Une opticienne française sauve son client d'une tumeur

News du 29/08/2013 17:33

Une opticienne française sauve son client d'une tumeur

Nous vous parlions dans une news précédente de cet opticien écossais qui avait détecté un oedème papillaire chez une de ses patientes. Ce genre de miracle peut aussi se passer plus près de chez nous. Une histoire similaire est arrivée à Florence Berthet, opticienne indépendante dans un petit village près de Trets, dans les Bouches-du-Rhône. Alors qu'elle recevait, pour la troisième fois en quelques mois, un client se plaignant de voir trouble, elle a remarqué que ce dernier présentait également des tics inhabituels. Elle a donc choisi de le référer vers un ophtalmologiste de sa connaissance afin qu'il lui prescrive un scanner cérébral. Bilan, le client souffrait d'une tumeur bénigne, qui a pu être traitée immédiatement, et ainsi lui éviter des soucis de santé bien plus importants. « Une belle histoire », selon ses propres mots, mais qui ne lui semble pas si extraordinaire que ça.

« L'opticien n'est pas qu'un vendeur de lunettes »

Pour elle, « l'oeil est un reflet de l'état de santé général » de ses clients. Elle a ainsi déjà eu affaire à une femme présentant des signes de fatigue oculaire, qu'elle a orientée vers des examens plus poussés. Il s'est avéré qu'elle subissait une rechute de son cancer du foie. Le fait d'être dans un petit village, et dans une structure adaptée est un avantage selon elle. « On connait bien les clients, leurs histoires, ils nous livrent leurs problèmes. On leur sert un peu de thérapeute personnel ». Elle-même a choisi de s'éloigner des grandes enseignes, après avoir débuté au sein d'une petite commune dans la région parisienne. « On a plus la pression du chiffre dans ces grandes boîtes, on ne voit pas vraiment la personne, et cela ne me convenait pas ». Elle insiste sur le fait que sa formation en optométrie lui a offert « une autre approche » de son métier. Florence s'investit beaucoup pour le bien-être de sa clientèle, et leur donne même des conseils d'alimentation, afin de garder une bonne vision. 

Du placenta pour sauver les cornées

News du 19/08/2013 16:30

Du placenta pour sauver les cornées

La greffe de tissu issu du placenta est une technique désormais bien établie. Elle ouvre la voie à de nombreuses applications médicales, notamment dans les cas de leucémie, lymphome, myélome, et également lors de la réparation des cornées détruites ou abîmées par des virus, des maladies chroniques ou des projections de produit chimique...
Il faut au départ, un don de placenta obtenu lors d'une césarienne, puisque ce prélèvement doit être réalisé dans des conditions d'asepties strictes pour éviter tout risque d'infection. Ce qu'un accouchement par voies naturelles ne peut offrir. Ensuite, le matériau biologique est traité comme n'importe quel autre organe voué à une greffe : maintien dans un liquide de conservation spécial, avec protections multiples et glace réfrigérante (à -80°C).

Pas de problème de rejet

Ce n'est qu'au terme de 24 heures de traitement antibiotique que la membrane prélevée devient véritablement un greffon utilisable en chirurgie ophtalmologique. Seule la partie foetale sera conservée. Tout l'intérêt de la méthode se résume ici, dans les cellules qui composent le placenta et forment une sorte de pansement ultra cicatrisant pour les cornées abîmées, sans le moindre risque de rejet.
Dans le détail, cette membrane translucide d'un dixième de millimètre d'épaisseur est posée et fixée sur la cornée par des points de suture microscopiques. La fusion est rendue possible, du fait que ces tissus sont quasiment identiques à ceux de la conjonctive, en particulier concernant le collagène et la laminine. Mais la membrane amniotique comporte aussi des facteurs de croissance d'origine embryonnaire qui stimulent la cicatrisation. Une fois qu'elle a servi, elle se désagrège. Elle agit ainsi comme un déclencheur poussant les cellules du receveur à cicatriser naturellement.
Cette technique permet de compenser la pénurie de greffons de cornée, aussi bien pour les personnes souffrant d'ulcères cornéens que pour les victimes d'accidents chimiques ou de maladies, environ 500 cas par an en France (chiffres 2007). 

Made (or not) in France ?

News du 14/08/2013 13:36

Made (or not) in France ?

La plupart des grands médias l'évoquent en boucle depuis ce matin : selon une enquête du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), remplacer tous nos achats par des produits uniquement made in France coûterait cher aux ménages Français.
Le patriotisme économique plébiscité par notre ministre du Redressement, Arnaud Montebourg, ne serait pas une initiative si judicieuse à en croire les travaux du Cepii. Ces derniers révèlent en effet qu'en moyenne, le surcoût potentiel pour n'acheter que français serait compris dans « une fourchette large, de 100 à 300 euros par ménage et par mois. »
Dans le détail toutefois, notre filière ne serait pas concernée, dans la mesure où les lunettes ne sont pas un bien de consommation comme les autres. Il s'agit en effet d'un produit de santé à forte valeur ajoutée. A moins de vouloir détruire irrémédiablement une industrie qui a longtemps été leader mondial du secteur, le « made in France » doit demeurer pour nous un atout de différenciation et un argument de vente auprès du porteur.
Pour s'en convaincre, il suffit de tourner les yeux vers les bassins oyonnaxien et morezien, qui ont vu naître l'industrie de la lunette et demeurent les territoires français les plus spécialisés dans ce domaine. Ils ont enregistré à eux seuls la suppression de plus de 200 emplois en 2008, au plus fort de la crise.
Or comme le soulignait déjà en 2010 David-Alexandre Seiller, dirigeant de l'entreprise LDS de Champagnol (Jura), « des fabricants de lunettes reviennent en France, alors que depuis une dizaine d'années ils étaient partis en Asie. Nous avons un bon savoir-faire et une qualité supérieure à celle des pays asiatiques, c'est ce qu'ils viennent chercher. »
Il demeure donc important de conserver cette industrie locale pour préserver un certain nombre d'emplois, compte-tenu des difficultés à produire en France comme en témoigne le cas de Naja, l'un des plus importants sous-traitants de lunetterie jurassiens, a engagé une procédure de sauvegarde. Pour son directeur général, Stéphane Cornu , « nous avons de nouveaux commanditaires, notamment à l'export. Je me félicite aussi que de grands donneurs d'ordre comme les chaînes (Atol, Optic 2000...) relocalisent de plus en plus leur production. Idéalement, il faudrait que ce phénomène de relocalisation s'amplifie davantage. Ce serait autant d'activité pour nous. »
La fabrication française peut donc être une chance, y compris pour les verriers qui ont obtenu le label « origine France garantie », afin de conserver des produits de qualité et éviter de tomber dans les équipements low cost comme cela existe chez nos voisins, par exemple Anglais.

Le sac en cuir chinois, produit le plus importé 

Les auteurs considèrent dans leur analyse l'ensemble des pays émergents et en développement, donc non membres de l'OCDE, auxquels il ajoute la Turquie. Le Cepii constate que la Chine, l'Inde et le Bangladesh représentent « près de 80% du surcoût total compris entre 100 et 300 euros». Et dans ces 80%, est-il précisé, 71% proviendrait du remplacement des produits en provenance de Chine par des produits Français.
Parmi les biens concernés, les économistes Charlotte Emlinger et Lionel Fontagné, auteurs de cette étude, observent que « le quart du surcoût serait concentré sur les seuls articles en cuir (essentiellement les sacs) ». Arrive ensuite en seconde position, à hauteur de 10% du total, le petit matériel électrique, suivi de près par le textile (vêtements et sous-vêtements) pour 8%.
Quant à la question de l'emploi, le fait de tout acheter en made in France ne changerait finalement pas grand-chose à la situation. L'étude avance ainsi que « la substitution de produits nationaux aux produits importés augmenterait la dépense sur les produits concernés, ce qui réduirait la consommation de services ». Pour Lionel Fontagné, « la logique d'opposition entre produits importés et produits fabriqués en France ou entre industrie et service n'a pas de sens. L'enjeu pour la France est d'être suffisamment attractive et de rendre ses entreprises plus compétitives et innovantes. » 

Privé de ses yeux pour 5 000 dollars

News du 28/08/2013 12:03

Privé de ses yeux pour 5 000 dollars

Une monstruosité ! Un enfant chinois a subi, samedi, une double énucléation (une ablation de ses deux yeux) dans le cadre d'un trafic d'organes présumé. Il aurait été kidnappé et drogué par une femme non identifiée, selon les premiers éléments de l'enquête. Ses parents, habitants de la province pauvre et rurale du Shanxi, notent sa disparition vers vingt heures. Ils ne le retrouvent que trois heures plus tard, en sang.

Croyant d'abord à une chute dans l'escalier, sa famille l'emmène, inconscient, à l'hôpital. C'est là qu'ils apprennent l'horrible vérité. « Nous n'aurions jamais imaginé une chose pareille », relate un membre de la famille. « Il avait du sang partout sur le visage, ses paupières étaient retournées », rapporte le père de la victime à la télévision d'Etat CCTV. Le garçonnet de six ans ne reprendra connaissance que quelques heures plus tard, se tordant de douleur.

Son ravisseur lui aurait dit « ne pleure pas et je ne te crèverai pas les yeux », rapporte le Daily Mail. L'odieux personnage a fait pire. Les globes oculaires de l'enfant ont finalement été retrouvés, non loin du lieu où il avait été découvert. La cornée y avait été prélevée. La police offre 12 200 euros à quiconque pourra retrouver le suspect.

L'histoire de ce garçon, désormais aveugle, illustre l'importance du trafic d'organes en Chine. La majorité des prélèvements y sont faits sur les prisonniers condamnés à mort, après leur décès et le plus souvent sans l'autorisation des familles. Autre cible privilégiée, les enfants, dont les organes seraient « de meilleure qualité » dans l'esprit des traficants, selon le Daily Mail. Une situation qu'Amnesty International dénonçait déjà en 2002, mais catégoriquement niée par Pékin. A l'époque, une cornée coutait en moyenne 5 000 dollars sur ce marché de la honte.