Le vernis à ongles responsable des allergies oculaires de vos clientes ?

News du 09/07/2013 17:46
Le vernis à ongles responsable des allergies oculaires de vos clientes ?
Vos clientes se plaignent de démangeaisons autour des yeux, et mettent en cause leurs lentilles de contact ? Le responsable pourrait bien être leur vernis à ongles ! Des études ont récemment démontré que ce produit cosmétique pouvait être responsable de nombreuses réactions allergiques, pour près de 10% des utilisatrices. Concrètement, cela se traduit par des plaques de rougeurs, des cloques et des démangeaisons. Et, bien sûr, la partie la plus touchée se situe autour des yeux. « Normal, observe Rodolphe Bories, directeur de la formation et de la communication scientifique pour une marque de cosmétique. Nos mains sont en contact avec nos yeux plus de 200 fois par jour ».

Les substances allergogènes au sein du vernis

La toxicité de certains ingrédients a déjà été établie. En cause, principalement le formol, dont la teneur maximale a été fixée par la loi autour de 0,2%. Mais d'autres substances présentes dans le vernis peuvent être responsables de ces réactions. Le camphre synthétique, par exemple, également utilisé dans les insecticides ou l'acrylate, qui donne le côté brillant mais possède un fort potentiel irritant.

Si vos clientes présentent certains des symptômes évoqués ci-dessus, conseillez-leur de faire très attention aux ingrédients utilisés dans leurs vernis. Certaines marques ont développé des formules dépourvues de tout agent à tendance allergogène. Un label « Four Free » a même été créé pour garantir l'absence des quatre composants les plus nocifs (phtalates, formaldéhyde, toluène et camphre synthétique). 

UFC-QUE CHOISIR ET SON ANALYSE FAUSSE DU MARCHE

Club OpticLibre démontre que l'UFC-Que Choisir donne une analyse fausse du marché

Alors que le Journal Du Dimanche (JDD) en date du 30 juin lancé une énième attaque contre notre secteur dans un article intitulé « Lunettes chères tous coupables », Jean-Luc Selignan persévère dans ses analyses économiques. Lors d'une rencontre avec le rédacteur de l'enquête UFC-Que Choisir sur « le marché juteux de l'optique », il a notamment eu l'occasion de démonter point par point les contre-vérités soutenues par l'association consumériste et reprises par la MGEN dans son magazine « Fréquence » section Manche de juin 2013. Dans la première partie d'un document, que nous reprenons in extenso, il explique notamment les erreurs sur les marges « exorbitantes » des opticiens et les prix « élevés » des équipements en France. 



1/ Les prix de vente des lunettes seraient élevés en France 

L'UFC-Que Choisir prétend par une construction intellectuelle biaisée que le prix de vente moyen d'un équipement correcteur est de 470€ TTC, alors que la vérité pratique constatée en magasin, par la société d'étude de la distribution européenne GfK, montre que ce prix moyen est de 397€ TTC : 589€ TTC pour les équipements progressifs et 290€ TTC pour les unifocaux, hors deuxième paire « gratuite ». C'est uniquement parce que 36% des français (taux élevé par rapport aux autres pays européens) préfèrent la qualité et le confort des verres progressifs que les prix de vente moyens sont relativement élevés, mais pas les plus élevés d'Europe. 





2/ Les marges brutes des magasins d'optique seraient excessives 

L'UFC-Que Choisir calcule que la marge d'un opticien est de 70%, ce qui est faux et directement lié à l'erreur initiale sur le montant des prix moyens de 470€ au lieu de 397€. Calculée sur des bases exactes, la marge moyenne d'un magasin d'optique est de 56% et non pas de 70%, chiffre confirmé par l'analyse sectorielle des comptes d'exploitation de près de 45 00 sociétés de distribution au détail d'optique, réalisée en 2011 par l'Ordre des Experts Comptables.
Ce niveau de marge brute est parfaitement justifié par le fait qu'un opticien n'est pas seulement un commerçant qui vend des produits en l'état pour payer les charges fixes de son magasin. C'est un professionnel de santé qui crée un produit sur mesure pour son client et y passe en moyenne 2h30 (contrôle de la correction , prise de mesures , commande des verres sur mesure, centrage et taille des verres, montage et ajustage des lunettes, traitement administratif des dossiers Sécurité sociale et mutuelles). Facturée à 30€ HT de l'heure (la moitié du tarif d'un garagiste), cette prestation représente 24% du prix d'un équipement moyen.
La marge moyenne d'un opticien de 56% se décompose comme suit : 32% au titre de son activité de commerçant et 24% au titre de sa prestation de professionnel de santé et de technicien. Elle est parfaitement justifiée et normale. 





3/ Les marges brutes, considérées à tort par l'UFC-Que Choisir comme excessives, seraient liées au trop grand nombre de magasins qui coûterait in fine 510 millions d'euros au consommateur 

Qui peut comprendre qu'un plus grand nombre de magasins ne crée pas une concurrence renforcée sur les prix et donc sur les marges ? C'est grâce à l'arrivée sur le marché de très nombreux discounters dans les quinze dernières années que les premiers prix d'équipements unifocaux sont maintenant à 29€. Ces nouveaux entrants n'ont certainement pas contribué à l'amélioration des marges brutes des opticiens, affirmée sans preuve par l'UFC-Que Choisir.
Quant au pseudo-surcoût de 510 millions pour le consommateur, généré par la multiplication des points de vente, il existe uniquement parce que l'UFC-Que Choisir a fait une erreur de calcul concernant les frais fixes des magasins. En effet, en prenant le bon prix moyen d'un équipement (397€ TTC au lieu de 470€ TTC), les frais fixes de magasins par équipement sont de 71€ et non de 139€, soit une surestimation par l'enquête de 68€ par équipement. Sachant que 10 millions d'équipements sont vendus par an, l'UFC-Que Choisir a surestimé les coûts de distribution annuels de 680 millions d'euros. 
La multiplication des magasins d'optique ne génère aucun surcoût pour le consommateur, mais plutôt une baisse de chiffre d'affaires, de marge brute et de rentabilité pour chaque opticien. 





Alors que le Journal Du Dimanche (JDD) en date du 30 juin lancé une énième attaque contre notre secteur dans un article intitulé « Lunettes chères tous coupables », Jean-Luc Selignan persévère dans ses analyses économiques. Lors d'une rencontre avec le rédacteur de l'enquête UFC-Que Choisir sur « le marché juteux de l'optique », il a notamment eu l'occasion de démonter point par point les contre-vérités soutenues par l'association consumériste et reprises par la MGEN dans son magazine. « Fréquence » section Manche de juin 2013. Dans la deuxième partie d'un document, que nous reprenons in extenso, il explique comment le consommateur peut jouer son rôle de régulateur naturel du marché, ce que prétendent faire aujourd'hui les réseaux de soins. 


4/ L'optique concernerait des produits trop complexes pour que le consommateur puisse jouer efficacement son rôle de régulateur de marché 



L'opticien disposant d'un meilleur niveau d'information que son client, celui-ci ne serait pas en mesure de s'assurer qu'il achète les bons verres au bon prix et donc de réguler le marché. Selon l'UFC-Que Choisir, les réseaux de soins dotés de professionnels de l'optique seraient mieux armés pour discuter du prix des produits avec les opticiens, et donc réguleraient mieux le marché que les consommateurs.
Cette théorie de l'asymétrie de l'information entre le professionnel et son client, au demeurant valable pour tous les produits techniques (informatique, électronique, mécanique, téléphonie...) est spécieuse et bien française. En effet, si tel était le cas, comment expliquer que dans certains pays (Angleterre, Pays Bas, Italie...) qui ont fait le choix du déremboursement de l'optique, donc le choix d'une régulation du marché uniquement par le consommateur, les prix soient parfois, comme le fait remarquer l'UFC-Que Choisir, plus bas qu'en France ?
Le consommateur français serait le seul à ne pas pouvoir juger du bon rapport qualité/prix d'un produit optique, alors que les Anglais ou les Néerlandais y parviendraient sans problème. 



5/ 2,3 millions de Français renonceraient à un équipement à leur vue à cause des prix et des niveaux de reste à charge 



Cette affirmation de l'UFC-Que Choisir méconnait la réalité du marché français : tout consommateur peut s'acheter un équipement unifocal pour un prix forfaitaire de 29€ dans d'innombrables points de vente situés à proximité de chez lui ou même sur Internet. Ceci représente une dépense annuelle, pour un équipement dont la durée de vie moyenne est de trois ans, de 10€ par an seulement ! En revanche, il est connu des opticiens qu'une proportion significative de bénéficiaires de lunettes CMU-C ne souhaite pas s'équiper des montures qui leur sont proposées. Il ne s'agit absolument pas d'une renonciation à se soigner, mais d'une renonciation à un équipement perçu comme de qualité insuffisante pour eux, ce qui est très différent.
Aucune personne de bonne foi ne peut prétendre qu'il y a, en France, un problème de santé publique lié au renoncement aux soins optiques à cause du prix de vente trop élevé des produits, puisque chaque consommateur peut, s'il veut se soigner, acquérir une lunette correctrice à 29€. 



6/La régulation du marché serait plus effective avec le développement des réseaux de soins 



Un certain nombre de réseaux se sont développés sur la base de grilles tarifaires avantageuses pour leurs adhérents. Un des effets pervers de ce développement a été constaté dans ces réseaux : un renouvellement des équipements plus rapide que la durée moyenne constatée sur le marché et inférieur à 3 ans, car les adhérents veulent bénéficier de leur remboursement le plus souvent possible.
Ainsi, les adhérents de ces réseaux sont tentés de consommer plus souvent des produits optiques à prix bas, au lieu de consommer naturellement (tous les 3,5 ans en moyenne) des produits de meilleure qualité à prix plus élevé. Seuls les Ocam proposant des remboursements croissants avec la durée du renouvellement permettent à leurs adhérents de faire le choix de produits de meilleure qualité, quitte à les renouveler moins souvent.
Il a d'ailleurs été constaté en Allemagne que, suite au déremboursement total de l'optique intervenu en 2008, les prix de vente moyens n'ont pas baissé mais la durée de renouvellement s'est allongée d'un an (4,5 ans au lieu de 3,5 ans). Les consommateurs tiennent à la qualité de leurs produits optiques. 




En conclusion, Jean-Luc Selignan déclare qu'« il est temps que notre profession réagisse de façon didactique et non polémique à ce type d'enquête partiale, de façon à être entendue et comprise par les médias et les administrations. Le discours argumenté est toujours plus efficace et pertinent que l'invective ».