News du 23/01/2011 20:49
Congrès d'Optométrie : comment freiner la myopie évolutive ?


Organisé par l'Association des Optométristes de France, le Congrès d'Optométrie et d'Optique de contact réunit, ces 23 et 24 janvier, 450 participants à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Au programme : des conférences sur la vision, les lentilles et les réglementations européennes.
Ce dimanche, on a ainsi pu assister à une conférence évoquant les nouvelles pistes de ralentissement de la myopie évolutive, brillamment présentée par M. Björn Drobe (responsable d'étude et de développement sur ce sujet chez Essilor R&D).

Le problème de l'évolution de la myopie chez l'enfant se pose à grande échelle. On estime actuellement à un milliard le nombre d'enfants atteints de myopie. Ces enfants, à l'âge adulte, ne risquent pas uniquement de souffrir d'une mauvaise vision de loin, mais aussi de rétinopathies (le risque de développer une rétinopathie augmente fortement avec la myopie). Björn Drobe rappelle qu'aujourd'hui la myopie ne se traite pas, mais qu'il existe de nombreuses méthodes pour freiner son évolution : les gouttes d'atropine, l'orthokérathologie, le port de lentilles rigides, le port de lunettes à double-foyers ou progressives...Toutes ces méthodes ne sont pas sans effets secondaires pour l'enfant. Les espoirs des chercheurs se portent surtout sur les verres, unifocaux ou multifocaux. Des verres doubles foyers dotés de prismes, sont d'ailleurs déjà commercialisés en Asie où ils enregistrent de bons résultats.

En parallèle de ces innovations, de simples conseils peuvent également ralentir la myopie de nos jeunes clients. Ne pas lire de trop près, jouer dehors plutôt que sur ordinateur peut se montrer également efficace. Enfin, le meilleur moyen de ralentir la myopie resterait le port de la correction la mieux adaptée, ni trop, ni sous corrigée.


En marge des conférences, l'Exposition Industrielle réunit les exposants et sponsors suivants : Carl Zeiss Vision, Ciba Vision, Clary Optic, Cooper Vision, Essilor, E-Optic, Fax International, Hoya Lens France, Johnson et Johnson Vision Care, Laboratoire Ophtalmic Verbal, Lagad Vision, Luneau Technology, Mark'Ennovy, Nidek, Opto-Com, Polylogic, Precilens, Rev.

REMBOURSEMENT


News du 17/01/2011 14:44
Baisse du remboursement des lunettes par la Sécurité sociale : c'est officiel !


Déjà symbolique, la prise en charge des lunettes par la Sécurité sociale se réduit comme une peau de chagrin. Comme nous vous l'avions annoncé le 9 décembre dernier, le gouvernement a décidé d'augmenter la participation de l'assuré pour les médicaments à service médical modéré, les médicaments homéopathiques et certains dispositifs médicaux. Sont concernés les verres correcteurs, les montures et les audioprothèses. Le décret est paru au Journal Officiel samedi 15 janvier.

Le taux de remboursement chute à au moins 60% du "tarif sécu"

Ce texte, entré en vigueur hier 16 janvier, modifie entre autres l'alinéa 8 de l'article R.322-1 du Code de la Sécurité sociale. Il fixe de "40 à 50%" la participation de l'assuré pour les frais de produits et prestations listés sur la LPP, contre "30 à 40%" auparavant. Le remboursement des lunettes et des prothèses auditives par la Sécurité sociale, qui se montait jusqu'ici à 65% du déjà très faible "tarif sécu", chutera donc au minimum à 60% et au maximum à 50% de ce forfait. Le conseil de l'Uncam (Union nationale des caisses d'assurance maladie) doit fixer le taux exact de la participation de l'assuré dans un délai de deux mois. A défaut, la prise en charge de la Sécurité sociale sera de 60% du tarif conventionnel.


Tollé général contre cette mesure

Le décret baisse également le taux de remboursement des médicaments à vignette bleue et des médicaments homéopathiques, qui se situera de 25 à 30%, contre 30 à 40% précédemment. Ces mesures, qui s'inscrivent dans la maîtrise de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie pour 2011, sont fortement décriées, par les patients et les financeurs de la santé. L'Uncam et la Cnam ont voté en décembre contre le projet de décret, regrettant "la logique d'augmentation du reste-à-charge des patients et du transfert de la charge de financement sur les complémentaires santé portée par ce texte". L'Unocam (Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie) s'est dite quant à elle "scandalisée qu'un tel projet ayant un impact financier pour les complémentaires santé n'ait donné lieu à aucune concertation ni même information" de la part du ministère. Le CISS (Collectif inter associatif sur la santé) estime quant à lui que ces choix risquent "d'aggraver les inégalités de santé, l'inflation des dépenses totales de santé et la multiplication des renoncements aux soins".

DMLA


News du 14/01/2011 17:54
DMLA sèche : un traitement dans 5 ans ?




Début janvier, les autorités américaines ont donné leur feu vert au laboratoire ACT, Advanced Cell Technology, pour un essai clinique de traitement de la dégénérescence maculaire sèche à l'aide de cellules souches* sur des personnes âgées. Pour en savoir plus sur les conséquences de cette annonce, Acuité a interviewé le professeur Jean-François Korobelnik, ophtalmologiste spécialiste de la DMLA au CHU de Bordeaux.


Que pensez-vous de ces nouvelles recherches et que peut-on en attendre ?


Toutes les approches cliniques sont les bienvenues. Je suis favorable à tous les essais qui ont une base scientifique. Je ne connais pas les détails de ce projet mais il s'agit clairement d'un protocole exploratoire. Nous sommes encore loin d'une application généralisée aux patients. Après cette phase exploratoire, il doit y avoir des essais cliniques. Déjà, à l'heure actuelle, plusieurs traitements sont essayés dans le monde pour la DMLA sèche. Mais aucun n'est parvenu pour l'instant à être efficace. Les espoirs sont immenses mais le médicament miracle est rare.


Quelles cellules peuvent être remplacées par des cellules souches dans le cadre de la DMLA sèche ?


Au niveau de l'oeil, il y a deux types de cellules atteintes : les cellules photoréceptrices de la rétine et, juste en dessous, celles de l'épithélium pigmentaire. Dans les deux cas, les cellules s'atrophient. Je ne sais pas à l'heure actuelle quelles sont les cellules concernées par ces recherches.


Quand peut-on espérer voir l'arrivée d'un traitement pour les patients ?


En général, quand tout va bien, ce type de recherche peut amener à un traitement curatif au bout de 5 ans. Il faut vérifier que le traitement est efficace mais également qu'il n'est pas dangereux. Ensuite, il faut que des patients participent à des essais cliniques pour le mettre au point, c'est très important. Tout cela prend donc du temps à développer et nécessite beaucoup d'argent.


Pourquoi toutes les formes de DMLA n'arrivent pas à être traitées ?


Un million de personnes en France sont touchées par la DMLA. Mais il existe 2 formes de la maladie. Avec la DMLA humide, qui touche près de 200 000 personnes dans notre pays, des néo-vaisseaux poussent sous la rétine. Et nous savons bloquer leur croissance avec des médicaments. Par contre, avec la DMLA sèche, qui touche environ 800 000 personnes, c'est le contraire : des cellules s'atrophient lentement, il y a une sorte de « mort cellulaire » si vous voulez. Et ça, on ne sait pas encore l'arrêter. En ce qui concerne la DMLA humide, il faut aussi préciser que les traitements sont d'autant plus efficaces que la maladie est détectée tôt. C'est pourquoi, en cas de déformation de la vue, il faut consulter un médecin ophtalmologiste dans la semaine.


Participez-vous à des essais cliniques au CHU de Bordeaux dans le traitement de la DMLA sèche ?


Oui. Le CHU de Bordeaux et d'autres centres hospitaliers français participent à des essais cliniques pour un traitement par un collyre de la DMLA sèche. Mais il est encore trop tôt pour savoir si cela marche.


* cellules souches : cellules indifférenciées de l'organisme humain qui peuvent se multiplier quasiment indéfiniment à l'identique et se spécialiser. Les chercheurs tentent de les utiliser pour remplacer ou régénérer d'autres cellules du corps.



Photo de la rétine d'un patient atteint de la DMLA atrophique (ou DMLA sèche)

News du 05/01/2011 15:14
Les lentilles Acuvue Oasys de nouveau disponibles sur le marché français

L'ensemble de la gamme Acuvue Oasys est à nouveau disponible depuis le 3 janvier. En France, la commercialisation de ces lentilles par Johnson & Johnson Vision Care était suspendue depuis fin avril 2009 suite à un litige de brevet opposant le laboratoire à Novartis (maison mère de Ciba Vision) : les cours de justice française et hollandaise avaient interdit à Johnson & Johnson Vision Care de commercialiser cette gamme. Mais d'autres cours de justice en Europe avaient rendu des décisions différentes.

Dans ce contexte, les différentes parties ont récemment trouvé une solution amiable levant toutes les interdictions de commercialisation. "Les groupes Johnson & Johnson Vision Care, Inc., Novartis AG, Ciba Vision Corporation et Ciba Vision AG se sont mis d'accord pour résoudre le litige qui les oppose, et ce, sur un plan mondial" annonce J&J. "Johnson & Johnson Vision Care a reconnu le brevet et versera des royalties à Novartis" nous a précisé Ciba Vision, qui se réjouit, comme Johnson & Johnson, de cette issue favorable. Ainsi, l'ensemble de la gamme Acuvue Oasys est à nouveau disponible tous les porteurs myopes, hypermétropes et astigmates, en France et dans les autres pays.
Quelques articles acuités pour vous informer.

News du 13/11/2009 14:03
La chirurgie réfractive dans le collimateur des autorités américaines
La chirurgie réfractive mettrait-elle en péril la qualité des vies des personnes y ayant recours ? C'est en tout cas ce que craignent les autorités de la santé américaine, qui ont décidé de mener des investigations poussées pour déterminer si oui ou non la correction de la vue au laser est préjudiciable à la santé publique.
Des effets secondaires allant jusqu'à la cécité
La FDA (Food and Drug Administration), le Ministère de la Défense et l'Institut National de l'oeil viennent d'annoncer l'ouverture d'une étude sur 3 ans, pour établir la proportion de personnes souffrant de symptômes inquiétants après une chirurgie réfractive.La FDA estime que 3 à 5% des personnes ayant recours au Lasik subissent des désagréments postopératoires tels que la sécheresse oculaire ou des éblouissements. Des rares cas de cécité auraient aussi été enregistrés. Et dans 28% des cas, une nouvelle intervention serait nécessaire moins de 10 ans après la chirurgie initiale pour maintenir l'acuité du patient.
Une enquête en trois temps
La FDA lancera en juillet un "appel à témoins" sur son site Internet afin de recueillir les déclarations des patients estimant avoir eu une baisse de leur qualité de vie après une intervention. Par la suite, le Ministère de la Défense établira combien, parmi les soldats ayant une intervention au Lasik, souffrent de troubles postopératoires. Durant la troisième phase, qui clôturera le programme en 2012, des essais cliniques seront menés dans tout le pays pour évaluer scientifiquement les effets secondaires sur les personnes opérées. "Cette étude nous permettra de mieux comprendre les risques liés au Lasik et pourrait conduire à une diminution de ses effets néfastes" espère le Dr. Jeffrey Shuren, Directeur du Centre Appareils et Radiologie de la FDA.
17 cliniques dans le viseur de la FDA
En parallèle, la FDA a récemment envoyé des avertissements à 17 cliniques spécialisées dans la chirurgie réfractive, leur rappelant leur obligation de lui signaler toutes les conséquences des opérations. Suite à des inspections, l'organisation fédérale a en effet découvert que ces établissements ne disposaient pas de procédure de collecte et de transmission de ces informations. "Les cliniques doivent mettre en place un système fiable, car la loi les y oblige. Ces rapport sont essentiels pour mieux évaluer l'innocuité et l'efficacité des lasers ophatlmiques, afin que la FDA prenne les mesures appropriées lorsque les lasers ne répondent pas aux exigences demandées" rappelle Jeffrey Shuren. Voir aussi : notre émission de plateau La chirurgie réfractive mettra-t-elle en péril le marché de l'optique ? avec le Pr. Yves Bokobza, pionnier de la chirurgie réfractive, Isabelle Rocher, Directeur des Affaires aux Professionnels de Johnson & Johnson Vision Care et Boris Dejonckheere, Directeur Marketing Europe de Carl Zeiss Vision.

News du 09/11/2009 09:25
Les troubles visuels non ou mal corrigés augmentent le risque de mortalité précoce

La vision fait partie intégrante du capital santé. Selon une étude australienne publiée dans le journal scientifique Archives of Ophthalmology, les adultes atteints de troubles visuels non ou mal corrigés présentent un risque de mortalité précoce. En cause, la difficulté à se déplacer, qui se traduit par un suivi médical irrégulier, une alimentation plus pauvre ou un manque d'exercice.
Un risque de mortalité 35% supérieur
Les chercheurs du Westmead Millenium Institute de Sydney se sont appuyés sur échantillon de 3654 Australiens de plus de 49 ans examinés dans la décennie 1990 et suivis jusqu'aux années 2000. Les patients ont été considérés comme déficients visuels si leur acuité ne dépassait pas 5/10e. Les chercheurs ont constaté, 13 ans après le démarrage de l'étude, que 1273 des participants étaient décédés. En comparant les données de l'échantillon à ceux de la mortalité globale du pays, il ressort que les déficients visuels non corrigés de plus de 49 ans présentent un risque de décès accru de 35%.
La difficulté à se répérer et à se déplacer principale responsable
"Cette étude confirme que la déficience visuelle est associée à un risque accru de mortalité, souligne le chercheur Michael Karpa. Parmi les causes de mortalité, la difficulté à marcher représente une cause indirecte de première importance pour les personnes âgées déficiences visuelle". Elles seraient en effet moins susceptibles de consulter un régulièrement médecin, de varier leur alimentation, de pratiquer des exercices physiques et de demander de l'aide en cas d'urgence.

News du 24/07/2009 18:04
Des chercheurs dotent un robot d'un système visuel humain

Des scientifiques du Cambridge Research Systems ont récemment créé un robot capable de "voir". Grâce à sa vision artificielle, ce robot mobile détecte les objets se trouvant sur son passage et les évite. Il embarque 2 caméras vidéos reliées à un logiciel traitant les images sous forme d'algorithmes ultra puissants, qui influencent les mouvements de l'engin. "Jusqu'à maintenant, les algorithmes utilisés pour créer une vision robotique étaient assez long, et leurs décisions n'étaient pas suffisamment fiables pour être utiles. Notre système traite les données en quelques millisecondes et fournit des informations ultra précises" explique Mark Greenlee, coordinateur des recherches. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les fonctions clés de la vision des mammifères, notamment de l'être humain, et les ont traduites informatiquement. Ils ont notamment travaillé sur la façon dont le cerveau "prédit" la trajectoire d'un objet, et dupliqué cette performance en robotique. Doté de cette "intelligence visuelle artificielle", le robot "regarde" autour de lui pour chercher les voies de passage, identifie les objets présents dans son environnement, détermine leur déplacement et optimise son parcours en fonction de toutes ces données. "Par exemple, il ralentit quand il passe à côté d'un obstacle, tout comme le ferait un être humain". Cette découverte est aujourd'hui susceptible d'être adaptée pour aider les déficients visuels à se déplacer. Les scientifiques envisagent un système léger, pouvant être intégré à des lunettes. Le laboratoire Cambridge Research Systems, partenaire du consortium de recherche, travaille déjà au développement d'une version commerciale, qui sera baptisée VisGuide.
News du 18/02/2009 11:40
Téléphone portable : quel risque pour les yeux ?
L'utilisation du téléphone portable augmente-elle le risque de cancer de l'oeil ? Une étude parue dans le Journal of the National Cancer Institute apporte un éclairage supplémentaire à cette question controversée. Une équipe de recherche allemande a interrogé plus de 1500 individus sur leur utilisation du téléphone mobile au cours des 10 dernières années. L'échantillon comportait un certain nombre de patients atteints de mélanome de l'uvée, l'une des plus fréquentes tumeurs oculaires chez l'adulte. Les résultats n'ont montré aucune association statistique significative entre l'usage du téléphone portable et le risque de mélanome de l'uvée."Cette étude approfondie n'a pas permis de corroborer nos résultats précédents, qui indiquaient une augmentation du risque de mélanome de l'uvée chez les utilisateurs de téléphone mobile", témoigne Andreas Stang, qui a piloté la recherche depuis la Martin-Luther-University Halle-Wittenberg. Pour mener cette étude, 459 patients atteints de mélanome de l'uvée ont été confrontés à un groupe témoin constitué de 1194 sujets, incluant notamment les frères et soeurs des premiers. Les individus ont été regroupés en fonction de leur niveau d'utilisation du téléphone portable (nulle, épisodique ou fréquente). "Nous n'avons observé aucune augmentation du risque global de mélanome de l'uvée chez les utilisateurs réguliers de téléphone mobile en Allemagne, où la technologie a été introduite au début des années 1990", concluent les chercheurs.

News du 27/03/2009 17:46
Chirurgie réfractive : un magazine anglais dénonce l'insuffisance des informations délivrées aux patients

Des informations tronquées et des risques minimisés. C'est la conclusion du magazine consumériste Which ?, qui s'est penché dans son dernier numéro sur la chirurgie réfractive en Angleterre. L'équivalent britannique d'un Que Choisir ? révèle comment les cliniques ophtalmologiques convainquent les patients en omettant de divulguer certains des effets et risques encourus. Le magazine a envoyé 5 enquêteurs dans des cliniques anglaises, où ils se sont présentés pour une consultation. 18 établissements - dont 14 appartenant aux chaînes Optical Express, Optimax et Ultralase, qui réalisent à elles trois 80% des interventions pratiquées en Angleterre - ont ainsi été testés. Au terme de l'enquête, les informations délivrées par les cliniques sont jugées "inappropriés", qu'elles concernent les aspects pré ou post-opératoires.Sur les 18 critères d'appréciation de l'information, 11 sont jugés "très insatisfaisant" ou "insatisfaisant" et seulement 7 "satisfaisant". Aucune consultation n'est considérée comme "bonne" par le panel de spécialistes (1 chirurgien et 2 chercheurs spécialisés), auxquels ont été soumis le compte-rendu des consultations. De même, les risques de complication ont été systématiquement minimisés. Dans la moitié des cas, les patients ne sont pas informés qu'en dépit de l'intervention chirurgicale, ils pourraient de nouveau recourir aux lunettes en vieillissant. De même, les problèmes post-opératoires de sécheresse oculaire ne sont abordés qu'une fois sur deux. Les cliniques ont critiqué l'enquête comme "trompeuse et infondée". "Nous réalisons des milliers de consultations et fonder l'enquête sur un échantillon de 4 n'est pas franchement scientifique", s'insurge Steve Schallhorn, Directeur médical d'Optical Express.
News du 11/12/2008 12:26
Devis d'appareillage auditif : 'Les malentendants se font entendre' pour Que Choisir
Dans son numéro de décembre, le magazine Que Choisir se penche sur le marché des prothèses auditives. Sous le titre "Les malentendants se font entendre", le mensuel informe ses lecteurs de l'obligation pour les audioprothésistes de "faire désormais la distinction entre le prix de l'appareil et celui de la prestation". Prestation qui comprend "adaptation, réglages, suivi du patient pendant toute la durée de vie de la prothèse, soit une moyenne de cinq ans", précise Que Choisir.Interpellé par certaines associations de malentendants, le ministère de la Santé a en effet fixé, par Arrêté du 31 octobre 2008, un "modèle de devis normalisé d'appareillage auditif". Ce devis doit présenter le prix de l'appareil et de ses accessoires, puis celui de la prestation d'adaptation, qui reste toutefois "indissociable de l'appareil proposé". Le détail du contenu minimal de la prestation doit être joint en annexe du document."Cette mise à plat des tarifs devrait permettre de mieux faire jouer la concurrence entre les enseignes" estime Que Choisir, qui rappelle que "le prix moyen des appareils auditifs est nettement plus élevé que chez nos voisins européens". Le magazine se fait enfin l'écho d'associations déplorant que "l'achat de l'appareil et la maintenance de celui-ci restent, selon la loi, obligatoirement indissociables". Ainsi, le client venant à déménager ne pourrait changer de prestataire, sauf à renouveler son appareillage.Des arguments que réfute Benoît Roy, Président de l'Unsaf (Union Nationale des Syndicats des Audioprothésistes Français), que nous avons pu joindre par téléphone. "La transparence souhaitée par le ministère va conduire à d'autres distorsions. Le prix de l'appareil pourra être modulé au sein d'offres globales identiques. Le consommateur risque de s'y perdre". Benoît Roy rejette également l'exemple du déménagement évoqué par Que Choisir. "Dans ce cas, chaque professionnel dispose d'un réseau de confrères prêts à prendre le relais", indique-t-il.

News du 15/10/2008 12:38
Les ampoules basse consommation : bonnes pour la planète mais mauvaises pour les yeux !
Les ampoules basse consommation, plébiscitées par les défenseurs de l'écologie pour leur faible
dépense énergétique, pourraient avoir des effets néfastes sur les yeux. Selon un rapport du
Comité scientifique européen des nouveaux risques sanitaires, ces lampes fluorescentes
compactes génèrent des rayons UV (A et B) et de la lumière bleue à un niveau susceptible
d'endommager la rétine. "Dans le cas d'une exposition prolongée à certaines lampes fluorescentes compactes, à des
distances inférieures à 20 cm, le niveau d'UV s'approche de la limite fixée en milieu professionnel
pour protéger les travailleurs des lésions de la peau et de la rétine" affirme le communiqué du
Comité scientifique. Ces ampoules pourraient notamment aggraver les symptômes des personnes
photosensibles. Pour limiter les risques et dans l'attente de recherches complémentaires, les auteurs du rapport
préconisent de privilégier les ampoules fluocompactes à double enveloppe, qui limitent
la diffusion du rayonnement, ou d'autres types d'ampoules à économie d'énergie, comme
les ampoules LED (à diodes électroluminescentes). Celles-ci ont cependant un prix élevé,
qui se justifie par leur durée de vie quasi-illimitée.

VENTES DE LUNETTES SUR INTERNET

Vente en ligne : 4 équipements sur 5 non-conformes selon le magazine Que Choisir

Le mensuel Que Choisir s'intéresse de nouveau à notre secteur. Point de comparatif de prix dans ce numéro (voir news en relation), mais une enquête mesurée sur la vente de lunettes en ligne. Au terme de commandes passées auprès de 5 sites Internet (Direct-optic, Easyviz, Eyebuydirect, Lunettesdiscount et Lunettes4U), le magazine conclut qu'"au final, une seule paire de lunettes correspondait à la commande et portait le sigle CE". Et qu'en dehors du cas de verres simples et d'une petite myopie, la vente d'équipements en ligne comporte de trop nombreux écueils.Revenant à la charge sur "les tarifs élevés pratiqués par les opticiens", Que Choisir avance qu'avec une monture bon marché et des verres simples, "il est possible de s'en sortir pour 40 à 60 euros, amincissement et traitement anti-UV compris"...
Mais ces prix suscitent des "interrogations justifiées sur la qualité de fabrication". Et le bilan des essais du magazine est sans appel : sur les cinq paires commandées, deux ne respectent pas l'écart pupillaire. Deux autres ne correspondent pas à la correction d'astigmatisme : "à chaque fois, le verre était ‘tourné' au-delà de la marge de 5° tolérable".
Par ailleurs, Que Choisir soulève une série d'objections. La première porte sur la difficulté de choisir une monture à distance. Pour y remédier, un site propose même l'essai à domicile pour un supplément de 10 euros. Plus délicat encore, poursuit le mensuel, la transmission des données de la prescription et surtout de l'écart pupillaire, inconnu du grand public sauf quand il est mentionné sur une ancienne facture.
En définitive, "la responsabilité des mesures revient au consommateur", conclut David Mélison, membre du Forum des droits de l'Internet, auteur d'un récent rapport excluant la vente de produits optiques en ligne. Autre conséquence insidieuse soulevée par David Mélison, la banalisation des équipements et, plus largement, des soins d'optique. "L'achat de lunettes sur Internet pourrait donner l'impression que ce n'est plus la peine d'aller faire contrôler ses yeux régulièrement", au risque de recevoir un équipement inadapté en plus d'être non-conforme.
Le directeur de l'optique champerret vous conseille de ne jamais acheter vos lunettes sur internet, la qualité technique ne sera que très rarement au rendez-vous, vos yeux peuvent en souffrir.

News du 29/07/2010 18:43
Le port de bonnes lunettes aide les personnes âgées à conserver une bonne santé mentale

Une bonne correction de la vision aiderait les personnes âgés à se prémunir contre le vieillissement cérébral et cognitif, notamment à prévenir la maladie d'Alzheimer. Une étude publiée l'American Journal of Epidemiology prouve en effet qu'une mauvaise vision est clairement associée au risque de développer une "démence" chez les seniors.
Les scientifiques ont suivi, pendant 13 ans, 625 personnes âgées de plus de 85 ans. Celles-ci ne présentaient pas de signes de vieillissement cérébral au début de l'étude. A l'issue de l'évaluation, il a été établi que les individus ayant une mauvaise vue ont été plus nombreux à présenter des signes de vieillissement cérébral. Le risque de démence a augmenté en effet de plus de 50% à chaque palier de l'échelle d'évaluation de la vision mise en place par les chercheurs (excellente, très bonne, bonne, passable, mauvaise, aveugle). Ce risque était de diminué de 63% pour les patients présentant une vision excellente ou très bonne au début de l'étude. Il était à l'inverse multiplié par 10 chez ceux présentant une vision entre bonne et aveugle. Le risque de développer des troubles cognitifs sans démence était quant à lui multiplié par 5.
Les chercheurs estiment ainsi que la correction des problèmes visuels peuvent retarder l'apparition d'un vieillissement cognitif problématique. Pour l'heure, aucun lien scientifique n'a été démontré. Il est précisé qu'une mauvaise vision nuit à la mobilité, aux activités intellectuelles et aux relations sociales. Des études futures sont prévues pour établir d'éventuels mécanismes communs entre les troubles de la vue et le vieillissement cérébral.