importants sous-traitants de lunetterie jurassiens, a engagé une procédure de sauvegarde. Pour son directeur général, Stéphane Cornu , « nous avons de nouveaux commanditaires, notamment à l'export. Je me félicite aussi que de grands donneurs d'ordre comme les chaînes (Atol, Optic 2000...) relocalisent de plus en plus leur production. Idéalement, il faudrait que ce phénomène de relocalisation s'amplifie davantage. Ce serait autant d'activité pour nous. »
La fabrication française peut donc être une chance, y compris pour les verriers qui ont obtenu le label « origine France garantie », afin de conserver des produits de qualité et éviter de tomber dans les équipements low cost comme cela existe chez nos voisins, par exemple Anglais.

Le sac en cuir chinois, produit le plus importé 

Les auteurs considèrent dans leur analyse l'ensemble des pays émergents et en développement, donc non membres de l'OCDE, auxquels il ajoute la Turquie. Le Cepii constate que la Chine, l'Inde et le Bangladesh représentent « près de 80% du surcoût total compris entre 100 et 300 euros». Et dans ces 80%, est-il précisé, 71% proviendrait du remplacement des produits en provenance de Chine par des produits Français.
Parmi les biens concernés, les économistes Charlotte Emlinger et Lionel Fontagné, auteurs de cette étude, observent que « le quart du surcoût serait concentré sur les seuls articles en cuir (essentiellement les sacs) ». Arrive ensuite en seconde position, à hauteur de 10% du total, le petit matériel électrique, suivi de près par le textile (vêtements et sous-vêtements) pour 8%.
Quant à la question de l'emploi, le fait de tout acheter en made in France ne changerait finalement pas grand-chose à la situation. L'étude avance ainsi que « la substitution de produits nationaux aux produits importés augmenterait la dépense sur les produits concernés, ce qui réduirait la consommation de services ». Pour Lionel Fontagné, « la logique d'opposition entre produits importés et produits fabriqués en France ou entre industrie et service n'a pas de sens. L'enjeu pour la France est d'être suffisamment attractive et de rendre ses entreprises plus compétitives et innovantes. » 

Privé de ses yeux pour 5 000 dollars

News du 28/08/2013 12:03

Privé de ses yeux pour 5 000 dollars

Une monstruosité ! Un enfant chinois a subi, samedi, une double énucléation (une ablation de ses deux yeux) dans le cadre d'un trafic d'organes présumé. Il aurait été kidnappé et drogué par une femme non identifiée, selon les premiers éléments de l'enquête. Ses parents, habitants de la province pauvre et rurale du Shanxi, notent sa disparition vers vingt heures. Ils ne le retrouvent que trois heures plus tard, en sang.

Croyant d'abord à une chute dans l'escalier, sa famille l'emmène, inconscient, à l'hôpital. C'est là qu'ils apprennent l'horrible vérité. « Nous n'aurions jamais imaginé une chose pareille », relate un membre de la famille. « Il avait du sang partout sur le visage, ses paupières étaient retournées », rapporte le père de la victime à la télévision d'Etat CCTV. Le garçonnet de six ans ne reprendra connaissance que quelques heures plus tard, se tordant de douleur.

Son ravisseur lui aurait dit « ne pleure pas et je ne te crèverai pas les yeux », rapporte le Daily Mail. L'odieux personnage a fait pire. Les globes oculaires de l'enfant ont finalement été retrouvés, non loin du lieu où il avait été découvert. La cornée y avait été prélevée. La police offre 12 200 euros à quiconque pourra retrouver le suspect.

L'histoire de ce garçon, désormais aveugle, illustre l'importance du trafic d'organes en Chine. La majorité des prélèvements y sont faits sur les prisonniers condamnés à mort, après leur décès et le plus souvent sans l'autorisation des familles. Autre cible privilégiée, les enfants, dont les organes seraient « de meilleure qualité » dans l'esprit des traficants, selon le Daily Mail. Une situation qu'Amnesty International dénonçait déjà en 2002, mais catégoriquement niée par Pékin. A l'époque, une cornée coutait en moyenne 5 000 dollars sur ce marché de la honte. 

Le vernis à ongles responsable des allergies oculaires de vos clientes ?

News du 09/07/2013 17:46
Le vernis à ongles responsable des allergies oculaires de vos clientes ?
Vos clientes se plaignent de démangeaisons autour des yeux, et mettent en cause leurs lentilles de contact ? Le responsable pourrait bien être leur vernis à ongles ! Des études ont récemment démontré que ce produit cosmétique pouvait être responsable de nombreuses réactions allergiques, pour près de 10% des utilisatrices. Concrètement, cela se traduit par des plaques de rougeurs, des cloques et des démangeaisons. Et, bien sûr, la partie la plus touchée se situe autour des yeux. « Normal, observe Rodolphe Bories, directeur de la formation et de la communication scientifique pour une marque de cosmétique. Nos mains sont en contact avec nos yeux plus de 200 fois par jour ».

Les substances allergogènes au sein du vernis

La toxicité de certains ingrédients a déjà été établie. En cause, principalement le formol, dont la teneur maximale a été fixée par la loi autour de 0,2%. Mais d'autres substances présentes dans le vernis peuvent être responsables de ces réactions. Le camphre synthétique, par exemple, également utilisé dans les insecticides ou l'acrylate, qui donne le côté brillant mais possède un fort potentiel irritant.

Si vos clientes présentent certains des symptômes évoqués ci-dessus, conseillez-leur de faire très attention aux ingrédients utilisés dans leurs vernis. Certaines marques ont développé des formules dépourvues de tout agent à tendance allergogène. Un label « Four Free » a même été créé pour garantir l'absence des quatre composants les plus nocifs (phtalates, formaldéhyde, toluène et camphre synthétique). 

UFC-QUE CHOISIR ET SON ANALYSE FAUSSE DU MARCHE

Club OpticLibre démontre que l'UFC-Que Choisir donne une analyse fausse du marché

Alors que le Journal Du Dimanche (JDD) en date du 30 juin lancé une énième attaque contre notre secteur dans un article intitulé « Lunettes chères tous coupables », Jean-Luc Selignan persévère dans ses analyses économiques. Lors d'une rencontre avec le rédacteur de l'enquête UFC-Que Choisir sur « le marché juteux de l'optique », il a notamment eu l'occasion de démonter point par point les contre-vérités soutenues par l'association consumériste et reprises par la MGEN dans son magazine « Fréquence » section Manche de juin 2013. Dans la première partie d'un document, que nous reprenons in extenso, il explique notamment les erreurs sur les marges « exorbitantes » des opticiens et les prix « élevés » des équipements en France. 



1/ Les prix de vente des lunettes seraient élevés en France 

L'UFC-Que Choisir prétend par une construction intellectuelle biaisée que le prix de vente moyen d'un équipement correcteur est de 470€ TTC, alors que la vérité pratique constatée en magasin, par la société d'étude de la distribution européenne GfK, montre que ce prix moyen est de 397€ TTC : 589€ TTC pour les équipements progressifs et 290€ TTC pour les unifocaux, hors deuxième paire « gratuite ». C'est uniquement parce que 36% des français (taux élevé par rapport aux autres pays européens) préfèrent la qualité et le confort des verres progressifs que les prix de vente moyens sont relativement élevés, mais pas les plus élevés d'Europe. 





2/ Les marges brutes des magasins d'optique seraient excessives 

L'UFC-Que Choisir calcule que la marge d'un opticien est de 70%, ce qui est faux et directement lié à l'erreur initiale sur le montant des prix moyens de 470€ au lieu de 397€. Calculée sur des bases exactes, la marge moyenne d'un magasin d'optique est de 56% et non pas de 70%, chiffre confirmé par l'analyse sectorielle des comptes d'exploitation de près de 45 00 sociétés de distribution au détail d'optique, réalisée en 2011 par l'Ordre des Experts Comptables.
Ce niveau de marge brute est parfaitement justifié par le fait qu'un opticien n'est pas seulement un commerçant qui vend des produits en l'état pour payer les charges fixes de son magasin. C'est un professionnel de santé qui crée un produit sur mesure pour son client et y passe en moyenne 2h30 (contrôle de la correction , prise de mesures , commande des verres sur mesure, centrage et taille des verres, montage et ajustage des lunettes, traitement administratif des dossiers Sécurité sociale et mutuelles). Facturée à 30€ HT de l'heure (la moitié du tarif d'un garagiste), cette prestation représente 24% du prix d'un équipement moyen.
La marge moyenne d'un opticien de 56% se décompose comme suit : 32% au titre de son activité de commerçant et 24% au titre de sa prestation de professionnel de santé et de technicien. Elle est parfaitement justifiée et normale. 





3/ Les marges brutes, considérées à tort par l'UFC-Que Choisir comme excessives, seraient liées au trop grand nombre de magasins qui coûterait in fine 510 millions d'euros au consommateur 

Qui peut comprendre qu'un plus grand nombre de magasins ne crée pas une concurrence renforcée sur les prix et donc sur les marges ? C'est grâce à l'arrivée sur le marché de très nombreux discounters dans les quinze dernières années que les premiers prix d'équipements unifocaux sont maintenant à 29€. Ces nouveaux entrants n'ont certainement pas contribué à l'amélioration des marges brutes des opticiens, affirmée sans preuve par l'UFC-Que Choisir.
Quant au pseudo-surcoût de 510 millions pour le consommateur, généré par la multiplication des points de vente, il existe uniquement parce que l'UFC-Que Choisir a fait une erreur de calcul concernant les frais fixes des magasins. En effet, en prenant le bon prix moyen d'un équipement (397€ TTC au lieu de 470€ TTC), les frais fixes de magasins par équipement sont de 71€ et non de 139€, soit une surestimation par l'enquête de 68€ par équipement. Sachant que 10 millions d'équipements sont vendus par an, l'UFC-Que Choisir a surestimé les coûts de distribution annuels de 680 millions d'euros. 
La multiplication des magasins d'optique ne génère aucun surcoût pour le consommateur, mais plutôt une baisse de chiffre d'affaires, de marge brute et de rentabilité pour chaque opticien. 





Alors que le Journal Du Dimanche (JDD) en date du 30 juin lancé une énième attaque contre notre secteur dans un article intitulé « Lunettes chères tous coupables », Jean-Luc Selignan persévère dans ses analyses économiques. Lors d'une rencontre avec le rédacteur de l'enquête UFC-Que Choisir sur « le marché juteux de l'optique », il a notamment eu l'occasion de démonter point par point les contre-vérités soutenues par l'association consumériste et reprises par la MGEN dans son magazine. « Fréquence » section Manche de juin 2013. Dans la deuxième partie d'un document, que nous reprenons in extenso, il explique comment le consommateur peut jouer son rôle de régulateur naturel du marché, ce que prétendent faire aujourd'hui les réseaux de soins. 


4/ L'optique concernerait des produits trop complexes pour que le consommateur puisse jouer efficacement son rôle de régulateur de marché 



L'opticien disposant d'un meilleur niveau d'information que son client, celui-ci ne serait pas en mesure de s'assurer qu'il achète les bons verres au bon prix et donc de réguler le marché. Selon l'UFC-Que Choisir, les réseaux de soins dotés de professionnels de l'optique seraient mieux armés pour discuter du prix des produits avec les opticiens, et donc réguleraient mieux le marché que les consommateurs.
Cette théorie de l'asymétrie de l'information entre le professionnel et son client, au demeurant valable pour tous les produits techniques (informatique, électronique, mécanique, téléphonie...) est spécieuse et bien française. En effet, si tel était le cas, comment expliquer que dans certains pays (Angleterre, Pays Bas, Italie...) qui ont fait le choix du déremboursement de l'optique, donc le choix d'une régulation du marché uniquement par le consommateur, les prix soient parfois, comme le fait remarquer l'UFC-Que Choisir, plus bas qu'en France ?
Le consommateur français serait le seul à ne pas pouvoir juger du bon rapport qualité/prix d'un produit optique, alors que les Anglais ou les Néerlandais y parviendraient sans problème. 



5/ 2,3 millions de Français renonceraient à un équipement à leur vue à cause des prix et des niveaux de reste à charge 



Cette affirmation de l'UFC-Que Choisir méconnait la réalité du marché français : tout consommateur peut s'acheter un équipement unifocal pour un prix forfaitaire de 29€ dans d'innombrables points de vente situés à proximité de chez lui ou même sur Internet. Ceci représente une dépense annuelle, pour un équipement dont la durée de vie moyenne est de trois ans, de 10€ par an seulement ! En revanche, il est connu des opticiens qu'une proportion significative de bénéficiaires de lunettes CMU-C ne souhaite pas s'équiper des montures qui leur sont proposées. Il ne s'agit absolument pas d'une renonciation à se soigner, mais d'une renonciation à un équipement perçu comme de qualité insuffisante pour eux, ce qui est très différent.
Aucune personne de bonne foi ne peut prétendre qu'il y a, en France, un problème de santé publique lié au renoncement aux soins optiques à cause du prix de vente trop élevé des produits, puisque chaque consommateur peut, s'il veut se soigner, acquérir une lunette correctrice à 29€. 



6/La régulation du marché serait plus effective avec le développement des réseaux de soins 



Un certain nombre de réseaux se sont développés sur la base de grilles tarifaires avantageuses pour leurs adhérents. Un des effets pervers de ce développement a été constaté dans ces réseaux : un renouvellement des équipements plus rapide que la durée moyenne constatée sur le marché et inférieur à 3 ans, car les adhérents veulent bénéficier de leur remboursement le plus souvent possible.
Ainsi, les adhérents de ces réseaux sont tentés de consommer plus souvent des produits optiques à prix bas, au lieu de consommer naturellement (tous les 3,5 ans en moyenne) des produits de meilleure qualité à prix plus élevé. Seuls les Ocam proposant des remboursements croissants avec la durée du renouvellement permettent à leurs adhérents de faire le choix de produits de meilleure qualité, quitte à les renouveler moins souvent.
Il a d'ailleurs été constaté en Allemagne que, suite au déremboursement total de l'optique intervenu en 2008, les prix de vente moyens n'ont pas baissé mais la durée de renouvellement s'est allongée d'un an (4,5 ans au lieu de 3,5 ans). Les consommateurs tiennent à la qualité de leurs produits optiques. 




En conclusion, Jean-Luc Selignan déclare qu'« il est temps que notre profession réagisse de façon didactique et non polémique à ce type d'enquête partiale, de façon à être entendue et comprise par les médias et les administrations. Le discours argumenté est toujours plus efficace et pertinent que l'invective ». 
News du 17/06/2013 17:35

Découverte d'une sixième couche de la cornée
La revue Ophtalmology vient de publier un article dévoilant l'existence d'une nouvelle couche, située dans la cornée. C'est une équipe de scientifiques de l'université de Nottingham, menée par le professeur Harminder Dua, spécialisé dans l'ophtalmologie et les sciences visuelles, qui a mis en évidence cette structure. La cornée est donc composée désormais de six couches :
-l'épithélium, d'une épaisseur de 50 à 100 microns
-la membrane de Bowman, environ 12 microns
-le stroma, 500 microns
-la nouvelle couche, dite de Dua, 15 microns
-la membrane de Descemet, 5 à 25 microns
-l'endothélium, 5 microns.

Une minuscule couche, qui pourrait simplifier de nombreuses opérations

Pour la révéler, les chercheurs ont injectés de minuscules bulles d'air dans la cornée lors d'une simulation de greffe, afin de séparer les différentes strates. En observant le résultat au microscope électronique, ils ont mis en évidence une couche légèrement différente des autres. « C'est une découverte majeure qui signifie que les livres d'ophtalmologie vont devoir être littéralement réécrit, explique le professeur Dua. En ayant identifié cette nouvelle couche distincte au plus profond du tissu de la cornée, nous pouvons maintenant exploiter sa présence pour réaliser des opérations plus sûres et simples pour les patients ». Cette nouvelle donnée devrait faciliter et améliorer les greffes et transplantations de cornées. Plusieurs maladies peuvent également être reliées à la présence ou à l'absence de cette couche. Des oedèmes cornéens pourraient ainsi être causés par une infiltration de liquide dans la couche de Dua. Et des recherches ont commencé pour déterminer si d'autres problèmes physiques sont imputables à cette structure.
Si plusieurs études seront encore nécessaires afin de mieux cerner cette nouvelle partie de l'oeil, cette découverte pourrait constituer un pas de géant dans la recherche et le traitement des maladies.
Cela fait des siècles que l'oeil est scruté sous toutes ses coutures. Et de nouvelles découvertes peuvent encore être faites. 
News du 29/05/2013 08:59

Une journaliste, spécialiste du web, teste Sensee.com
« Commander ses lunettes en ligne relève du parcours du combattant », s'indigne Geneviève Petit sur son site Internet petitweb.fr. Dans sa Newsletter de la semaine, cette journaliste spécialiste du marketing interactif, rompue aux techniques du numérique, raconte son aventure pour commander un équipement optique sur Sensee.com.

Tout d'abord, elle s'est frottée aux réticences de son ophtalmologiste qui lui a déconseillé d'acheter sur Internet. « Il faut déjà convaincre l'ophtalmo réticent de nous donner l'écart pupillaire, précise-t-elle. Ensuite, choisir ses paires en ligne, les recevoir chez soi pour les tester. Puis les renvoyer sous trois jours ». Optant pour la solution « Buyster qui offre 10% de réduction », le paiement s'annonce compliqué mais est finalement validé et la commande de Geneviève Petit confirmée. « Dix jours plus tard, n'ayant plus de nouvelle, nous contactons le SAV, via le chat du site : le paiement n'a pas fonctionné, mais personne pour faire remonter l'incident, explique-t-elle. Il faut repasser une commande. Puis scanner et envoyer son ordonnance par mail ». Trois jours plus tard, Sensee valide l'ordonnance par téléphone puis le porteur doit compter dix jours de fabrication et d'expédition. Enfin, selon elle, « l'achat en ligne est un truc d'activiste, puisqu'il n'aura aucun effet sur son propre porte-monnaie et qu'il ne profitera qu'aux mutuelles ». Si Géneviève Petit n'a pas été séduite par l'ergonomie et la praticité du site, elle a bien compris qu'au final le vrai gagnant n'est en aucun cas le consommateur.

News du 02/05/2013 11:57

Club OpticLibre dénonce les contre-vérités de l'étude commanditée par Marc Simoncini (sensee.com)

Jean-Luc Selignan, président de la centrale Club OpticLibre, dénonce les nombreuses contre-vérités de l'étude scientifico-économique commanditée par Marc Simoncini et dont certains thèmes ont été récemment repris par l'UFC-Que Choisir. Selon lui, le patron de sensee.com a cherché des boucs émissaires à l'échec commercial de la vente en ligne de lunettes. Dans ce reportage Acuite.TV, il explique que l'étude réalisée par les deux économistes, Mr Martimort, professeur agrégé des Universités, et Mr Pouyet, professeur à l'Ecole Polytechnique et à l'Ecole d'Economie de Paris, est erronée en cinq points :

- 1/ Les prix de vente des lunettes en France sont compétitifs, et non pas les plus élevés d'Europe.
- 2/ La part de marché du groupe Essilor en France n'a aucun impact sur la compétitivité du marché.
- 3/Le secteur de la distribution des produits optiques n'est pas concentré et oligopolistique.
- 4/ Les marges brutes et résultats des magasins d'optique français ne sont pas exorbitants.
- 5/ La concurrence est exacerbée par le nombre de magasins d'optique.

Jean-Luc Selignan souligne que « pour une défense efficace du métier de l'opticien indépendant, il est préférable de dire toute la vérité sur le modèle économique de notre métier qui n'a rien à cacher, et d'attaquer avec force et en détail les affirmations mensongères de telles études ou enquêtes. Si nous n'argumentons pas avec précision contre ces affirmations mensongères qui sont largement diffusées et reprises par les medias grand public, nous finirons par donner raison à tous les maîtres en matière de propagande, qui professent qu' « un mensonge maintes fois répété devient une vérité », conclut-il.

Les explications de Jean-Luc Selignan : 

1/ Les prix de vente des lunettes en France sont compétitifs, et non pas les plus élevés d'Europe 
Dans leur analyse des prix de vente internationaux des verres, ces deux professeurs ne distinguent pas verres progressifs et unifocaux, et ignorent que la France et l'Allemagne sont les deux pays où la part de marché des verres progressifs est la plus élevée (34%), bien supérieure à celle de l'Angleterre et des Etats Unis ( 19% ) ou de l'Italie ( 13% ) .
Comme le coût d'un équipement progressif est deux fois supérieur à celui d'un équipement unifocal, les pays à forte pénétration des verres progressifs ont mathématiquement un prix de vente MOYEN d'équipement optique supérieur à celui des autres pays. Mais ce prix moyen plus élevé correspond à une qualité de correction et de confort visuel meilleure pour les Français (les verres progressifs et individualisés occupent une part croissante du marché). En revanche, les prix de vente français sont en moyenne inférieurs de 6% aux prix de vente allemands, seul pays européen où le taux de verres progressifs est le même qu'en France (Etude GFK 2012).

2/ La part de marché du groupe Essilor en France n'a aucun impact sur la compétitivité du marché (contre-exemple allemand) 
L'étude de nos deux « brillants » économistes prétend qu'Essilor, de par sa position importante sur le marché français, organiserait la distribution de façon à maintenir des prix de vente élevés pour le consommateur, et à capter ainsi une plus grande partie de la valeur ajoutée de la filière optique (théorie de la « forclusion »). Mais ces messieurs semblent ignorer que la part de marché du groupe Essilor en France n'est pas, comme ils le prétendent, de 90% (première donnée erronée de cette étude), mais de 66% en valeur et de l'ordre de 50% en volume.
Comparons avec l'Allemagne où la part de marché du groupe Essilor est de 20%, car les fabricants allemands Zeiss et Rodenstock ont sur leur marché national des parts de marché de respectivement 19% et 17%, Hoya étant à 15%. Sur ce marché où Essilor a une part de marché très minoritaire, les prix de vente moyens au public sont supérieurs aux prix français !
Ainsi la théorie de la « forclusion » développée par nos deux économistes est inepte concernant le secteur de l'optique, et ne résiste pas au contre-exemple du marché allemand, puisque sur ce marché, aucun verrier ne domine les autres, et pourtant les prix des verres y sont élevés, reflétant la qualité technologique des verres vendus en Allemagne comme en France.

3/Le secteur de la distribution des produits optiques n'est pas concentré ou oligopolistique
Page 94 de leur étude, nos deux « éminents » économistes affirment avec aplomb que les 5 principaux groupes de distribution détiennent 70% des points de vente et 73% du marché. Or ils intègrent dans leurs chiffres les magasins indépendants adhérents à des centrales d'achat telles que Club OpticLibre. Il leur a échappé que les centrales d'achat ne détiennent pas leurs points de vente adhérents mais n'agissent que comme grossistes pour le compte d'indépendants qui ont chacun leur propre politique commerciale et sont concurrents entre eux. En enlevant de l'analyse ces points de vente indépendants adhérents à des centrales d'achat, il s'avère que les cinq principaux groupes de distribution (Krys, Optic 2000, GrandVision, Atol et Afflelou) détiennent 42% des points de vente, et non pas 70%.
Le secteur de la distribution optique n'est pas concentré, contrairement à beaucoup d'autres secteurs où les indépendants traditionnels ont quasiment disparu : la part de marché des cinq premiers acteurs de la distribution alimentaire que sont Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc et Intermarché atteint 76 % (source TNS World Panel).

4/ Les marges brutes et résultats des magasins d'optique français ne sont pas exorbitants 
Page 40 de l'étude, il est indiqué que la marge brute d'un magasin d'optique serait de 63%, ce qui est évidemment surévalué. La moyenne de la marge brute de toutes les formes d'exploitation (individuelles ou en société) d'un magasin d'optique est de 57%, selon l'analyse sectorielle 2011 de l'Ordre des Experts-Comptables. Ce niveau de marge brute est parfaitement justifié par le fait qu'un opticien n'est pas seulement un commerçant qui vend des produits en l'état pour payer les charges de son magasin , mais aussi un professionnel de santé qui crée un produit sur mesure pour son client, et passe 152 mn pour réaliser une vente ( contrôle de la correction , prise de mesures , commandes des verres sur mesure , centrage et taille des verres , montage et ajustage des lunettes , traitement administratif des dossiers Sécurité Sociale et mutuelles ) .
La marge brute de 70% d'un restaurateur, de 80% d'un ébéniste qui transforme du bois en meuble, ou de 98% d'un médecin est-elle exorbitante ?
Nos deux économistes, toujours aussi peu rigoureux intellectuellement, prétendent que les charges de personnel d'un magasin d'optique sont de 13% du chiffre d'affaires et le résultat courant de 20% du chiffre d'affaires. Ils n'ont pas remarqué que leur statistique provient de l'Union des organismes de gestion agréés et ne concerne que les entreprises individuelles du secteur, soit aujourd'hui moins de 10% des magasins d'optique en France, où le résultat courant est la rémunération de l'opticien indépendant ! Dans les magasins exploités sous forme de société (SARL, SA, SAS), les charges de personnel se montent à 27% et le résultat, par différence, représente 6 % du CA.

5/ La concurrence en France est exacerbée par le grand nombre de magasins d'optique 
Page 91 de l'étude, il est prétendu que la densité de points de vente d'optique par habitant serait en France deux fois et demi supérieure à celle des Etats Unis. Ceci est faux car nos deux économistes qui connaissent mal l'organisation de la distribution optique aux USA, ne prennent pas en compte les 30000 optométristes et professionnels de santé qui vendent des équipements optiques, non seulement dans les 20000 points de vente référencés dans l'étude, mais aussi directement dans leurs cabinets ! En intégrant bien tous les points de distribution optiques dans l'analyse du marché américain, la densité des points de distribution par habitant aux Etats Unis est similaire à celle constatée en France.

A l'appui de leur démonstration, ils indiquent que, s'il y a un tel nombre de magasins d'optique en France (11500 points de vente), c'est parce que les prix et marges dans l'optique sont tels qu'ils permettent à de trop nombreux magasins de bien vivre ou de survivre. Cet argumentaire a également été repris récemment par l'enquête UFC /QUE CHOISIR.
Quelle est cette théorie fumeuse qui prétend que plus il y a de magasins d'optique, plus il y de concurrence ....et plus les prix sont élevés ! Cette théorie constitue une insulte au bon sens économique le plus élémentaire qui associe naturellement concurrence exacerbée et baisse des prix. Nos théoriciens et Mr Simoncini avec eux, n'ont pas compris que la concurrence dans le secteur de l'optique s'effectue sur les prix ET sur les services. Que le fait pour un opticien d'être proche de ses clients, de leur consacrer du temps pour une prise de mesure précise et pour la fabrication dans le magasin de leur équipement optique sur mesure, lui permet de vendre des produits de haute technologie (verres progressifs, éventuellement personnalisés), sans faire prendre le moindre risque sanitaire à ses clients. C'est un avantage concurrentiel structurel des magasins d'optique par rapport à Internet.

Monsieur Sélignan, Président de Club OpticLibre, conclut que pour une défense efficace du métier de l'opticien indépendant , il est préférable de dire toute la vérité sur le modèle économique de notre métier qui n'a rien à cacher , et d'attaquer avec force et en détail les contre-vérités de telles études ou enquêtes, plutôt que d'utiliser des arguments peu convaincants du type « une paire de lunettes coûte moins cher qu'un café par jour » ou « les pouvoirs publics savent bien que l'interprétation chiffrée d'une étude n'engage que ses auteurs » .

Si nous n'argumentons pas avec précision et honnêteté face à ces affirmations approximatives et souvent mensongères, nous laisserons le terrain à ceux qui veulent, pour en tirer un profit personnel, ternir l'image des vrais professionnels de l'optique en diffusant ces affirmations dans les medias grand public, et finirons par donner raison aux propagandistes de tous bords qui professent qu' « un mensonge maintes fois répété devient une vérité ». 
Le chiffre d'affaires des complémentaires à la hausse
Vendredi, 26 Avril 2013 07:23
D'après les données du Fonds CMU, les tarifs des contrats des complémentaires santé ont augmenté plus fortement que prévu. Tout comme leur chiffre d'affaires. De toutes les complémentaires santé, c'est la branche "institutions de prévoyance" qui tire le mieux son épingle du jeu.
En 2012, "l’acheteur moyen d’un contrat individuel ou collectif a dû subir une hausse de plus de 12 % ». Le constat est signé Jean-François Chadelat, président d’honneur du Fonds CMU. Quoique attendue, notamment à cause de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) imposée par le gouvernement Fillon, cette augmentation est plus forte que prévu : « Nous pensions qu’en l’absence de transfert de l’assurance maladie obligatoire, qu’avec une modération certaine des dépenses de santé et surtout qu’avec la hausse de la TSCA à 7 % jouant en année pleine, le chiffre d’affaires des complémentaires santé devait connaître une évolution modérée. Grande fut notre surprise d’observer une croissance de 5,1 %". De toutes les familles de complémentaires santé, c'est celle des institutions de prévoyance qui affiche la plus vigoureuse progression de chiffre d’affaires avec près de 7 %. Suivent les sociétés d’assurance (+ 4,9 %) et les mutuelles (+ 2,2 %).


Pourquoi un tel acharnement médiatique sur notre profession ? s'interroge le Synope, qui démonte point par point l'article de UFC Que Choisir

News du 25/04/2013 18:59

Pourquoi un tel acharnement médiatique sur notre profession ? s'interroge le Synope, qui démonte point par point l'article de UFC Que Choisir
Dans un document très argumenté que nous reprenons in extenso, le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs précise que l'étude réalisée par UFC Que Choisir, publiée hier mercredi, à grand renfort médiatique, s'ajoute à une campagne de dénigrement intensif du métier d'opticien, que les professionnels subissent depuis plusieurs mois.
Le Synope et ses enseignes adhérentes (Acuitis, Krys, Lissac, Lun's, Lynx Optique , Optic 2ooo, Opticiens Conseils, Optissimo, Vision Plus, Visual) comptent faire entendre haut et fort leur indignation, tout en réaffirmant ne partager ni les éléments de diagnostic exposés par cette étude, ni ses conclusions hâtives et peu objectives.
Il rejette en bloc, les éléments mis en exergue par la presse grand public et affirme :
Non, toutes les lunettes ne sont pas chères ! 
Le syndicat tient à rétablir quelques vérités car il est facile, au travers de chiffres choisis, de totalement biaiser le diagnostic !
En effet, parler de prix global moyen d'une paire de lunettes n'est pas significatif, quand on sait que le prix d'un équipement varie sensiblement en fonction de la nature de la correction des porteurs. Dès lors, la seule affirmation visant à indiquer que le prix moyen est plus élevé en France, démontre qu'en réalité les Français accèdent davantage et plus facilement à des produits à forte valeur ajoutée.
• L'étude seule du prix moyen (qui est la somme de tous les prix pratiqués, divisé par le nombre d'équipements vendus) est également insuffisante. L'analyse des écarts type et des prix médians par gammes de produits s'impose pour en tirer des conclusions sur le marché français et le comportement des consommateurs.
• La ventilation des ventes en volume par prix (étude réalisée par GFK et commandée par le Synope avec LEOO (Les Entreprises de l'Optique Ophtalmique) - démontre bien que toutes les gammes de produits par prix sont vendues ! (cf. graphiques ci-dessous)

De plus, l'analyse des tarifs pratiqués en France par rapport aux pays voisins européens de 4 verres strictement identiques, démontre que le marché français n'est pas plus cher que le marché allemand ou italien
Si le panier moyen optique des français était supérieur à celui de nos voisins européens, Peut-être qu'il conviendrait d'émettre d'autres hypothèses :
• Les Français s'équiperaient mieux que leurs voisins ! Grâce à un accès facilité à des équipements à plus forte valeur ajoutée, progressif par exemple, à un taux d'équipement plus élevé, favorisé par une meilleure prise en charge de notre système de protection sociale (qui pour mémoire a été supprimée en Allemagne). En effet, quels autres pays européens disposent d'un dispositif de prise en charge permettant l'accès à l'équipement des plus défavorisés, tels que la CMU et CMU/C ?
• Le calcul de la marge, supposée exorbitante, réalisé par l'étude UFC Que Choisir (300%) fait frémir : les chiffres choc font sensation et sont les seuls repris par la presse afin de justifier des titres racoleurs sur les « marges exorbitantes ! ».
En réalité, le calcul utilisé n'est pas un taux de marge au sens comptable, mais un calcul mercatique (marge rapportée au prix d'achat du produit). Ce calcul ne tient pas compte de la prestation associée à la vente d'un dispositif médical personnalisé et sur-mesure qu'est la lunette, par un professionnel de santé l'opticien. En effet, la prise en charge du porteur, la prise de mesures, le montage et l'ajustage de l'équipement, le travail administratif permettant la prise en charge, représente près de 2h15/2h30 pour la vente d'une paire de lunettes.
• Le taux de marge brute (comptable) réalisé par les opticiens est entre 55 et 63% ! pour aboutir à un taux de marge nette située entre 5 et 7%.
En clair, ce qu'il reste dans la « poche » de l'opticien après la vente d'une paire de lunettes à 200€ TTC, c'est : 167,22€HT X 5% = 8,3€ par équipement vendu.
(En reprenant (même s'ils sont discutables) les montants cités par l'UFC Que choisir, le taux de marge brute comptable (Prix de Vente HT - Prix d'achat HT)/Prix de vente HT X 100 (393€-118€/393€)X100 = 70%)
• Selon l'UFC Que Choisir, les opticiens augmentent les prix de vente pour compenser des frais fixes : « chaque magasin ayant vu son activité diminuer sans que ses frais fixes ne fassent de même, le coût par paire vendue a augmenté ».
Et pourtant, le CA global de l'optique en France reste stable, voire en légère baisse en 2012. Comment les « experts » de l'UFC Que Choisir peuvent-ils arriver à cette conclusion sans analyser l'évolution globale du marché ?
o Depuis 5 ans, le CA par magasin a baissé de 6% !
• Le nombre de magasins d'optique en France - important il est vrai - influe-t-il sur le prix comme le conclut UFC Que Choisir ? Non ! c'est une règle simple de concurrence : plus il y a d'acteurs, plus la concurrence est rude, et favorise donc la concurrence notamment sur les prix ... D'ailleurs, chaque porteur sait bien faire jouer la concurrence grâce à la remise des devis sur demande rendue obligatoire en optique depuis 1996 ! La multiplication des offres tarifaires en est d'ailleurs la parfaite illustration. En outre, s'il n'est pas contestable que cette densité optique est importante, pourquoi ne pas utiliser cette proximité et répartition géographique harmonieuse pour répondre aux enjeux territoriaux de démographie médicale déclinante ?
Pourquoi la réforme de la formation des opticiens, qui pourrait être l'occasion également d'introduire des critères de sélection des écoles de formation, et de limitation des capacités d'accueil afin de ne former que le nombre de professionnels nécessaires aux besoins, est un dossier en latence depuis plus de 5 ans ?
• L'éthique de toute la profession dans son ensemble est également mise en cause par Que Choisir, sur les « optimisations de factures », alors qu'il ne s'agit de l'attitude condamnable que de quelques-uns, parfois sur la demande du consommateur qui considère son droit à remboursement comme une enveloppe à dépenser au vu du prix qu'il consacre à sa complémentaire santé.
Là encore, les mesures prises par la profession face à l'absence de soutien des pouvoirs publics pour éradiquer ces pratiques, telles la mise en place d'une certification AFNOR, le développement d'outils informatiques etc, ne fait l'objet d'aucun relais médiatique démontrant la démarche vertueuse de toute une profession ...

Les syndicats de la profession s'adressent formellement aux pouvoirs publics (DGCCRF, ARS, CNAMTS...) afin que des mesures coercitives soient prises... sans résultat ! Comment la profession peut-elle efficacement lutter contre ces pratiques loin d'être aussi répandues qu'il est tenté de le faire croire, si par ailleurs les pouvoirs publics ne le peuvent (veulent ?) pas ! ?
Les opticiens Responsables partagent ce souhait de pratiques éthiques et réclament depuis plusieurs années que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour nous accompagner dans ce combat ... sans suite à ce jour !

Les lunettes sont-elles chères en France ?
En reprenant les chiffres de l'UFC Que Choisir : Taux de renouvellement 3 ans et 4 mois (40 mois)
• Prix moyen unifocaux + monture 290€ soit 7.25€ /mois et 0.24€ /jour
• Prix moyen progressifs + monture 589€ soit 14.7€/mois soit 0.5€ / jour
Les Questions corrélées à cet acharnement médiatique :
Le Synope s'interroge sur la motivation et l'opportunité de la publication aujourd'hui d'une telle étude, dont les conclusions sont clairement orientées en faveur des réseaux de référencement... Dont on sait qu'une proposition de loi portée par le Groupe Socialiste est encore en attente d'inscription à l'ordre du jour du Sénat. Effectivement, comment alors expliquer, que l'UFC Que Choisir cite une étude « Alcimed » confidentielle1, tellement confidentielle qu'elle n'a jamais été communiquée aux représentants de la profession ? Comment et/ou pourquoi a-t-elle donc été transmise à UFC Que Choisir ?
Pourquoi passe-t-on sous silence l'augmentation du chômage dans notre secteur, les cessations d'activités qui se multiplient, la diminution du CA/Magasin constante depuis 3 ans ?
Pourquoi les médias accordent davantage d'importance aux « artisans » de cette mise au pilori, et bien moins aux représentants de la profession ?
Pourquoi une association de consommateur indépendante préconise le développement de réseaux de référencement (réseaux des complémentaires santé), alors même qu'ils n'ont jamais fait la preuve de leur efficience dans l'intérêt du consommateur ? Et en oubliant d'évoquer le « reste à charge » effectivement payé par le consommateur (=PRIX EQUIPEMENT + MONTANT ANNUEL COTISATION COMPLEMENTAIRE SANTE - REMBOURSEMENT).
Quid de la question du montant de cotisations des complémentaires santé, alors même qu'il a été annoncé (beaucoup plus discrètement certes) une augmentation de 12% des tarifs des OCAM en 2012, et en parallèle une stagnation des niveaux de remboursement que ne peuvent à eux seuls expliquer les transferts de charges opérés par la sécurité sociale ?
Pourquoi, alors même que la lunette est considérée comme un dispositif médical, ne lui est-il pas appliqué une TVA diminuée, à l'instar de la très grande majorité des dispositifs médicaux (soit une TVA à 5,5%) ?
• TVA en France : 19,6% verres et montures ;
• En Allemagne : 19% verres et montures ;
• Italie : 4% sur les Verres et 21% sur les montures.
Pourquoi les tarifs de référence de l'optique établis par l'UNCAM n'ont pas évolué depuis plus de 20 ans, et les tarifs CMU depuis sa mise en place ?

Pourquoi, alors qu'elle est appelée de ses voeux par la profession depuis plus de 5 ans, la table ronde visant à échanger entre les professionnels de santé et les payeurs (UNCAM et UNOCAM), dans le cadre de la convention établie pour toutes les professions de santé, n'a-t-elle toujours pas été réunie ? Pourtant, la loi avait même prévu en 2009 que cette convention serait obligatoirement tripartite pour l'optique.
Enfin, prenant acte de la position de Madame la Ministre des affaires sociales et de la santé, qui indiquait hier devant la représentation nationale que « des discussions devront avoir lieu sur ce sujet », nous nous tenons à sa disposition au jour et à l'heure de sa convenance afin de lui détailler l'ensemble de nos propositions.

PROPOSITIONS DU SYNOPE POUR AMELIORER l'ACCES DES FRANÇAIS AUX LUNETTES
• Ouvrir la négociation conventionnelle bloquée depuis 2009 avec l'UNCAM et l'UNOCAM
• Réviser le taux de prise en charge du ou des régimes obligatoires pour permettre à chaque concitoyen d'avoir accès à un équipement de base
• Porter le taux de TVA à un taux réduit comme les autres dispositifs médicaux
• Débloquer le dossier de révision du Diplôme d'opticien pour permettre un meilleur ajustement du nombre d'opticien et donc de facto du nombre de magasins

News du 25/04/2013 18:59
Atol adresse une lettre à Marisol Touraine, suite à ses déclarations sur le prix des lunettes

En réponse aux déclarations de Marisol Touraine ce jour, quant aux tarifs pratiqués dans l'optique, les opticiens Atol souhaitent rééquilibrer le débat et soutenir une profession qui ressent un profond malaise, mêlé d'injustice et d'impuissance. Dans une lettre adressée à la ministre de la Santé, Eric Plat, président de la coopérative, explique que « oui, le prix des lunettes pourrait baisser si comme en Espagne la TVA était ramenée à 10%. Oui, le prix des lunettes pourrait baisser si le pacte emploi compétitivité s'appliquait de suite et non pas l'an prochain avec une mécanique lourde et complexe pour des petits commerçants que nous sommes, afin de rattraper plus vite l'écart de compétitivité constaté avec l'Allemagne. Oui Mme la Ministre, le montant restant à charge pour une paire de lunettes pourrait baisser si les assureurs, les institutions de prévoyance et les mutuelles ramenaient leurs frais de gestion à 5% comme ceux de la sécurité sociale, au lieu de 20 à 30% perçus directement sur les cotisations des salariés ».

Pour Eric Plat, ces trois mesures pourraient à elles seules, faire baisser le prix des lunettes de 30% sans créer un seul chômeur dans la filière. « Non, les opticiens ne s'en mettent pas plein les poches. Au contraire, ils ont mis en place une des conventions collectives les plus généreuses du monde médical et commerçant, précise-t-il. De plus, ils assurent depuis 15 ans un service exemplaire auprès des titulaires de la CMU dont les tarifs n'ont jamais été revalorisés. Ils acceptent sans rechigner tous les ans plus de 1 million d'assurés CMU et ont créé avec l'aide active de monsieur Martin Hirsch l'optique solidaire pour les détenteurs de l'aide à la complémentaire santé ».

Selon le président d'Atol, la diversité des enseignes et la vive concurrence provoque, non pas une surenchère des prix mais au contraire une baisse des prix. « Ces grands capitalistes "hyper influents" sont à mille lieues de notre monde de la micro entreprise bien souvent familiale. Les grands groupes sont surtout préoccupés de rentabilité à court terme et agissent parfois à l'échelle mondiale. A l'opposé, les opticiens qui sont traditionnellement enracinés dans le tissu économique local qu'ils contribuent à dynamiser ».

Enfin, Eric plat demande à Marisol Touraine de ne pas « prêter une oreille trop disproportionnée aux accusations portées contre nous. Cette campagne arrive à l'heure où certains acteurs multi- millionnaires du net ratent leur arrivée sur notre marché et où tous les instituts d'études très sérieux comme le fond CMU ou l'Irdes constatent l'inefficacité de l'actions des Ocam à rendre la complémentaire santé accessible aux plus démunis, ou à mieux rembourser leurs ayants droit, alors que leurs frais de gestion explosent. Conscient que les français les plus modestes peuvent avoir des difficultés pour s'équiper de lunettes, faut-il pour autant clouer au pilori toute une profession ? »


News du 26/04/2013 12:06
Christian Py, président du Synom, répond à Marisol Touraine
Devant l'Assemblée nationale, Marisol Touraine est revenue sur la cherté des lunettes et sur la constitution des réseaux, tel qu'elle l'avait déjà annoncé lors du Congrès de la Mutualité Française en octobre dernier. Nous avons interrogé Christian Py, président du Syndicat national de l'optique mutualiste, sur ses propos.

Acuité : Que pensez-vous de la proposition de Marisol Touraine de réunir les professionnels de l'optique ?
Christian Py : 
Je m'étais déjà manifesté auprès de la Ministre de la Santé pour évoquer l'importance de la relance des travaux de réingéniérie du diplôme d'opticien-lunetier pour favoriser un meilleur accès à la filière de la santé visuelle, et accueille donc avec intérêt toute expression de la Ministre sur les activités de nos métiers. Je suis d'autant plus favorable aux propositions de la Ministre, que les quatre syndicats d'opticiens n'ont jamais été entendus ensemble sur la problématique des prix. Il faudra aussi que les Ocam fassent partis de ces réunions car sur le sujet il y a deux volets. L'optique médicale prothétique et l'optique accessoire de mode ou article de grand confort. Ce n'est pas à la solidarité nationale de faire face à ce type de dépenses et les organismes complémentaires ne peuvent pas rembourser les deux, de la même manière. Que celui qui veut s'acheter une monture de marque participe au financement. Il existe des montures de « fabrication française » aux alentours de 70€ d'excellente qualité que notre enseigne promeut, au même titre que d'autres. Il faut donc que soient lancés également, tout aussi rapidement des discussions sur la mise en place de tarifs opposables dans les contrats responsables.

A : Avez-vous une date pour cette réunion ?
CP :
 Nous attendons que le calendrier, le cadre des discussions et les participants soient définis pour nous positionner. Ce sujet concerne la distribution et les financeurs que sont pour une part très réduite l'Assurance maladie obligatoire et en grande partie les OCAM dont notamment les Mutuelles. Il faut donc que seuls les acteurs concernés puissent s'exprimer sur le sujet sur lesquels ils ont compétence. Ces discussions devront clarifier le sort qui sera réservé à la Convention nationale professionnelle dont les travaux n'ont jamais été lancés par l'Assurance maladie. Enfin, entre quatre syndicats, nous devrions pouvoir trouver des solutions sur la mise en place de tarifs opposables puisque cela correspond aux discussions déjà lancées en son temps. Sur les réseaux mis en place par les OCAM, trois sont favorables.

A : Si on revient sur cette constitution des réseaux, Marisol Touraine et le gouvernement sont favorables à cette mise en place, pourquoi la loi est-elle bloquée au Sénat ?
CP :
 Le Synom est bien sûr favorable aux réseaux mutualistes, car nous y voyons un accord gagnant-gagnant entre les opticiens, les financeurs et les consommateurs (voir notre news du 29/10/2012). Nous souhaitons voir la proposition de loi Le Roux adoptée au plus vite. Apparemment, la proposition de loi serait bloquée au Sénat par un problème d'ordre du jour. D'autres textes importants, comme le projet de loi de sécurisation de l'emploi, inscrit plus tard sont déjà passés. Nous serons attentifs et vigilants quant au suivi des travaux parlementaires sur ce texte. 
News du 27/03/2013 10:19

« Les Français paient tous les ans 1,5 milliard 

de trop pour leurs lunettes », selon Marc 

Simoncini de Sensee.com
Marc Simoncini fait feu de tout bois. Aujourd'hui, le créateur de Sensee attaque médiatiquement le marché de l'optique et ses grandes sociétés. Ce matin sur Europe 1, il promet de « diviser par deux le prix des lunettes d'ici à 2020, dans un secteur où l'équipement optique coûte trop cher » : « 290€ en moyenne et 589€ pour une paire de progressifs », souligne le journaliste Bruce Toussaint. Le fondateur de Meetic explique avoir fait mener une étude, par la société Altermind et aux économistes David Martimort et Jerôme Pouyet, sur l'optique en France : « 6 acteurs se partagent un marché de 5,5 milliards. Les Français paient tous les ans 1,5 milliard d'euros de trop pour leurs lunettes. Une ouverture du marché entraînerait entre 330 millions d'euros et 1,5 milliard d'économies pour les consommateurs ».

Par ailleurs dans des articles publiés sur lefigaro.fr et nouvelobs.com, Marc Simoncini n'hésite pas à attaquer Essilor, « le leader mondial des verres ophtalmologiques qui empêche l'arrivée de nouveaux entrants qui pourraient baisser les prix ». Il affirme qu'en France «le prix en boutique des verres est en moyenne égal à 6 fois leur coût de fabrication, et parfois à 50 fois, alors que le multiple courant dans la distribution est généralement de 2 à 3 ». Ainsi avec son site de vente en ligne, Marc Simoncini pense être en mesure de changer les règles du jeu en divisant les prix par deux. Mais « Essilor refuse de nous vendre ses verres de marque au motif, je suppose, que ce canal de distribution fragiliserait ses relations avec ses distributeurs en magasin, explique-t-il à nos confrères. Sensee perd un argument de vente capital pour convaincre les consommateurs de la qualité des lunettes vendues en ligne à un prix très inférieur. Nous sommes pénalisés car nous ne pouvons pas dire que nous vendons « les mêmes » verres que les opticiens en magasin », estime-t-il. 

Cependant, le cyberopticien ne perd pas espoir. Pour lui, « Internet est un secteur qui a pu attaquer des marchés monopolistiques et qui est arrivé à rendre le pouvoir d'achat aux gens. Aujourd'hui je pense que c'est au tour de l'optique sachant que la France est une anomalie dans le paysage européen ». 


News du 27/03/2013 15:15

Marc Simoncini oublie certains 

paramètres essentiels dans son 

analyse du marché
Marc Simoncini fait parler de lui dans tous les médias en attaquant le marché de l'optique. Près de deux ans après son arrivée sur le secteur, Sensee.com peine toujours à se lancer dans la vente de lunettes en ligne. Les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements et de ceux de ses partenaires. L'activité optique du site serait même en sommeil. Marc Simoncini aurait en effet mis un frein sur les financements, au moins publicitaires.

Si le célèbre créateur de Meetic.fr et les auteurs du rapport de la société Altermind donnent beaucoup de chiffres, ils en oublient certaines réalités. En France, les équipements sont plus chers qu'ailleurs en Europe, mais il y a des explications concrètes. Selon Bien Vu et l'Institut SWV, dans l'Observatoire du marché 2012 : 
- Nous vendons plus de progressifs : 10% de plus qu'en Grande-Bretagne et 16% de plus qu'en Italie, d'où un prix moyen de vente plus élevé dans l'hexagone.
- C'est aussi en France que nous vendons le plus de traitements, comme les antireflets pour une meilleure qualité de vision, ou la protection UV en face avant et face arrière qui a pour effet de retarder de 6 ans l'apparition de la cataracte. N'est-ce-pas là un coût en moins pour la Sécurité sociale ?
- On oublie également bien souvent le poids de la TVA, par exemple sur les verres, qui est de 19,6% en France, 10% en Espagne et seulement de 4% en Italie. 


Selon le baromètre Bien Vu / Gallileo Business Consulting, un équipement moyen pour des unifocaux coûte de 278 euros* renouvelé en moyenne tous les 2,4 ans et 568 euros* pour une paire de progressifs tous les 3,5 ans. Cela représente 0,32 centimes d'euro par jour dépensés pour la santé visuelle, 0,44 centimes pour les presbytes. Comparé avec d'autres domaines :
- en moyenne un fumeur consomme 15 cigarettes par jour et dépense quotidiennement 4,50 euros (source : libre-sans-tabac.fr),
- les abonnements pour mobiles, télévisions et Internet coûtent 3,67 euros par jour en moyenne (source : 13ème enquête annuelle Sofinco novembre 2012),
- le prix moyen d'un café en France est de 1,38 euros (Indice Kfé Equip'Hôtel octobre 2012),
- et un abonnement d'un an à Meetic.fr revient à 0,48 euros par jour. 


Quand Marc Simoncini annonce « un coefficient multiplicateur de 5 au lieu de 2 ou 3 comme il est courant dans la distribution », il oublie volontiers les opérations de transformation du produit avec du matériel de précision à un coût élevé (25 à 30 000 euros HT pour un atelier). D'autre part, dans un autre type de commerce, le vendeur ne passe pas autant de temps avec ses clients. Un opticien consacre en moyenne 167 minutes à chacun d'eux (source Fnof) entre :
- les conseils sur le choix de la monture et sur les verres
- la prise de mesure
- le passage de la commande et la réception
- le montage et la vérification
- la livraison
- l'ajustage
- la partie administrative et la gestion du tiers-payant. 

Retrouvons-nous toutes ces étapes dans la distribution courante comme il le souligne ?

« Modifier les règles du jeu en cassant les prix » reviendrait, de la même façon que pour certains réseaux fermés, à baisser la qualité des produits et des services. Aujourd'hui, il existe déjà des magasins proposant des offres à prix bas, dès 29 euros, donnant accès aux lunettes pour tous avec une prestation appropriée.

Enfin, quand il avance que « si la Sécurité sociale rembourse si peu les lunettes, c'est qu'elle en connaît le vrai prix », il faut noter que les montants de remboursement des équipements optiques ont été revus à la baisse à quatre reprises depuis 1972. Depuis aucun coefficient de valorisation n'a été appliqué compte tenu de l'inflation. 

*données Alcimed pour la Sécurité sociale. 
News du 27/02/2013 19:31
La lumière bleue, un nouveau danger pour les yeux


La lumière bleue est depuis toujours présente dans le spectre lumineux visible par notre oeil. Et récemment sa nocivité a été confirmée par des travaux du Professeur José-Alain Sahel et de Serge Picaud qui ont conçu dès 2010, une plateforme photobiologique pour analyser la phototoxicité soupçonnée de cette lumière.

Mais qu'est que la lumière bleue ? Quels sont ses effets sur l'oeil et l'organisme ?
Cette lumière correspond à la partie du spectre visible située à 435 nm (± 20). C'est elle par exemple qui est responsable de l'éblouissement causé par les reflets de la neige ou de l'eau. A l'état naturel, cette lumière est peu nocive et l'oeil dispose de protections naturelles. C'est quand elle provient de sources artificielles, qu'elle s'avère plus néfaste. Les éclairages modernes tels que les LED ou les sources TFT (écrans d'ordinateurs, télévisions,...) produisent des spectres lumineux déséquilibrés présentant des pics de lumière à haute énergie visible. Sans protection cela entraîne picotements des yeux, éblouissement, vision floue. Des phénomènes que l'on observe par exemple chez les adeptes de l'ordinateur ou de la télévision. On constate aussi des maux de tête, lourdeur des paupières, fatigue, trouble de la fixation, de la concentration. Ces premiers effets sont certes gênants pour la personne qui les subit mais il y en a de plus graves. La lumière bleue trompe l'organisme et peut perturber le cycle circadien, provocant des troubles du sommeil et de l'humeur. Selon certaines études une exposition cumulative ou prolongée pourrait causer une maculopathie. De bonnes raisons de prévenir et protéger vos clients et leurs yeux. 
Arrivée en magasin des produits Regard