LA CONDUITE ET LA VUE


News du 21/10/2010 16:17
20% des conducteurs testés par l'Asnav au Mondial de l'Auto ont un défaut visuel non ou mal corrigé

L'édition 2010 du Mondial de l'Automobile a fermé ses portes dimanche 17 octobre, après deux semaines d'exposition. L'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue), présente pour la seconde fois sur cet évènement afin de sensibiliser les conducteurs à l'importance de la vision au volant, a testé les capacités visuelles de 5 200 visiteurs. Selon les premières analyses, 20% d'entre eux sont repartis avec un carton rouge : leur vue n'était pas ou pas correctement corrigée. "Ce résultat ne montre pas d'amélioration sensible des données que nous collectons depuis presque 20 ans" note l'Asnav.
Absence de prévention ou équipements inadaptés
L'association distingue deux principaux cas de figure :
- chez les plus jeunes, il s'agit, le plus souvent, d'une totale absence de prévention dans le domaine de la santé visuelle, allant même jusqu'à des amblyopies non dépistées.
- chez les plus de 50 ans, il s'agit soit d'équipements anciens qui ne sont plus adaptés, soit d'absence de correction en vision de loin.
Toutes les personnes concernées ont été sensibilisées par les huit opticiens mobilisés pour l'opération, et devraient consulter rapidement un ophtalmologiste. L'Asnav souhaite que "les nouvelles dispositions du Code de la Route (arrêté du 31 août 2010) permettent à l'avenir à tous les conducteurs d'avoir une meilleure appréhension de leurs capacités visuelles avant de prendre le volant". Ce texte dispose en effet que "tout candidat à un permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur". Cet examen ne présente pas de caractère obligatoire, mais relève de la responsabilité de chaque candidat. "S'il y a une raison de penser que le candidat n'a pas une vision adéquate, il devra être examiné par une autorité médicale compétente", ajoute l'arrêté.
Sur le stand de l'Asnav, les visiteurs du Mondial de l'Automobile pouvaient faire tester leur vue et vérifier leur temps de réaction, sur un simulateur de conduite, face à des stimulations lumineuses.

News du 17/09/2010 17:39
Les futurs automobilistes devront 's'assurer' que leur acuité visuelle est compatible avec la conduite

Avant de se présenter à l'examen, les candidats au permis de conduire pousseront peut-être la porte de votre magasin. Un arrêté entré en vigueur le 15 septembre 2010 invite en effet les futurs automobilistes à vérifier que leurs capacités visuelles sont compatibles avec la conduite. L'arrêté, qui modifie les normes minimales en matière de vision, stipule que "tout candidat à un permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur". Cet examen ne présente pas de caractère obligatoire, mais relève de la responsabilité de chaque candidat. "S'il y a une raison de penser que le candidat n'a pas une vision adéquate, il devra être examiné par une autorité médicale compétente", précise le texte.
Au cours de cet examen, "réalisé s'il y a lieu avec correction optique", l'attention devra porter notamment sur l'acuité visuelle en vision de loin, le champ visuel et la vision nocturne. L'acuité binoculaire du candidat doit être supérieure à 5/10, sous peine d'incompatibilité avec la conduite. Si l'un des deux yeux présente une acuité visuelle nulle ou inférieure à 1/10, l'autre oeil devra avoir au moins 5/10. Autre incompatibilité, si le champ visuel est inférieur à 120°. Enfin, la conduite de nuit est proscrite si l'examen révèle une absence de vision nocturne. Les candidats qui ne satisfont pas aux normes relatives à l'acuité visuelle ou au champ vision devront subir des examens appronfondis.
Cet arrêté, qui modifie celui du 21 décembre 2005, est une actualisation des conditions minimales requises en matière d'aptitude médicale à la conduite automobile, en ce qui concerne les troubles de la vision mais aussi l'épilepsie et le diabète. Il transpose dans le droit français deux directives européennes du 25 août 2009, fixant les normes médicales pour la conduite d'un véhicule à moteur.

Examen de vue et permis de conduire : Bruxelles durcit le ton, Paris freine des quatre fers
En décembre 2006, les autorités européennes ont adopté une directive instaurant, entre autres, un examen de vue obligatoire, tous les 10 ans, pour les candidats ou titulaires du permis de conduire. Ce texte, qui sera transposé en France en 2013, fixe les minimas suivants : - pour un permis A (motocycles) ou B (voitures), les conducteurs doivent avoir une acuité visuelle binoculaire, avec correction optique s'il y a lieu, d'au moins 5/10ème en utilisant les deux yeux ensemble, et champ visuel supérieur à 120° sur le plan horizontal,- pour un permis C ou D (poids lourds), l'acuité visuelle des deux yeux, avec correction optique s'il y a lieu, doit être d'au moins 8/10ème pour l'oeil le meilleur et d'au moins 5/10ème pour le moins bon. En cas de correction, l'acuité non corrigée de chacun des deux yeux doit atteindre 5/10ème, ou la correction de l'acuité minimale (8/10 et 5/10) doit être obtenue à l'aide d'une puissance inférieure à 8 dioptries. Un nouveau projet de directive vise à durcir encore ces minimas, notamment pour limiter la dangerosité sur la route des personnes âgées atteintes de DMLA. La Commission européenne souhaite ainsi étendre le contrôle visuel des candidats aux permis de conduire A et B à la vision crépusculaire, la sensibilité à l'éblouissement et aux contrastes et la diplopie. Le champ visuel devra par ailleurs s'étendre d'au moins 50° vers la gauche et la droite et de 20° vers le haut et le bas. Aucun défaut ne devra être présent dans un rayon de 20° par rapport à l'axe central. Pour les permis C ou D, les critères sont encore plus stricts : champ visuel horizontal de 160° minimum, s'étendant d'au moins 70° vers la gauche et la droite et de 30° vers le haut et le bas. Parallèlement aux questions visuelles, le texte entend également limiter les possibilités de conduite des diabétiques et des épileptiques. Ce nouveau projet de directive a suscité le rejet de la Commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale : "aucun progrès scientifique et technique intervenu depuis 2006 ne peut justifier une adaptation de la définition des conditions minimales d'aptitude médicale fixées par la directive de 2006" estime-t-elle. Alors que Bruxelles souhaite faire valider le texte par un comité d'experts, le député Gérard Voisin, rapporteur du texte, juge que cette démarche implique un débat politique, et doit être examinée par le Conseil et le Parlement européens. "Il serait probablement plus utile d'organiser un contrôle de l'aptitude des candidats au permis de conduire par une commission médicale indépendante plutôt que de renforcer des normes qui, en France, sont certes aussi exigeantes mais souvent mal appliquées" a-t-il déclaré.



News du 20/11/2008 17:29
Contrôler la vue des seniors diminue le nombre d'accidents de la route : l'exemple de la Floride
Les professionnels de la vision, notamment l'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue),
insistent sur l'importance de la vision au volant. Mais à ce jour, la législation française n'impose aucun contrôle visuel régulier pour les conducteurs. L'expérience américaine montre cependant l'intérêt d'une telle démarche : en Floride, une loi de 2004 oblige les conducteurs de plus de 80 ans à se soumettre à un examen de vue pour conserver leur permis de conduire. Les résultats, révélés par l'édition de novembre du journal Archives of Ophthalmology, montrent une diminution conséquente des accidents de la route impliquant des seniors depuis la mise en oeuvre de cette législation.

Ainsi, entre 2004 et 2006, la mortalité sur la route des conducteurs octogénaires a baissé, en Floride, de 17% par rapport à la période 2001 - 2003. Ce taux est en revanche resté inchangé en Alabama et en Georgie, deux Etats voisins qui n'ont pas opté pour une telle législation. Selon le Dr. McGwin (Département d'Ophtalmologie, Université d'Alabama), principal auteur de l'article,
ces chiffres s'expliquent bien sûr par le "retrait de la route des conducteurs ayant une mauvaise vue" (soit 7% des conducteurs de plus de 80 ans), mais aussi par la sensibilisation provoquée par la nouvelle loi.

Les seniors n'ayant pas satisfait à leur examen de vue ont en effet cherché à améliorer leur vision pour conserver leur permis, en changeant leur équipement ou en se faisant opérer. En France, les plus de 65 représentent 19% des tués sur la route et 10% des personnes hospitalisées suiteà un accident. Contactée par Le Figaro, la Prévention routière estime, malgré ces chiffres, qu'une législation similaire à celle de la Floride n'est guère envisageable dans l'Hexagone, car elle serait considérée comme discriminatoire. Le gouvernement refuse de "stigmatiser telle ou telle catégorie de conducteurs, l'inaptitude dépendant de l'état de santé plus que de l'âge de l'automobiliste" a également déclaré Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière. Selon les derniers chiffres de l'Asnav, 8 millions d'automobilistes français conduisent, tous âges confondus, avec un défaut visuel mal ou non corrigé. Un contrôle périodique de la vue est par ailleurs souhaité par 94% des Français, ainsi que par certains élus. En novembre 2007, le sénateur Alain Vasselle a déposé une proposition de loi tendant à instaurer un examen de la vue avant le passage du permis de conduire.
Pour l'heure, ce projet reste dans les tiroirs parlementaires.La législation européenne prévoit cependant de rendre obligatoire, dans tous les Etats de l'UE, des contrôles décennaux de la vue pour tous les conducteurs. Cette directive devra être mise en oeuvre au plus tard en 2012.


News du 16/10/2008 14:03
Mondial de l'Auto : 20% des personnes testées par l'Asnav repartent avec un carton rouge

Depuis l'ouverture du Mondial de l'Automobile, l'Asnav (Association nationale
pour l'amélioration de la Vue) a testé sur son stand la vue de plus de 2000 personnes.
Près de 20% d'entre elles sont repartis avec un carton rouge les incitant à
consulter au plus vite un ophtalmologiste. Un grand nombre d'entre eux avaient notamment
une acuité binoculaire inférieure au 5/10ème requis par le Code de la route. Suite à ce résultat, l'Asnav rappelle qu'aucun test visuel n'est prévu pour les conducteurs,
alors même que 94% des Français sont favorables à ce contrôle avant l'obtention du permis de conduire.
Des tests visuels périodiques au cours de la vie des conducteurs sont également plébiscités
par 91% des citoyens*. Ces résultats, issus du Baromètre 2008 de la santé visuelle des Français,
sont confirmés sur le stand de l'Asnav, où de nombreux visiteurs signent le manifeste mis à leur
disposition en faveur de l'instauration d'un contrôle de la vue pour les candidats au permis
de conduire (une législation européenne devrait le rendre obligatoire pour tous les Etats membres d'ici à 2012, mais la France pourrait anticiper ce délai). "Notre présence au Mondial de l'Automobile permet de sensibiliser et d'engager le dialogue entre
les opticiens et les visiteurs, et nous préférons privilégier la qualité de l'échange plutôt que
le nombre de tests effectués" précise Catherine Jégat, responsable des opérations de l'Asnav.
L'association reste présente sur le salon jusqu'à sa clôture, le 19 octobre.
Plus d'un milliard de presbytes dans le monde, la moitié d'entre eux mal ou non corrigée
Un groupe de chercheurs internationaux a évalué la prévalence de la presbytie à l'échelle mondiale en s'appuyant sur diverses enquêtes démographiques réalisées en 2005. A cette date, l'étude parue dans le dernier numéro de la revue Archives of Ophtalmology révèle qu'il existe 1,04 milliard de presbytes à travers le monde. Parmi ceux-ci, 517 millions ne disposent d'aucune correction ou se contentent d'une correction inadaptée. Cette carence empêche 410 millions d'entre eux de s'acquitter convenablement de leurs tâches quotidiennes. La déficience visuelle liée à la presbytie non corrigée concerne essentiellement (94%) les pays en voie de développement.Au rythme actuel, estiment les chercheurs, les cas de presbytie toucheront 1,8 milliards d'individus en 2050, avec une augmentions proportionnelle de la demande d'équipements. "Sans une intervention politique adaptée, le nombre d'individus handicapés par une presbytie non corrigée atteindra 563 millions dès 2020", s'alarme le docteur Brien Holden, qui a piloté la recherche depuis l'International Centre for Eyecare Education.La diminution de leur nombre implique une augmentation substantielle du personnel qualifié et le déploiement de système de soin accessible dans les pays en voie de développement. En outre, indiquent les chercheurs, les presbytes étant davantage exposés à certaines pathologies oculaires, les soins visuels primaires doivent inclure la détection de ces dernières.Les auteurs se sont appuyés sur plusieurs enquêtes en population pour estimer la prévalence mondiale de la presbytie, son taux de correction et le handicap causé par une presbytie non corrigée. Dans un but de prospective, ces données ont été extrapolées à partir de projections démographiques extraites de la base de données internationale de l'US Census Bureau.
Suite à ces articles il est urgent de faire un peu plus attention à notre vue en allant voir les ophtalmologiste et les opticiens dont vous pouvez avoir confiance et qui sont avant tout des profésionnels de la santé avant d'être des proféssionnels du commerce et de promotions bidon. La vue est important pour la santé.