histoire d'un confrère



Amis du soir,
L'un de nos suiveurs, qui suit le forum "60 millions de volatiles" a eu cet échange avec un consommateur lambda...
Consommateur:
"Bonjour
J ai vu votre mail sur le forum de 60 millions de consommateurs. Vous y avez posté des réponses intéressantes sur la qualité des verres progressifs et leurs traitements. Auriez vous l amabilité de répondre à quelques questions que je pose au sujet de mes verres méga optic VIP ?
Connaissez vous cette marque ? Mon opticien m a affirmé que elle était comparable au s design de essilor. Qu en pensez vous ?
Je me permet de vous écrire car j ai beaucoup de mal à m y habituer.
je suis surtout gêné dans les pièces mal éclairées
Ma correction est de +0.25 et +2.25 de près et c est ma troisième paire de progressive
Cordialement
Gilles"
NDLR: déjà, ça part mal: Mega Optic, c'est comme Essilor. Bon.
Réponse de notre pote:
"Bonjour,
Tout d'abord, savoir si votre correction a été bien évaluée. C'est la cause majoritaire des échecs adaptation.
Ensuite, que votre opticien vérifie des mesures de base (centrage, hauteurs) afin de voir si tout est impeccable.
Sinon,
J'ai envie de demander à votre opticien: pourquoi vous proposer un verre "comme" le Varilux S Design, et ne pas vous en vendre directement? Pourquoi parler d'un produit qu'on ne vend pas?
Tout dépend, après,du prix auquel vous ont été vendus les verres.
Mega Optic est une boite de verres low-cost, comparer sa production à celle de Essilor, Hoya, Nikon, est un non-sens. Mega Optic peut faire de bon verres, mais laissons chaque chose à sa place; je ne pense pas qu'un concessionnaire Dacia ira comparer ses modèles avec Maserati. C'est pratique courante dans ma profession.
Vous avez donc des verres Mega Optic. Que votre opticien assume ses choix et évite de placer le mot "Essilor" dans sa proposition Mega.
Donc:
1) Vérification examen de vue,
2) Si vous avez payé vos verres le prix de Varilux S Design, lui demander de les remplacer par des S Design, carte de vue pour preuve à la livraison.
Si vous m'envoyez votre facture d'achat, je pourrais vous dire si vous avez payé vos verres Mega au prix de verres Mega."
Réponse du consommateur, avec la facture:
"Bonjour
Tout d'abord un grand merci de m'avoir répondu.
Ma correction a été controlée 2 fois :
- une fois par l'opticien quand je lui ai signalé mon souci d'adaptation au bout de 15 jours de port
- une seconde fois par l'opthtalmo ( consulté il y a huit jours) qui m'a confirmé que les verres étaient conforme à sa prescription
(la carte de vue est de plus conforme elle indique +0,50 de loin et +2,50 et le marquage sur les verres correspond)
L'opticien a vérifié le centrage et peut etre aussi la hauteur ??(avec un appareil comportant un dessin de lunette schematisé??)
Il y a 8 jours, j'ai à nouveau consulté mon ophtalmo pour lui faire part de mes problèmes de vue en basse lumière naturelle : sensation "d’être à l'intérieur d'un aquarium" avec des reflets et un effet de brouillard. Il a vérifié les corrections, l’écart interpupilaire : tout était ok.
Il m'a dit que cela venait de la qualité des verres ...
Lorsque la lumière est correcte pas de soucis sauf quand je lis allongé
J'ai comparé avec mes anciennes lunettes : des Hoya mystyle 1.5 Balance super hi vision achetées il y a 3 ans et demi (correction +0,25 de loin et +2,25) . Dans les mêmes conditions d’éclairage (basse lumière) je n'ai aucun problème. J'en suis à ma troisième paire de progressive.
Les montures de mes 2 paires de lunettes sont rectangulaires ont quasiment la même taille hauteur et largeur
Celle avec les hoya est en tungstène et est cerclée celle avec les Mega est montée avec un fil de nylon
Pour info, je suis rentré chez cet opticien avec l'intention d' acquérir des S design en tout cas des Essilor (marque qu'il vend)
Il m'a affirmé à plusieurs reprises que je ne verrai aucune différence en prenant des mega optic vip hd que les verres sortaient des mêmes usines et que les algorithmes de calcul et les machines étaient les mêmes.
J'ai une garantie d'adaptation sur les mega et je crois d'après ce que j'ai vu sur le site de mega optic qu'il peut se les faire rembourser.
Par contre quand j'ai demandé à l'opticien ce qu'il ferait en cas de problème d'adaptation il m'a dit qu'il pouvait remplacer les verres par
des 3D HD de chez mega (ce que je ne souhaite pas !)
Voilà
Amicalement"
Donc, consommateur paumé, et là, nous nous rendons compte sur la facture qu'il est MGEN ! Réponse:
"Je vois la facture et je comprends mieux ce qui est arrivé.
Pourquoi des verres Mega Optic proposés par l'opticien? Pourquoi cette insistance à éviter de vous vendre des verre Essilor, en particulier des S Design. Explication détaillée à suivre, concentrez-vous bien, lisez bien, et, surtout, croyez-moi bien.
Vous êtes adhérent MGEN. Comme l'immense majorité des porteurs de lunettes MGEN, vous vous rendez chez l'opticien du réseau Optistya, celui qui va vous proposer des verres, selon la propagande MGEN, "40% moins chers en moyenne...".
Comment cela se passe?
L'opticien agréé a une liste de verres. Les prix sont effectivement très réduits. Et, dans le cas de votre demande, les S Design n'en font pas partie. Pour Essilor, une gamme a été mise en place, fabriquée dans un pays asiatique.
Si l'Opticien agréé doit vous vendre une paire de S Design dans le cas de la convention MGEN, il doit faire une demande spéciale. La MGEN ne la refusera pas, mais lui imposera un prix très très bas, car, ce qui compte si vous achetez dans le réseau, pour la justification de ce réseau, c'est la notion de "reste à charge". L'opticien, lui, ne gagne rien ou presque.
L'opticien est dissuadé par la MGEN de vendre certaines qualités de verres, en particulier les verres Essilor.
L'opticien va donc avoir un discours "Optistya-MGEN" bien différent que celui qu'il tient au reste de sa clientèle. Devant un client tel que vous, il va chercher à préserver sa marge au détriment de la qualité. Il fait de la rétention d'information.
Opticien générique équipant un client générique avec un équipement générique, voilà ce que défend la MGEN, et, au passage, la revue 60 millions de consommateurs. En fait, si vous n'aviez jamais connu le haut-de-gamme Hoya, vous ne sauriez jamais qu'il existe, et votre gêne vous aurait semblé normale, comme à tous les porteurs qui ne connaissent que le bas ou le milieu de gamme.
L'opticien agréé doit donc justifier ses choix en vous faisant croire que c'est pour votre bien, et qu'il est plus intelligent dans ses choix.
Qui est le coupable dans tout cela? La MGEN, qui a pour seul but de vous donner l'impression de payer moins "pour la même chose"; l'opticien qui signe le réseau et qui doit se perdre en explications alambiquées, ou le client qui suit aveuglément la propagande de sa mutuelle, sans esprit critique?
Croyez, cher Monsieur, qu'à mon sens, ce système de réseaux que je combat n'est que la mise à mort de l'Optique d'excellence à la française, ainsi que du reste de la médecine personnalisée et de qualité.
Je ne sais quel conseil vous donner pour résoudre votre problème. Vous avez les éléments en mains, et l'explication de texte des règles du jeu que votre mutuelle prend bien soin de vous cacher.: essayez de trouver une solution équitable avec votre opticien.
Dans ce jeu de dupes, seul vous êtes perdant.
Amicalement,"
Mutuelle interventionniste, opticien dans un jeu de quilles, client au radar. Elle est belle, la vie.

Fin mars, un documentaire diffusé fin mars sur France 5 (rediffusé à 4 reprises depuis) présentait une usine de Danyang (Chine) fournissant des montures Lunettes pour Tous comme fabricant également des montures Afflelou. A l’issue d’une contre-enquête effectuée par ses soins, le groupe dément formellement. Pour son président Frédéric Poux, la volonté du reportage « a été de délibérément faire passer n’importe quelles lunettes pour des lunettes Afflelou ».

Le reportage « Lunettes, juste une mise au point » a suivi Paul Morlet, fondateur de Lunettes pour Tous, jusqu’en Chine, dans la ville de Danyang, où le jeune entrepreneur a présenté une usine fabriquant des montures en acétate vendues dans ses points de vente. Le reportage indique que cet atelier fabrique également des « lunettes siglées Afflelou ». Le président du groupe Alain Afflelou n’ayant pas reconnu ce site de production (les usines dans lesquelles l’entreprise fait assembler ses produits sont situées aux alentours de Hong-Kong), a décidé d’envoyer sur place quelques-uns de ses collaborateurs. « Sur place, le 14 avril (soit 3 semaines après la première diffusion du reportage, ndlr), ils ont retrouvé l’usine. Une usine totalement désaffectée, vide de tout moyen de production, sans installation, sans machine-outil et sans ouvrier ni personnel (voir photos ci-dessous). Il semble donc qu’il s’agisse d’un atelier clandestin, soit site de production des montures de Lunettes pour tous, soit monté pour l’occasion du reportage. Il est également avéré que cet atelier produisait massivement des contrefaçons », affirme Frédéric Poux, bien décidé à « rétablir la vérité ». « La lunette désignée par Paul Morlet comme une monture Afflelou est effectivement une contrefaçon, car sa branche ne présente pas le logo de la Griffe Afflelou, alors que celui-ci est toujours ajouté sur les branches avant l’assemblage », ajoute-t-il. Par ailleurs, « des logos contrefaits de Levis trouvés dans l’usine confirment la production massive de contrefaçon dans cette usine, qu’elle soit factice ou non. »
lien
 http://www.opticien-presse.fr/2016/05/12/lunettes-mise-point-groupe-afflelou-denonce-reportage-deliberement-oriente/

Poursuites judiciaires en vue
Fort de cette contre-enquête, le groupe Alain Afflelou s’interroge sur les véritables motivations de France 5 dans ce reportage qui, au départ, était censé dresser un état des lieux du marché de l’optique, de ses nouveaux acteurs, de ses évolutions et des atouts des opticiens, selon la demande initiale de la journaliste ayant réalisé le film. La société, qui estime avoir été piégée, se réserve donc la possibilité de poursuites judiciaires à l’encontre de la chaîne, de la société de production du documentaire, « ainsi que de toute autre personne ayant contribué à cette mise en scène fallacieuse. » Frédéric Poux a également demandé un droit de réponse à France Télévisions.
Contacté par nos soins, Paul Morlet affirme à l’inverse que l’usine présentée dans le reportage est toujours en fonction et a d’ailleurs récemment livré des montures à Lunettes pour Tous. « Je suis très transparent », nous a-t-il déclaré, en soulignant que la journaliste ayant réalisé le documentaire l’a suivi « 40 jours sur un an ». Nous avons tenté de joindre celle-ci pour en savoir davantage sur les conditions du tournage, en vain.

Quid des liens entre Lunettes pour Tous et Xavier Niel ?
De nombreux articles de presse ont fait état d’un soutien financier de Xavier Niel, le fondateur de Free, à Paul Morlet pour le développement de Lunettes pour Tous. L’étude des documents officiels prouvent ces liens. Le bilan 2014 de la société montre que son capital de 10 000€ est détenu pour moitié par Paul Morlet et pour moitié par Kima Ventures, le fonds d’investissement créé par Xavier Niel. Sur 2014, l’apport en compte courant s’est monté à 1,135 million d’euros pour Kima Ventures et à 5 000 euros pour Paul Morlet. Cette année-là, le CA de l’entreprise s’est monté à 1,019 millions d’euros (soit environ 0,02% du marché français de l’optique en valeur), pour 375 878 euros de pertes.