Mieux comprendre la vision grâce aux mantes religieuses
Mardi, 29 Avril 2014 10:07
Certains insectes peuvent-ils améliorer nos connaissances sur la vision ? Oui, affirment des chercheurs qui testent actuellement des lunettes 3D sur une mante religieuse.
Outre-manche, des chercheurs de la Newcastle University conduisent une expérience pour le moins insolite sur laquelle ils viennent de lever une partie du voile. Dans un communiqué, l'université a présenté ce nouveau programme de recherche qui "vise à comprendre la vision 3D chez la mante religieuse, le seul invertébré connu pour avoir ce type de vision" et de "la comparer avec la vision chez l'homme". "Analyser comment la mante voit en trois dimensions pourrait nous donner des indices sur la façon dont la vision 3D a évolué et conduire à de nouvelles approches" notamment en robotique, ajoute le communiqué. Disposant de plus d'un million d'euros pour conduire ces recherches, les scientifiques ont ainsi mis au point des lunettes 3D spécifiques pour leur mante religieuse. "Des morceaux de 5 millimètres ont été découpés dans des verres de lunettes 3D puis collés sur les mantes religieuses avec de la cire d'abeille. Les mantes religieuses sont ensuite placées devant des films et leurs réactions au mouvement sont ensuite observées", détaille le Dr Vivek Nityananda, un des chercheurs associés à cette étude, avant d'ajouter : "Beaucoup de choses attendent d'être découvertes [dans le mécanisme de la vision 3D, ndlr]. Si nous constatons que la façon dont les mantes voient en 3D est très différente de la nôtre, alors cela pourrait ouvrir toutes sortes de possibilités pour créer des algorithmes beaucoup plus simples pour la programmation de la vision 3D des robots".
Les industriels de l'optique interpellent le Premier Ministre
Lundi, 28 Avril 2014 13:26
Menace sur l'emploi, pression sur le pouvoir d'achat, santé à deux vitesses, désavantage concurrentiel… Dans une lettre ouverte à Manuel Valls, les membres du Groupement des Industriels et Fabricants de l'Optique dénoncent une nouvelle fois le projet de plafonnement des remboursements optiques.
Le 8 avril dernier, à la tribune de l'Assemblée nationale, Manuel Valls (photo) faisait sa déclaration de politique générale devant les parlementaires. Dans l'Hémicycle, il se posait en Premier ministre protecteur et soutien des entreprises françaises face à la concurrence mondiale. Poudre aux yeux ? Pour les industriels de l'optique réunis au sein du Gifo il y a en tout état de cause un décalage entre le discours de Manuel Valls et les actes du gouvernement. Voilà pourquoi ils ont décidé de l'interpeller publiquement à travers une lettre ouverte parue hier dans Le Journal du Dimanche. Ce qu'ils pointent du doigt ? Encore et toujours le projet de plafonnement des remboursements optiques. "Depuis plusieurs semaines, notre avenir est suspendu à une mesure unilatérale du ministère de la Santé. Concrètement, il s'agit de subventionner les mutuelles pour les contraindre à moins bien rembourser les lunettes", dénoncent d'emblée les signataires de ce courrier. Pour eux, une telle disposition entre en totale contradiction avec "chacune des priorités" que le Premier ministre a exposées devant la représentation nationale début avril. Et les membres du Gifo d'énumérer point par point ce qui leur apparaît incohérent : que ce soit en termes d'emploi, de pouvoir d'achat, de justice sociale ou de redressement des comptes publics, le plafonnement des remboursements des frais d'optique est selon eux la plus mauvaise des options. Pure corporatisme, diront certains. Un reproche que les signataires anticipent en se défendant par avance d'être dans une démarche de préservation "d'avantages acquis. Il s'agit du cri d'alarme d'entrepreneurs qui veulent pouvoir continuer à faire leur métier dans des conditions de concurrence équitable". Face à la menace qu'elle ferait selon eux peser sur toute la filière hexagonale, les industriels de l'optique demandent donc à Manuel Valls de "reconsidérer cette mesure".
"Repousser les limites techniques du verre"
Lundi, 28 Avril 2014 09:00
35 millions d'euros et deux ans de travaux auront été nécessaires pour faire sortir de terre le Centre Innovation et Technologies d'Essilor. C'est ici que les verres de demain verront le jour, revendique le groupe.
Paul du Saillant, directeur général adjoint d'Essilor, l'affirme haut et fort : "Le coeur de la recherche-développement d'Essilor est ici". Ici, c'est-à-dire à Créteil, où le groupe a inauguré le 24 avril son Centre Innovation et Technologies (CI&T), qu'il présente comme le "plus grand campus mondial privé dédié à la recherche et l'innovation de l'optique ophtalmique". C'est en effet dans le Val de Marne que ce centre a ouvert à l'automne dernier après deux ans de travaux et 35 millions d'euros d'investissements. "Ce nouveau centre constitue une formidable plateforme pour inventer et développer les verres, matériaux et traitements du futur qui permettront d’ouvrir de nouveaux horizons en matière de correction et de protection de la vue, et de relever le défi de la prévention et de la santé visuelle", a déclaré Hubert Sagnières, Président-directeur général d’Essilor, pour officialiser l'existence d'un site au sein duquel près de 900 personnes s'affairent, principalement des équipes de chercheurs et d'ingénieurs. "Ce CI&T a pour objectif de repousser les limites techniques du verre ophtalmique afin de mieux répondre et anticiper les besoins des consommateurs. Le regroupement sur un même site des équipes et des expertises de recherche et d’ingénierie favorisera les échanges et l’accélération des projets, ainsi que la mise sur le marché de nouveaux produits et de nouvelles technologies", commente la direction du groupe qui rappelle par ailleurs que ce nouveau campus vient compléter un dispositif mondial de R&D comprenant deux autres centres, de moindre envergure cependant, basés l'un à Dallas et l'autre à Singapour.