News du 28/07/2011 09:52
Les lentilles vendues par des « canaux non réglementés » provoquent plus d'incidents oculaires



Le projet Cleer, organisé par l'ECLF (Forum européen des lentilles de contact), a permis d'inventorier, sur plus de 18 mois, les incidents occasionnés par le port de lentilles. Ses résultats ont été établis à partir de 1 276 rapports d'incidents transmis par 276 professionnels de la vision, issus de 13 pays. Récemment publiés dans le journal de l'Association britannique des lentilles de contact (BCLA), ceux-ci révèlent que :


- Le port de lentilles de contact vendues par des canaux « non réglementés » génère un risque plus élevé pour la santé oculaire. Il s'agit par exemple des lentilles vendues sur les marchés, ou encore par Internet dans des pays où la vente en ligne n'est pas encadrée.

- Ce risque est encore plus élevé pour les lentilles cosmétiques (planes ou correctrices) vendues par ces canaux « non réglementés ». Ces résultats prouvent qu'une « lentille de contact est une lentille de contact, quel que soit son degré de correction ».

- Le choix et la vente de tout type de lentille de contact sans l'intervention d'un professionnel de la vision est une « cause permanente d'inquiétude ».


Rappelons que le but du projet Cleer était d'apporter des données factuelles pour aider à encadrer la distribution de lentilles de contact en Europe et préserver la santé visuelle des porteurs. Ses résultats appuient notamment la demande de l'ECLF, qui souhaite que les autorités européennes intègrent les lentilles plano-cosmétiques dans le champ des dispositifs médicaux.

News du 20/07/2011 17:48
Les lunettes et lentilles, principaux postes du budget santé des Français (enquête Ipsos)


Selon une récente enquête réalisée par Ipsos*, les frais liés à l'achat de lunettes, de lentilles ou de prothèses sont ceux qui pèsent le plus sur les dépenses de santé des Français. Ces postes, évalués après remboursement, sont les plus lourds du budget santé pour 72% de nos concitoyens. Ils se situent loin devant les dépassements d'honoraires, les médicaments et les hospitalisations, cités comme les dépenses les plus importantes pour respectivement 13%, 10%, 5% des personnes interrogées.

Une médecine à deux vitesses

Cette étude révèle par ailleurs que 39% des Français ont renoncé depuis le début de l'année à des soins en raison de leur coût (ces renoncements ne sont pas détaillés) : c'est notamment le cas des femmes (42% contre 35% des hommes), des jeunes (43% des moins de 35 ans contre 37% des 35 ans et plus), et bien entendu des ménages modestes (53% des foyers ayant moins de 1 200 euros de revenus mensuels). Une forte proportion de la population estime que la médecine française est à deux vitesses : pour 50% des personnes interrogées (64% des ouvriers et 54% des employés), le système de santé n'offre pas des soins financièrement accessibles à tous.

1 Français sur 3 juge "nécessaire" d'augmenter la participation des Ocam

Si, pour 89% des Français, notre pays offre des soins de qualité, ils sont 91% à juger que le financement de la santé est menacé. A moins d'un an de l'élection présidentielle, nos concitoyens plaident pour un réel débat autour de ce sujet. Pour permettre la pérennité du système de santé, 83% sont favorables à une amélioration de la gestion des établissements de soins et 78% à la réduction des dépassements d'honoraires. 44% jugent « nécessaire » une hausse des cotisations sociales (mais n'y sont pas favorables). Une augmentation de la part des dépenses remboursées par les complémentaires santé est également estimée « nécessaire » par 33% des personnes interrogées.

*Enquête réalisée du 11 au 15 avril 2011 par Ipsos et Logica Business Consulting pour Comfluence et la Fédération de l'Hospitalisation Privée auprès d'un échantillon de 996 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

News du 21/07/2011 09:48
Insolite : des montures à base de cheveux créées en Grande-Bretagne



Des designers britanniques du Studio Swine ont conçu une collection complète de montures à partir de cheveux humains. Baptisée « Hair Glasses », cette ligne pour le moins originale a été imaginée pour « explorer le potentiel » de cette matière naturelle. « L'industrie de la beauté en Grande-Bretagne importe chaque année pour 15 millions de livres (17 millions d'euros) de cheveux humains (pour les coiffeurs qui pratiquent des extensions de cheveux, ndlr). La population mondiale continuant d'augmenter, nous avons réinventé le cheveu comme un matériau durable et renouvelable », expliquent les créateurs Azusa Murakami et Alexander Groves, diplômés du Royal College of Art du Royaume-Uni.

La collection « Hair Glasses » est composée d'une dizaine de modèles aux formes vintage. Les cheveux (blonds ou bruns) sont incrustés artistiquement dans de la résine biologique. Clin d'oeil : un petit peigne doré décore les branches. La monture est entièrement biodégradable, et ne dégage aucune substance nocive lors de sa fabrication.


La collection a été présentée à Londres lors de l'exposition annuelle du Royal College of Art, et de nombreux articles dans la presse anglo-saxonne lui ont été consacrés. On ignore encore si elle sera commercialisée.

News du 20/07/2011 14:40
Livres numériques : quel danger pour la santé visuelle ?


Certains de nos élus s'inquiètent de l'impact des « e-books » sur la vision. Le député Jacques Grosperrin a hier alerté la secrétaire d'État à la santé Nora Berra sur ce sujet. Dans une question écrite au gouvernement, celui-ci demande si « des études ont été menées par le ministère s'agissant des risques sur la vue et, d'une manière générale, sur la santé, que peuvent générer les « livres numériques » qui ont vocation à remplacer à long terme les livres sur papier ».



Des effets similaires à ceux des ordinateurs


Les effets des e-books sur les yeux n'ont pas encore été évalués, mais ceux-ci ne devraient pas être plus importants que ceux des écrans d'ordinateur ou des téléphones portables, car ils fonctionnent sur le même principe de rétro-éclairage. On peut donc s'attendre à ce que l'utilisation prolongée de livres numériques entraîne au plus une fatigue visuelle et une sécheresse oculaire, sans que celles-ci n'altèrent durablement la vision. Les « e-lecteurs » doivent donc prendre les précautions d'usage : faire des pauses régulières, si possible toutes les heures en détournant son regard quelques minutes, et positionner l'écran de manière à éviter les reflets.

Notons que certains e-books réduisent ces effets indésirables : ils utilisent la technique du « papier électronique », qui imite l'apparence d'une feuille imprimée. Comme le papier classique, cette « feuille » reflète la seule lumière ambiante et se révèle moins « agressive » pour l'oeil.

Les e-books ne devraient donc pas impacter la santé visuelle des Français. D'autant qu'à ce jour, la lecture numérique reste marginale et ne représente qu'1 % du chiffre d'affaires de l'édition en France.

News du 13/07/2011 14:22
Seulement 110 internes en ophtalmologie en 2011 : les Ophtalmologistes de France s'alarment



Seulement 110 postes en ophtalmologie ont été attribués à l'issue des épreuves nationales classantes de médecine 2011. Cela représente 1,4 % des nouveaux internes. Face aux besoins en santé visuelle de la population française, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), regrette cette situation, qui « pénalise les patients » et « menace la filière visuelle française ».

"Les autorités s'obstinent dans l'erreur"

Alors que ministère de la Santé a souhaité détailler la répartition des postes par filière et par ville pour 5 ans, jusqu'à l'année universitaire 2014-2015, afin d'être « calé sur les souhaits des régions et l'évaluation des besoins réalisé par l'Observatoire national de la démographie des professions de santé », le syndicat se demande « pourquoi s'obstiner dans l'erreur ? » Le syndicat rappelle notamment que les besoins en soins oculaires vont augmenter de 50% dans les quinze ans, parallèlement à la hausse des départs en retraite des ophtalmologistes, qui vont doubler d'ici deux ans.

« Notre spécialité, réunie dans toutes ses composantes au sein de l'Académie Française de l'Ophtalmologie, a validé et communiqué aux autorités un rapport détaillé sur les effectifs à affecter en fonction des régions et des années, ainsi que les mesures d'accompagnement afin que les mesures nécessaires soient enfin prises pour rendre la pénurie supportable pour la population. Nous avons déjà cinq ans de retard sur les objectifs... », s'alarme le Snof.